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Digne : deux attaques de loup tuent 13 brebis


Deux attaques de loup cette nuit à Digne par LaProvence

 

Samedi 31/10/2015 à 16H00 Digne-les-Bains  

Deux éleveurs ont été victimes de la bête jeudi soir, aux portes de Digne

 
 
 "Celle-là, elle est complètement dévorée. Regardez, il ne reste que la tête et la peau. Celle-ci, ils l'ont juste égorgée et puis elle... Ils ont juste joué avec". Pascal Frison est dépité. En colère. Dans la nuit de jeudi à vendredi, cet éleveur du Gaec les Olivettes, a été victime d'une attaque présumée de loup sur trois de ses 282 brebis, à seulement un kilomètre du Pigeonnier, à Gaubert. Autrement dit, aux portes de Digne.

"Je m'en suis aperçu vers 10 heures, en allant récupérer le troupeau. J'ai cherché les bêtes. Elles étaient toutes dans un coin, stressées. Et puis j'ai vu la première brebis, totalement mangée", confie l'homme au bord des larmes. Un voisin avait bien entendu durant la nuit quelque chose se tramer. "Vers 23 h 30, il a entendu du bruit et les brebis s'agiter. Mais il pensait que ce n'était que les sangliers. Il y en a beaucoup par ici". Le pré, dans lequel les bêtes étaient parquées, est pourtant clôturé avec du fil de fer. "Elles ne sont pas en liberté. Mais pensez-vous, ils passent au-dessus", indique Pascal Frison.

 

Même son de cloche pour Étienne Debayle, au Gaec de la Molière, sur la commune du Chaffaut. Dans la même nuit, cet éleveur a retrouvé 10 de ses 300 brebis attaquées. Toutes sont mortes, cinq autres ont été blessées. "Il ne s'agissait que de jeunes et des brebis laitières. Ce sont des bêtes qui ont de la valeur", regrette l'éleveur qui n'en est pas à sa première attaque. Déjà au printemps, le loup avait frappé deux fois chez lui, au bord de la Bléone. 13 brebis avaient été dévorées à ce moment-là. "On ne sait plus trop quoi faire. Je ne pensais pas qu'il allait attaquer là, en bordure de route. Cette nuit, je vais rapatrier mes bêtes sur l'exploitation, les faire dormir dedans. Mais ça ne pourra pas durer parce qu'à un moment, je manquerai d'herbe".

Pour Pascal Frison, qui tient l'exploitation avec ses autres frères, il faudra trouver un chien patou avant la nuit. "Avant, on pouvait s'occuper de nos bêtes. On passait notre vie derrière nos moutons. Aujourd'hui, ce n'est plus possible. Notre vie se résume à de la paperasse, admet l'homme. J'en ai ras-le-bol que tout le monde se fiche de nous. On n'est plus à l'abri, même chez nous. C'est le début d'un calvaire. Vous allez voir que d'autres attaques vont se produire dans peu de temps. D'ici la fin de l'hiver, on ne sera plus tranquille".

Après l'entrée en vigueur le 1er juillet dernier d'une autorisation de prélever des loups, dix-huit ont été abattus sur le territoire français. Le maximum autorisé quant au prélèvement de ces animaux bénéficiant du statut d'espèce protégée, est de trente-six loups sur l'ensemble du territoire.

LA PROVENCE

Commentaires

  • Les brebis sont élevées pour l'alimentation des hommes, pas pour celle des loups ! Il n'y a pas d'autre solution pour les éleveurs que d'organiser clandestinement des patrouilles nocturnes afin d'abattre ces loups devenus trop nombreux. S'ils comptent sur les pouvoirs publics pour réagir, ils n'ont pas fini de pleurer ! Que signifie cette décision purement technocratique, prise dans les salons de la préfecture, de n'autoriser que le "prélèvement" (SIC !) de 36 loups sur tout le territoire français ?

  • Qu’est-ce qu’un écolo ? C’est quelqu’un qui est prêt à tuer des brebis, des moutons et des petits enfants pour que les loups puissent vivre librement !

  • La connerie administrative fait-elle partie des espèces protégées ?

  • Oui, n'en doutons pas!

  • Il faut quand même relativiser car les loups font moins de dégâts que les rats et les cafards ;o)

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