Réfugiés : le No Man's Land de la route des... par leparisien
Encore empruntée par quelques centaines de Syriens et d'Irakiens, la route migratoire des Balkans ferme pratiquement ce mercredi.
La Slovénie a décidé de mesures qui reviennent à rendre le passage quasi impossible : à partir de minuit, Ljubljana ne laissera plus transiter de migrants sans papiers par son territoire, sauf exceptions «humanitaires».
La Serbie a indiqué qu'elle imitait l'exemple de son voisin. Quant à la Macédoine, pays non membre de l'Union européenne par lequel les migrants quittent la Grèce, elle a dit s'aligner sur le nombre de migrants acceptés par son voisin serbe.
Après des tractations laborieuses à Bruxelles lundi, les pays membres de l'Union européenne n'avaient pas voulu décréter officiellement la fermeture de la route migratoire des Balkans, empruntée l'an dernier par plus de 850 000 migrants. Privés de cet accès à l'Europe, les candidats de l'asile n'auront dans les faits plus d'autre choix que de s'en remettre au nouveau plan d'action dévoilé à Bruxelles pour «changer la donne».
«L'approche commune» de la Turquie et de la Grèce
Sur les côtes de la mer Egée, d'où continuent à s'élancer chaque jour des centaines de candidats à l'exil vers l'Europe, les Premiers ministres turc Ahmet Davutoglu et grec Alexis Tsipras ont affiché mardi leur «approche commune» sur ce dossier. «Nous sommes en train de mettre en forme cette coopération de façon à ce que dans les semaines et les mois qui viennent, la mer Egée ne soit plus une mer de tristesse et de désespoir dans laquelle des innocents perdent la vie», a affirmé Ahmet Davutoglu.