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27 avril 1937, la destruction de Guernica : une supercherie toujours enseignée

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10 mai 2016

 

Dr Bernard Plouvier,  auteur, essayiste ♦

Contrairement à ce que de nombreux historiens veulent nous faire croire, Adolf Hitler hésite beaucoup avant d’intervenir dans la guerre civile espagnole. Il n’aime guère les conservateurs espagnols (« Un parti de curés ») et n’aimera jamais le régime franquiste (« Un régime de profiteurs capitalistes, manœuvrés par la prêtraille »). C’est la même raison qui pousse Mussolini à refuser son aide le 21 juillet 1936, quatre jours après le début de l’insurrection des « nationalistes » menés par les généraux José Sanjurjo y Sacanell et Federico Franco y Bahamonde.

Pour s’opposer au risque d’implantation d’un régime marxiste en Europe occidentale, le Führer cède le 25 juillet, son entrée en lice entraînant celle du Duce (et non l’inverse comme l’écrivent encore certains historiens). Quarante avions allemands de transport (des Junkers 52) font passer les Espagnols de la Bandera (des fantassins de la Légion étrangère) du Maroc espagnol à Séville.

25 000 volontaires allemands, en congé de la Wehrmacht, serviront dans les rangs franquistes (mais il n’y aura jamais plus de 7000 Allemands à la fois sur le sol ibérique). Ils combattront aux côtés de 44 000 troupiers (dont un tiers de Maures) et phalangistes espagnols, 25 000 policiers « nationalistes », 20 000 volontaires portugais, enfin 80 000 volontaires italiens (jamais plus de 40 000 à la fois) et quelques centaines de volontaires internationaux.

Ces forces antimarxistes sont opposées à 46 000 soldats, 42 000 policiers « rouges », qui sont bien plus composés de radicaux anticatholiques et d’anarchistes que de marxistes espagnols, renforcés de 60 000 « combattants de la liberté », tous marxistes (25 000 d’entre eux proviennent d’URSS, le reste est issu des Partis communistes d’Europe et des Amériques et des célèbres « compagnons de route » des marxistes).

Adolf Hitler n’a expédié qu’un seul bataillon de chars légers (des Panzer I et II, très peu performants ; les Allemands utiliseront beaucoup de chars soviétiques capturés), quelques excellents canons à commande électrique (du type 88 – Flak) utilisés comme canons de DCA et comme antichars, ainsi qu’une centaine d’avions de combat.

Les Français expédient illégalement aux forces rouges plus d’une cinquantaine d’avions de combat (le ministre de l’Air Pierre Cot couvrant son chef de cabinet Jean Moulin) et Staline envoie un millier de chars et autant d’avions de combat… se faisant payer l’équivalent de 450 millions de $ en or, tandis que les nazis ne présenteront jamais de facture aux nationalistes.

Le 27 avril 1937, neuf Heinkel 111 jettent, de 2000 mètres d’altitude, 7,9 tonnes de bombes sur la cité basque de Guernica y Luno, vouée à l’industrie métallurgique, qui compte environ 5500 habitants. La charge totale de bombes des 9 appareils est inférieure à celle d’un seul bombardier britannique Lancaster (11 tonnes de bombes) ; elle équivaut à celle d’un B17 de l’Air Force Corps des USA (8 tonnes) de la Seconde Guerre mondiale.

S’il fallait en croire la presse communiste et sympathisante, ce raid aurait tué 1500 civils et en aurait blessé un millier, alors que les statistiques des bombardements durant les années 1939-1945 feront état, très logiquement, de deux à trois fois plus de blessés que de morts… soit un ratio tués / tonne de bombes 1000 fois supérieur à celui des bombardements de terreur des aviations britannique, canadienne et US au-dessus de l’Europe continentale quelques années plus tard, avec des avions nettement plus performants, touchant, on le reconnaît volontiers, des populations plus avisées et mieux protégées.

Ces curieuses statistiques ne pourraient que faire sourire, si l’on ne respectait la mémoire des victimes. En revanche, il est proprement scandaleux que de soi-disant universitaires utilisent encore, dans leur version politiquement correcte des faits, de telles inepties. Toute guerre est, pour paraphraser Shakespeare, « une histoire pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot », mais la guerre civile espagnole fut et demeure le triomphe de la désinformation de la part de ceux dont le métier est théoriquement d’approcher la vérité.

En réalité, le bombardement des Heinkel a tué 262 êtres humains, pour la majorité d’entre eux concentrés dans le même bâtiment, et n’a occasionné que de faibles dégâts, en revanche l’armée des « rouges », en retraite sur le front basque, a dynamité la cité quelques heures plus tard, permettant aux nombreux correspondants de presse de sensibilité marxiste de tirer des clichés dramatiques et de composer des articles emplis de lyrisme. Loin d’être une « ville ouverte », Guernica était une cité travaillant pour l’industrie de guerre du gouvernement « rouge » : on y recensait quatre fabriques de munitions.

La cible visée par les aviateurs allemands n’était pas la ville, même pas ses usines que les nationalistes espéraient prendre les jours suivants, mais un pont enjambant le Rio Oca, de façon à freiner la retraite des « rouges » vers Bilbao, pour en capturer un maximum. La notion de « bombardement de précision » sera introduite par la propagande de guerre US, en 1943, pour calmer l’émotivité des chrétiens aux USA, et ce sera, bien sûr, un ignoble mensonge.

À l’époque du bombardement de la ville basque, dans son atelier parisien, Pablo Picasso finissait de peindre, à sa façon géniale ou grotesque au gré du lecteur, une scène tauromachique. Il lui suffit de changer le titre de son œuvre pour que celle-ci devienne un symbole politique majeur du XXe siècle, puis les critiques d’art trouveront quantité d’interprétations symboliques, politiques et même psychanalytiques, à la présence d’un taureau dans cette composition.

Mystification et désinformation furent de tout temps les méthodes de travail des propagandistes, mais les marxistes du XXe siècle furent des maîtres… déjà surpassés par nos glorieux fumistes globalo-mondialistes.

Illustration : « Guernica » 1937. Trois exemplaires de cette tapisserie de 7 mètres de long et de 3,30 mètres de large sont tissés, dans l’atelier Cavalaire de Jacqueline et René DÜRRBACH de saint Rémy de Provence. Le premier (1955) se trouve dans la salle d’entrée du Conseil de Sécurité de l’ONU à New York, le second (1976) est conservé en France, au Musée Unterlinden de Colmar. Le dernier exemplaire, tissé en 1985, a été acquis par le Musée d’Art Moderne de Gunma au Japon en 1995.

METAMAG

Commentaires

  • J'aimerais bien que l'auteur de cet article cite ses sources;on ne peut procéder ainsi seulement par affirmations,l'historien fournit des preuves basées sur des documents.

  • Cette information sur les origines de la toile (une scène de tauromachie) et son absence totale de rapport avec un bombardement bien moins grave que celui claironné par la propagande marxiste est connu depuis longtemps, mais le grand public continue à croire le bobard original.

  • Picassiette était un sacré salopard ;o)

  • La compréhension du fascisme italien a été renouvelée par un juif d'Italie , marxiste militant dans ses jeunes années , l'inévitable Renzo De Felice . . Il a laissé une oeuvre monumentale qui attend toujours d'être traduite en français .
    Pour l'Espagne , c'est aussi un Rouge( repenti ) qui est à l'origine de la remise en cause de la vérité officielle : Pio Moa .
    Dans le n° 10 de Tabou vous trouverez une analyse du bombardement de Guernica
    Les ouvrages consacrés à la Phalange espagnole me semblent bien plus stimulants que ceux qui s'intéressent au Caudillo , en particulier ceux de
    Stanley Payne et le classique Arnault Imatz sur José Antonio .
    Les ouvrages de seconde main de Jean-Claude Valla rendent service .
    - " l'histoire européenne est imprégnée d'une conception esthétique de la vie . Ce que je reproche le plus à notre société actuelle , c'est de vouloir nous imposer le laid : le centre Beaubourg , la peinture de Picasso , le rap ..." ( J-Cl Valla )

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