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Migrants : et pourquoi pas en Israël ?

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Publié par Antonin Campana sur 8 Mars 2016, 14:02pm

 

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai toujours trouvé bizarre qu’un réfugié syrien préfère risquer sa vie sur une bouée alors que non loin de chez lui se trouve une démocratie à haut niveau de vie, soucieuse des droits de l’homme et qui fait régulièrement appelle à l’immigration. Ce pays ruisselant de lait et de miel s’appelle Israël et même si l’immigration dont il est question concerne exclusivement l’immigration juive, le « migrant » syrien peut légitimement penser que les Juifs ont suffisamment souffert des discriminations pour ne pas en faire à leur tour.

Depuis le début du conflit, le Liban, lui-aussi frontalier avec la Syrie, a accueilli 1,1 millions de réfugiés syriens. Dans le même temps Israël en a accueilli… zéro !  Netanyahu estime qu’Israël est un « Etat très petit qui ne dispose pas d’une profondeur démographique et géographique » et que de toute manière il n’est pas question de se laisser « submerger » par des « activistes terroristes ». A toute fin utile, je rappelle qu’Israël est un pays deux fois plus grand que le Liban, qu’il a une population plus importante d’environ 2.6 millions d’habitants et dispose d’un  PIB six fois supérieur !  (Pour le reste, je ne jette pas la pierre à Netanyahu qui, lui, ne fait que défendre son peuple).

Le discours des institutions juives de France est sensiblement différent. Le CRIF, par exemple, ne ménage pas son soutien à l’accueil des « migrants ». Il exprime sa « vive émotion » et appelle les « gouvernements européens » à traiter ce problème avec « humanité et compassion ». On trouve sur le site de ce Conseil qui se veut représentatif des institutions juives des articles larmoyants sur l’exigence morale de l’accueil des « réfugiés », d’autres sur la nécessité d’en « finir avec les fantasmes d’invasion », car le migrant « contribue à augmenter la richesse de nos économies, de nos sociétés et de nos cultures ».  Air connu.

Le CRIF qui par ailleurs se montre très soucieux des intérêts de l’Etat d’Israël devrait donc inciter ce dernier à ouvrir ses frontières pour accueillir les millions de migrants qui augmenteront la richesse de son économie, de sa société et de sa culture. Pourquoi ne le fait-il pas ? Pourquoi réserve-t-il ces appels à la compassion aux « gouvernements européens » et à la société européenne les réquisitoires contre le « fantasme d’invasion » ? Pourquoi Israël, ses murs et ses clôtures ne sont-ils pas dénoncés ? Et que dire d’un Georges Soros qui veut que l’Europe accueille un million de demandeurs d’asile par an mais semble obstinément ignorer qu’Israël n’est pas la « société ouverte » dont il rêve ! Pourquoi ce silence pudique que seul un Victor Orban a osé rompre ?

Ce qui est valable pour l’Europe l’est assurément pour Israël : les hommes et les peuples ne sont-ils pas égaux ? Il n’est pas juste de priver Israël du fructueux mélange des cultures, d’un nouvel essor économique, des bienfaits du métissage et même d’un nouvel enrichissement spirituel. A moins d’être animé par une israélophobie malsaine, le CRIF ne nous contredira pas : Jérusalem doit comme Cologne se maquiller et s’ouvrir à l’autre pour être fécondée par de nouvelles mœurs, de nouvelles religions, de nouvelles coutumes, de nouvelles modes. Israël doit en finir avec le « fantasme d’invasion » : qu’il accueille des millions de migrants et montre l’exemple au monde !

Antonin Campana

Commentaires

  • J ' espère que Mr CAMPANA enverra cet article en LRAR au Crif en exigeant une réponse de sa part.
    Mais les explications sont déjà évidentes.
    Le Crif veut affaiblir tous les pays qui ne sont pas juifs pour les dominer.
    Et il faudrait que Marine Le Pen ou Florian Philippot demandent dans les mêmes termes des explications au Crif sur son amour du métissage à géométrie variable et sur son rejet du FN qui pourtant prône une politique cent fois moins " d ' extrême-droite "que celle des dirigeants israéliens auquel Hollande a déclaré son amour en trinquent.
    Mais je n ' y crois pas trop. Pourtant tant que cet abcès ne sera pas crevé, il n'y a rien à attendre du peuple français.

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