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Blocage de l’A1, le symbole d’un pouvoir délétère et complaisant

         

 

          
                       
Si une cinquantaine de personnes peuvent bloquer une autoroute et des milliers d'automobilistes plus d'une nuit entière alors que gendarmes et CRS qui leur font face restent statiques l'arme aux pieds, c'est que celles-ci savent que leurs agissements resteront impunis.

   

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Depuis vendredi soir, une cinquantaine de gens du voyage ont bloqué l’A1 pour contraindre les autorités à accepter que le fils d’une des victimes de la fusillade, actuellement incarcéré à la maison d’arrêt d’Amiens pour vol et voie de fait, puisse assister, sous escorte policière, aux funérailles de son père.

« Vers 21 h 30, les automobilistes ont dû s’arrêter sur l’autoroute avant Roye. Parmi ceux-ci, beaucoup de touristes étrangers rentrant chez eux. Belges, Britanniques et Hollandais ont été immobilisés toute une nuit dans leur véhicule en ce week-end de retour de vacances », communiquait le gestionnaire d’autoroute. Il y avait encore samedi matin plus de 2 kilomètres de bouchon et des familles entières avaient passé la nuit à tourner dans les villages alentour suite aux déviations mises en place.

« L’autoroute A1 restera fermée dans les deux sens entre la sortie n° 12 de Roye et l’échangeur A1/A29, ceci toute la journée de samedi. Les incendies de ballots de paille, de pneus et d’arbres ont rendu la chaussée impraticable », expliquait le groupe SANEF, dans un ultime communiqué.

Si les forces de l’ordre sont présentes, elles ont ordre de ne pas intervenir. La préfecture attendant 10 h 00, heure à laquelle la cour d’appel d’Amiens doit statuer sur la demande du fils incarcéré. Rappelons que ces actions surviennent à proximité d’un camp de gens du voyage où un homme âgé de 73 ans, membre de cette communauté, sous l’empire de l’alcool avait fait feu, tuant trois membres d’une même famille : une jeune femme de 19 ans, sa fille de neuf mois et son beau-père. Un gendarme de 44 ans qui tentait de l’arrêter avait, lui aussi, été abattu.

Je le dis avec force : une telle situation est intolérable et m’inspire trois remarques.

Si une cinquantaine de personnes peuvent bloquer une autoroute et des milliers d’automobilistes plus d’une nuit entière alors que gendarmes et CRS qui leur font face restent statiques l’arme aux pieds, c’est que celles-ci savent que leurs agissements resteront impunis. D’ailleurs, la justice comme le gouvernement ont cédé par peur de déplaire à cette « catégorie juridique ».

Pourquoi avoir deux poids deux mesures ? Car lorsqu’il s’est agi de la Manif pour tous ou, comme souvent, pour les manifestations d’agriculteurs, l’intervention, souvent en force, est programmée rapidement et les ministres sortant de leurs palais s’étranglent de colère en éructant sur le respect de l’ordre républicain.

Enfin le malaise des forces de l’ordre est aujourd’hui tangible. Ayant pu dialoguer avec des gendarmes, je sais que leur ras-le-bol est considérable. Certes, ils obéissent encore, mais que l’État se méfie de la colère des « légions »… Surtout quand ces même « légions » apprennent que 7.603 membres des forces de l’ordre ont été blessés en opération l’an dernier, soit près de 20 par jour. Ceci alors que les suicides dans cette catégorie professionnelle ont augmenté de plus de 30 % et qu’injures et insultes à leur encontre se multiplient chaque jour.

En conclusion, cette action violente prouve que l’ordre n’est plus assuré correctement dans ce pays. Elle démontre, comme je l’ai souvent écrit ici, qu’une agitation peut se transformer en un déchaînement sans que le pouvoir s’entremette. Si le prétexte peut être insignifiant, l’explosion occasionnée reste le symbole de l’écroulement des fondamentaux d’une société devenue malade. L’État, dans cette société, fait plus cas des minorités ethniques que d’une majorité qui subit de plein fouet les flux migratoires et la crise sociale et économique. Prenez garde, messieurs les politiques, le peuple silencieux ne le restera pas toujours.

 
BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • L'armée et notamment certaines unités ne resteront pas toujours silencieuses devant la mort programmée de notre glorieuse nation.

  • Nos "zelites"ont peur de tous les divers et de l'etincelle qui mettra le feu partout, alors elles s'ecrasent!
    Je ne crois pas a une revolte des forces de l'ordre mais une bavure peut arriver et le scenario de 2005 se reproduire
    Dans l'etat de deliquescence ou nous nous trouvons et avec les larves qui nous gouvernent, ca va etre rigolo!
    Pauvre France et pauvres francais, apeures a l'idee de voter enfin pour un parti qui saurait, lui, les defendre!
    Ces veaux meritent ce qui va arriver

  • Il nous sera difficile, le moment venu, d'oublier toutes les infamies et les trahisons de ces bolchos, iscariotes et francs-maquereaux !
    Tic-tac...

  • Les bras m'en tombent tellement, que je suis sans voix !
    On croit toujours qu'on a atteint le fond en matière de perte de souveraineté…et pourtant, on n'a pas encore tout vu !

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