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Attentat déjoué à Toulon: le profil du commanditaire se précise

Les enquêteurs tentent d'identifier le djihadiste de Daech qui aurait poussé Hakim Marnissi à passer à l'acte. Il s'agirait d'un Français, Mustapha Mojeddem.

 
 

Un attentat visant une fois encore des soldats français a été déjoué à Toulon. Le 29 octobre, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a interpellé Hakim Marnissi, un Français de 25 ans, alors qu'il venait de tenter de se procurer des armes pour attaquer la base navale de la ville afin d'assassiner des militaires de la marine nationale. «Des morts ont été évités grâce à l'intervention des services spécialisés», considère un membre de l'entourage de Bernard Cazeneuve, qui insiste sur le «profil particulièrement déterminé et les connexions à l'étranger» du djihadiste présumé. Selon l'enquête, Hakim, natif de Toulon, était dans les radars de la DGSI depuis l'été 2014, lorsqu'il a commencé à poster sur Facebook de véhéments messages de soutien aux combattants volontaires engagés dans les zones de combat syro-irakiennes sous la bannière de Daech. «Il s'est radicalisé de manière fulgurante, confie au Figaro une source informée. Après avoir rompu de manière progressive avec sa famille et son entourage proche, il s'est muré dans une attitude silencieuse, puis de repli identitaire.» Au gré des surveillances, les policiers ont intercepté des messages électroniques qu'il échangeait avec des djihadistes français actuellement en Syrie.

Désireux de passer lui aussi à l'action, Hakim Marnissi, sans antécédents judiciaires, a songé dans un premier temps à acheter une arme à feu, peut-être de type kalachnikov, avant de renoncer à ce projet faute de disposer de relais dans le milieu délinquant local.

Obstiné, il a donc entrepris de passer commande, via Internet, pour se procurer depuis la Chine un couteau de combat avec poing américain intégré ainsi que deux cagoules qui devaient être livrés à son domicile. «Mais l'un des deux colis, légèrement éventré lors de l'acheminement, a attiré l'attention», assure un fonctionnaire de haut rang. Appréhendé dans le foyer où il vivait, Hakim a indiqué après son interpellation que son souhait premier était de partir faire le djihad en Syrie, ce dont il a été empêché à deux reprises au cours de l'année écoulée. De fait, il faisait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire ayant été prononcée en avril et renouvelée cet été

Il aurait donc décidé «par défaut» d'agir sur le sol français, reconnaissant avoir voulu frapper «un ou plusieurs marins de la base de Toulon». Le port militaire abrite la majeure partie de la force d'action navale, y compris le porte-avions Charles-de-Gaulle ainsi que les sous-marins nucléaires d'attaque. Près de 12.000 personnes travaillent pour l'arsenal. Toujours selon cette même source, le jeune radicalisé «attendait de recevoir son armement pour mettre sur pied un plan d'attaque plus précis». Au terme de sa garde à vue, il a été mis en examen le 2 novembre dernier pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et écroué.

Au moins un correspondant en Syrie

Au dernier stade des investigations de la DGSI, aucun élément ne permet de caractériser un voyage en Syrie, ni a priori une quelconque complicité sur le sol français. En revanche, les policiers multiplient les recoupements techniques pour tenter d'identifier l'un de ses correspondants en Syrie, membre de l'EI et qui l'aurait «incité à passer à l'acte». Il s'agirait d'un djihadiste français, Mustapha Mojeddem, qui se trouve en Syrie depuis environ un an, mis en examen et écroué quelques mois auparavant pour avoir proféré de violentes menaces contre Charlie Hebdo dès 2012. Lui aussi originaire de Toulon, il aurait par ailleurs été en lien avec la cellule islamiste démantelée de Cannes-Torcy dont certains membres auraient eu, déjà, des projets d'attentat visant des militaires.

Cette affaire ciblant des marins français intervient alors que la France a décidé de déployer le Charles-de-Gaulle pour participer aux opérations contre le groupe État islamique (EI). Elle intervient cinq mois après un autre attentat déjoué visant l'armée française sur notre territoire. À la veille de la fête nationale, la DGSI avait neutralisé un commando de trois hommes qui voulait mener une sanglante équipée contre le Centre national d'entraînement commando de l'armée de terre implanté dans l'enceinte du fort Béar, près de Collioure (Pyrénées-Orientales). Le groupe, dans lequel figurait un matelot révoqué, voulait décapiter un officier. Et il était lui aussi en lien avec un combattant de Daech en Syrie.

Après avoir félicité la DGSI pour son travail, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rappelé mercredi que «Chaque jour nous procédons à des arrestations», «chaque jour nous démantelons des filières», «chaque jour nous mettons hors d'état de nuire des individus qui veulent nous frapper». Selon un dernier bilan établi par le ministère de l'Intérieur, la DGSI a déjà procédé à 370 interpellations depuis 2013.

LE FIGARO

Commentaires

  • " Il s"agirait ".... çà c'est au conditionnel , ce n'est pas une certitude absolue.
    Il faut s'attendre à subir plein de mini 11 septembre pour faire passer la mayonnaise, la source officielle est on ne peut plus polluée et imbuvable depuis longtemps.

  • la seule chose à faire est de ne pas contrarier les bonnes volontés,ils veulent partir en Syrie , qu,ils y aillent par wagons complets ,les soldats de Bachar , ou les bombes Russes leurs feront bonne réception . .!!
    salutations.

  • Attaquer une base militaire avec un couteau!!!!!!!!!
    Ha! le dangereux et con? terroriste!
    On ne se moquerait pas un peu de nous?

Les commentaires sont fermés.