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En 2015, l'opération aurait coûté près de 4,8 millions d'euros. Photo © SIPA
Paris. La Cour des comptes a rendu un rapport dénonçant une gestion hasardeuse de l’opération Paris Plage par la mairie, qui plaide une différence dans les méthodes de calcul.
Le temps vire à l’orage pour la Mairie de Paris. La Cour des comptes a, en effet, rendu un rapport épinglant les « sérieux dysfonctionnements » des éditions successives de Paris Plages. Mise en place en 2002 par Bertrand Delanoë, alors maire de la ville, l’opération consiste à offrir à « ceux qui sont privés de vacances » « un moment de convivialité ». Paradoxalement, un sondage de 2008 avait montré que seul 4% du public était issu du monde ouvrier, la majorité des plagistes étant des touristes venus visiter Paris.
Aux mois de juillet et août, les berges de la Seine se transforment ainsi, depuis 14 ans, en plage urbaine grâce. Un dépaysement permis notamment grâce à l’importation de sable de Normandie. Seulement, l’addition s’avère plus salée que prévue.
4,8 millions d’euros au lieu des 1,5 annoncés
Alors que l’Hôtel de Ville chiffre le coût annuel aux environs de 2 millions d’euros, il serait en réalité bien plus élevé. Le rapport de la Cour des comptes que s’est procuré Le Point, révèle ainsi que pour la seule année 2015, là où un budget de 1,5 millions d’euros avait été fixé, c’est près de 4,8 millions qui ont été dépensés, soit plus du triple.
Mais ce n’est pas la seule « défaillance » que pointe le rapport. La gestion des sponsors, censés alléger la facture, est mise à l’index pour son inefficacité. Ainsi, en 2014 « six partenariats ont été autorisés par une délibération du conseil, un ou deux mois après la fin de l'opération » déplore la Cour des comptes, qui préconise donc logiquement d’ « anticiper la négociation »
Différence dans les méthodes de calcul
Plus troublant encore, la mairie fait également prendre en charge des dépenses d’organisation à ses sponsors afin de ne pas les faire apparaitre dans le budget. En 2010, par exemple, la Cofitem-Confimur , société spécialisée dans l'acquisition et la location de bureaux, s’est engagée à payer 50 000 euros pour l’opération. Les factures ont été envoyées à la Cofitem, mais libellées à l'attention d'un agent de la ville de Paris, qui a ensuite validé les documents, avant que la société tiers ne procède aux paiements. Un procédé qui, selon le rapport, « contrevient au principe d'universalité budgétaire ».
Par ailleurs l’administration municipale n’a pas hésité à rattacher une facture de 6 590 euros, pour la pose des caillebotis en bois en 2012, à un marché public passé en 2009. « Ce marché conclu pour une durée deux mois était échu depuis longtemps », indique la Cour.
De son côté, la municipalité a jugé que le rapport n’était « pas accablant mais exigeant » Sur la question des dépassements de budget, Philippe Chotard, secrétaire général de la Mairie de Paris estime qu’il s’agit d’une simple différence dans les méthodes de calcul. « Les coûts de l'intervention des personnels ne sauraient être intégrés dans le bilan financier global de l'opération » a-t-il justifié.
Commentaires
Socialisme et escroquerie sont synonymes.
Paris Plage, c’est encore un de ces gadgets des bobos-gogos qui aiment faire peuple ! Comme si le bon peuple avait besoin de cette fausse plage qui ne sert qu’à créer de nouveaux embouteillages et empêcher les honnêtes gens de travailler ! Les Bourgeois qui gouvernent ce pays s’imaginent que les gens du peuple rêvent d’aller à la plage et ils croient s’encanailler en faisant semblant de lui offrir une fausse plage, parce que pour eux vacances signifient plage ! Ils ne s’imaginent pas qu’une famille ouvrière honnête peut parfaitement se passer de plage et passer d’heureuses vacances !