L’administration demande aux proviseurs de noter l’absence pour cause d’Aïd-el-Fitr des candidats aux oraux afin de pouvoir reporter l’épreuve.
À nouveau, la religion s’invite à l’école. Dans les examens du bac, cette fois, dont les premières épreuves de rattrapage pourraient coïncider, mercredi, avec la grande fête musulmane de l’Aïd-el-Fitr, qui met fin au ramadan. Curieusement, la polémique ne naît pas de candidats pratiquants qui, convoqués à ces cessions, auraient pu fustiger cet aléa calendaire et déroger à la loi laïcité en menaçant de boycotter l’examen, mais de l’institution elle-même, qui, nouant seule les écheveaux d’une conscience trop vive, a anticipé les problèmes qui ne se posaient pas. La Maison des examens, un service interacadémique (SIEC) qui gère l’organisation du baccalauréat de toute l’Île-de-France, a rédigé une note qui fait polémique. Selon une information du Parisien, cette note, adressée le 30 juin aux proviseurs des lycées des trois académies de Paris, Versailles et Créteil, leur demandait de «s’assurer de la présence effective» des élèves convoqués le mercredi 6 juillet. «Ceux invoquant la fête de l’Aïd-el-Fitr devront être reconvoqués le lendemain. Vous voudrez bien indiquer le plus rapidement à mes services le nombre de candidats concernés», explique le document signé par le directeur de la Maison des examens, Vincent Goudet. Des aménagements qui ressemblent à «du zèle et du clientélisme!», s’insurgent les défenseurs de la laïcité, qui condamnent ces «postures» se voulant «plus royalistes que le roi». «On anticipe une revendication qui n’a pas encore été formulée: l’administration fabrique elle-même le problème, on marche sur la tête!», s’indigne Charles Arambourou, responsable laïcité de l’Union des familles laïques (Ufal).
«Clairement discriminatoire»
«Prendre en compte les préceptes des uns ou des autres, à titre religieux, c’est déjà contrevenir à la loi laïcité, réagit Marie-Hélène Piquemal, vice-présidente du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc), mais si on se met à les prévenir et les anticiper c’est inacceptable!» Ce syndicat, pour qui la laïcité «est un de (ses) combats de fond et une de (ses) lignes directrices», n’est pas seul à bondir. Le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN) aussi. Pour lui, «ce genre de note peut créer une belle pagaille», a déclaré son secrétaire général, Philippe Tournier, proviseur du lycée parisien Victor-Duruy. De manière pratique, de nombreux proviseurs ne s’imaginent pas faire le tour des effectifs pour demander qui fait l’Aïd. «C’est inconcevable», a réagi Philippe Tournier dans Le Parisien. «Sous couvert de respect des religions, on aboutit en réalité à ficher les élèves en fonction de la leur, ce qui est clairement discriminatoire!», juge l’Ufal. Marie-Hélène Piquemal craint aussi d’autres inégalités: «Un candidat musulman pourra repasser l’épreuve le lendemain mais quid d’un élève tout simplement malade le 6 juillet?»
De son côté, l’Observatoire de la laïcité a vivement réagi. Pour Nicolas Cadène, son rapporteur général, «l’administration n’a pas à anticiper les éventuelles demandes, pour la bonne raison que cette démarche revient à assigner les élèves à leurs pratiques religieuses. C’est contraire à l’approche laïque». La circulaire du 18 mai 2004 sur le port des signes religieux à l’école oblige l’institution scolaire et universitaire à s’arranger pour qu’aucun examen important ne se tienne les jours de grandes fêtes religieuses. Mais, si cela advenait - certaines fêtes ne sont pas fixes -, des autorisations d’absence sont prévues. Pour autant, rappelle Nicolas Cadène, «elles ne sont pas données de droit, elles sont octroyées au nom de la liberté de culte (…) si elles restent exceptionnelles. La loi précise que les convictions religieuses ne sauraient être opposées à l’obligation d’assiduité ni aux modalités d’un examen».
LE FIGARO
Commentaires
C'est systématique. A chaque atrocité de masse commise par des musulmans, la communauté musulmane obtient des avantages et de plus en plus de courbettes.
Et il y a aussi l'Aïd-al-Fitterman pour les misilmons de gôche ;o)
nous sommes sur le chemin de la Libanisation du pays , ce qui ne va pas arranger les affaires du vivre ensemble républicain. .!!
quelle belle preuve de dhimmitude que voilà . .!!
salutations.
Humilier systématiquement le Français et - à travers lui - le Blanc , tel est l'unique souci de notre gouvernement .
Ils ne voient pas loin , tous ces petits malins . Comment font-ils pour ne pas comprendre que le muzz ne les épargnera pas ?
Dans notre distingué gouvernement les petits génies sortis de l'ENA côtoient des rastas passés directement des mellahs du Maroc aux palais dorés de la République .
- une très utile réforme : la suppression de l'ENA . Depuis la fondation de ce havre pour ignares vaniteux , plus rien de valable en France
La preuve : comparez Rocard père et fils .