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Tessons de céramique découverts @ministère grec de la Culture
Une équipe de chercheurs a découvert une ville fortifiée engloutie dans un golfe du Péloponnèse datant du troisième millénaire avant l'ère chrétienne. Plus de 6000 objets ont également été mis à jour, indique Julien Beck qui dirige l'équipe de recherche.
La découverte d'une équipe internationale d'archéologie pourrait renouveler notre perception de l'histoire de la Grèce. «Nous avons mis à jour une ville entière d'au moins 1,2 hectare dotée d'un important système de fortification qui date de l'âge du bronze, du IIIe millénaire avant l'ère chrétienne», indique Julien Beck, à la tête de l'équipe de recherche qui a fait cette incroyable découverte. «Cette ville est fantastique à la fois par sa taille et par sa qualité de conservation. Elle va nous forcer à reconsidérer l'histoire de la Grèce continentale au IIIe millénaire», ajoute le chercheur émerveillé.
Véritables témoins préhistoriques, ces vestiges ont été mis à jour près de la plage de Lambayanna. «Il semblerait que nous ayons identifié des rues parallèles, comme s'il y avait une planification urbaine des ruelles, comme si quelqu'un avait organisé la ville, ce qui serait exceptionnel pour cette époque», indique Julien Beck. Par ailleurs, les archéologues ont découvert des fortifications dont «le caractère massif est d'un genre encore inconnu en Grèce pour la période».
Le Ministère grec de la culture explique, en outre, que les recherches ont permis d'identifier «des tronçons d'un mur de fortification extérieur, relié aux fondations d'au moins trois grandes structures en pierres (18 mètres sur 10) en forme de fer à cheval». Des surfaces dallées, probablement des rues, ainsi que les ruines d'autres bâtiments ont également été aperçues.
«A priori il s'agit d'une ville côtière qui a été immergée après un mouvement de plaques tectoniques»
Tous ces trésors préhistoriques découverts dans le cadre d'une mission de recherche d'archéologie sous-marine lancée en 2014 gisent à quelques mètres de profondeur dans la baie de Kiladha, dans le Péloponnèse grec. «Je ne comprends pas pourquoi nous n'avions pas découvert ces fortifications avant car ce site est proche de la grotte de Franchthi, sur la rive nord de la baie de Kiladha dans le Golfe de Nauplie en Grèce, une zone bien connue des archéologues. D'autant que ces murs étaient très près de la côte et à seulement entre 1 et 3 mètres de fond», indique Julien Beck.
Le professeur à l'Université de Genève évoque, en outre, «la présence de milliers de tessons de céramique, plus de 5000 fragments de poterie et, au total, près de 6000 objets. Ces morceaux de poteries laissent supposer que le village a été abandonné brutalement», ajoute le chercheur. «A priori, il s'agit d'une ville côtière qui a été immergée après un mouvement de plaques tectoniques mais nous devons poursuivre nos recherches pour confirmer cette hypothèse», indique Julien Beck.
L'équipe va en effet poursuivre les investigations. L'objectif du programme de recherche, débuté en 2014, est double: découvrir cette ville mais également le plus vieux village d'Europe immergé, datant du néolithique (il y a 9000 ans) et qui pourraient bouleverser l'histoire du Vieux Continent.
Le Figaro
Commentaires
la future cité engloutie sera l,europe mais sous le fleuve des clandos . .!!
salutations.