- Publié le : vendredi 25 septembre 2015
- Mots-clés : Barack Obama; État islamique; États-Unis; International; Russie; Syrie; Vladimir Poutine
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- Source : E&R
Vladimir Poutine a accordé un entretien à la chaîne de télévision états-unienne CBS, à quelques jours de sa prise de parole devant l’Assemblée générale des Nations unies. Il a réitéré son soutien à Damas et indiqué sa position dans le règlement du conflit syrien :
« Seuls les Syriens sont habilités à décider d’eux-mêmes qui doit gouverner leur pays et de quelle manière. Je suis profondément persuadé que des actions visant à détruire le gouvernement légitime déboucheront sur une situation similaire à celle connue par d’autres pays de la région en question ou d’autres régions comme la Libye, où les institutions publiques sont détruites. Il n’y a pas d’autre solution à la crise syrienne que de renforcer les institutions d’État en place et de les soutenir dans leur lutte contre le terrorisme tout en les poussant à dialoguer avec la partie saine de l’opposition et à mener des réformes. »
Le président russe devrait renouveler sa proposition de mettre sur pied une large coalition de nations afin de vaincre l’État islamique. L’armée russe a déjà entrepris de muscler son dispositif sur le territoire de son allié syrien, au grand dam de Paris et Londres, qui voient d’un mauvais oeil ce déploiement d’hommes et de matériel. Le ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, a même osé déclarer à ce sujet :
« Le renforcement militaire russe complique la situation. Ce que les Russes cherchent n’est pas encore très clair. Nous en saurons peut-être davantage après le discours du président Vladimir Poutine devant l’Assemblée générale de l’ONU, lundi 28 septembre. Il y a deux défis différents en Syrie. D’abord la poursuite de la guerre civile et le châtiment que Bachar al-Assad inflige à son peuple. Ensuite la présence de l’État islamique. Nous essayons de gérer ces deux défis distincts. Les Russes affirment que le renforcement de leur base aérienne à Lattaquié est destiné à leur permettre de participer à la campagne contre l’Etat islamique. Mais leur présence, inévitablement, renforce Assad, et cela accroît leur responsabilité morale dans les crimes commis par son régime. »
Même inquiétude pour la Maison-Blanche où Barack Obama doit s’entretenir avec Vladimir Poutine, en tête-à-tête, le 27 septembre prochain. Le président russe va tenter de convaincre son homologue états-unien de renoncer à vouloir évincer Bachar al-Assad du pouvoir et de s’appuyer sur l’Armée arabe syrienne pour combattre les combattants d’Abou Bakr al-Baghdadi.
Commentaires
Ce n'est pas évincer les islamistes qui intéresse Obama et Hollande, mais éliminer Bachar. Ils ne feront rien pour faciliter le plan d'action proposé par Poutine. Ce dernier n'a pas oublié la Libye, et il fera tout pour que l'Occident ne renouvelle pas ses crimes, cette fois contre Damas.
Par ailleurs, Poutine rappellera s'il le faut que la Syrie est dans l'aire d'influence de la Russie, ce qu'il a commencé à faire en déployant des forces armées sur le sol syrien.