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TRIOMPHE DU FRONT NATIONAL AUX RÉGIONALES 2015

 

 
TRIOMPHE DU FRONT NATIONAL AUX RÉGIONALES 2015 - Qui décide en France ? Le peuple

Qui décide en France ? Le peuple



Michel Lhomme
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Malgré l'état d'urgence, la chasse de la bien-pensance organisée, les coups de menton franquistes de Manuel Valls, les menaces de "La Voix du Nord", le soutien du patron des patrons Gattaz aux socialistes, les communiqués des loges et des Églises, les cotes de popularité gonflées à bloc, les prises de parole éplorées d'enseignants durant les cours d'éducation civique et morale, rien n'y aura fait. Ce n'est pas une victoire, c'est un triomphe. Ce n'est pas une vague, c'est un raz de marée. 

En fait, depuis quelques semaines, on assistait à une dérive inquiétante de l'esprit public. Tout se passait comme si dans l'opinion une décision ou une prise de position partisane annoncée par l'exécutif et prise dans l'état d'urgence et en plein management de la terreur avait valeur et force de loi. On ne discutait même plus au Parlement, convoqué pratiquement en Congrès permanent, de savoir si c'était au Président ou au Premier Ministre de faire ces choix. Il n'y en avait que pour l'exécutif. L'opposition, en dehors du Front National, ne posait aucune question, ne demandait même pas la démission du Ministre de l'Intérieur pourtant toujours incapable à l'heure qu'il est d'identifier exactement les auteurs des quatre commandos du 13 novembre et ayant même laisser filer son principal maître d'œuvre, Salah Abdeslam.

Mais nous sommes encore en République et en République, le pouvoir appartient au peuple. Aussi voudront-ils se renier jusqu'à devenir antirépublicains ? Voudront-ils écraser le peuple ? C'est trop tard.

Ils peuvent subventionner ou payer des pages entières d'antiracisme dans leurs journaux, déblatérer comme à leur habitude le spectre nazi sur leurs plateaux, la pilule ne passe plus. La France ne lit plus les journaux, n'écoute plus les radios officielles, ne regarde plus vraiment la télévision. La France a compris le pouvoir de nuisance des médias. Car enfin, il y a bien état d'urgence, il y a bien une quasi application officielle du programme du Front national par le gouvernement socialiste sauf que dans les rues, rien n'a changé. Rien n'a changé à Calais et dans les zones de non-droit. Rien n'a changé sur le port du voile pourtant interdit en France : on suspend les professeurs qui refusent d'enseigner devant des élèves qui arborent leurs voiles dans les amphis. 

Seules trois mosquées sur 89 répertoriées comme radicales ont été fermées. Il n'y a toujours personne dans les commissariats et quotidiennement on vous dissuade de porter plainte. L'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie sont toujours les invités d'honneur de la République. Les armes sont toujours dans les caves de banlieues. La police continue de se faire caillasser. La France ne se réveille pas en fait car elle aurait dû le faire depuis bien des années mais la France sonnée, éberluée comprend qu'on lui ment.
 
Face à l'effondrement du pays, la tentation pour le pouvoir exécutif a été l'état d'exception, empiéter de manière constante sur le pouvoir législatif. Cela n'a pas été trop difficile. Les parlementaires de la majorité et de l'opposition partagent tous le bilan laxiste du gouvernement du pays. De plus, l'adoption du quinquennat et la fixation des élections législatives après celle du Président ont permis à ce dernier de soutenir que son élection conditionne celle des députés de sa majorité et que ce sont donc ces choix personnels qui doivent l'emporter. Voilà pourquoi il n'y a d'ailleurs plus de véritable vie politique en France. 

Le Président n'a plus de domaine réservé puisqu'il a inféodé sa politique à Washington, Ryad et Tel-Aviv en ayant renoncé à toute idée d'une puissance européenne indépendante des États-Unis et de la Russie. Il n'a plus non plus de liberté économique puisqu'il s'est inféodé à la Banque Centrale Européenne. Il est sans liberté diplomatique puisqu'il est dans les griffes de l'Otan. Sans pouvoir de dévaluation ou de réévaluation de sa monnaie, que reste-t-il encore à un Président de la République française pour diriger l'économie ? A-t-on la moindre idée de comment est aujourd'hui rendue, faute de moyens, la Justice en France sans même parler de l'état de nos prisons livrés au salafisme et à la débrouillardise quasi héroïque de gardiens ? Et que dire de l'Education nationale, de cette réforme du Collège appelé à devenir un futur centre de compétences interdisciplinaires, une réforme qu'on tente d'imposer à la hâte parce que l'urgence radicale c'est de pouvoir supprimer l'évaluation traditionnelle au plus vite, en gros les notes et les bulletins pour qu'on ne réalise pas que l'école est devenue une école spécialisée d'analphabètes et de dyslexiques ? De fait, Najat Vallaud-Belkacem n'a toujours pas répondu à la Charte de la Mécréance postée par Daesh.

Avec un score national de 30 %, le Front national réalise aussi un autre exploit : il est le premier parti des Jeunes et surtout, il casse le barrage sociologique qu'on lui attribuait. On ne pourra plus dire avec un tel score que le Front national est le parti des beaufs ou des sans-dents, le parti de la haine ou de l'irréflexion. Il y a actuellement plus de débats intellectuels au Front National et dans sa mouvance que dans toute la gauche réunie. Nous pensons d'ailleurs que le Front National l'a d'abord emporté parce qu'il a gagné la première de toutes les batailles en politique : la bataille des idées. Un parti gagne par son discours de vérité mais aussi par la qualité morale de ses hommes.

Le Président est sans pouvoir, le Parlement est à ses bottes, le gouvernement ne gère plus grand chose puisque s'est ajouté aussi la décentralisation. La victoire du Front national dans un pays décentralisé si elle se trouve confortée au second tour est un événement. Diriger les régions est la meilleure préparation qui soit à la prise de pouvoir, les conseils régionaux étant devenus le rouage économique et social du pays.

C'est donc une victoire en chantant, c'est la victoire du peuple, la victoire d'une force politique inédite dans l'Histoire de la République française et qui ne peut faire l'objet d'aucune comparaison historique, la victoire d'un populisme gaulois, de la réaction saine d'un peuple européen qui depuis la mort du Général n'a été servi que par des élites atlantistes et mondialistes. Il ne faut pas que l'opinion publique baisse les bras et laisse maintenant l'exécutif s'arroger par l'état d'urgence ou d'autres manipulations de terreur une part importante de sa prise de conscience révolutionnaire des pouvoirs de la caste (Républicains et Socialistes). Ce sera ni Hollande, criminel en Syrie, ni Sarkozy, assassin de Libye. Il faut sortir de l'arène les incompétences nationales, énarchiques et médiatiques.

Il y a eu l'État d'urgence : nous l'avons qualifié de dictature mais en même temps de poudre aux yeux sécuritaire. Il y a aujourd'hui un coup d'état involontaire, un coup d'état sérieux : le coup d'état du peuple. Il faut rappeler sans cesse que dans notre grande et belle démocratie, sur tous les sujets majeurs et à tous leurs postes, ils ne sont là que parce que nous les avons élus. Le Président propose, le gouvernement exécute, le Parlement vote mais seul, le peuple décide. Alors : du balai et prenons le pouvoir !

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