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Burkini : l'arrêté de Sisco validé par le tribunal administratif de Bastia

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>Faits divers|06 septembre 2016, 16h25 | MAJ : 06 septembre 2016, 18h08|58

(A gauche) Le maire de Sisco (Haute-Corse)  

 
 
  

Le tribunal administratif de Bastia a validé ce mardi l'arrêté de Sisco interdisant le port du burkini sur les plages de cette commune de Corse. Depuis la décision du Conseil d'Etat, plus haute instance administrative française, de suspendre ce type d'arrêtés, c'est la première fois qu'un tribunal administratif en valide un. La Ligue des Droits de l'Homme, à l'origine de la requête, va une nouvelle fois se tourner vers le Conseil d'Etat.  
 

Dans sa décision, le Conseil d'Etat avait précisé que les arrêtés anti-Burkini pris dans 30 communes seraient tous suspendus une fois contestés en justice. Il a également rappelé à tous les maires qui ont invoqué le principe de laïcité qu'ils ne peuvent se fonder sur « d'autres considérations » que « des risques avérés » pour l'ordre public pour interdire de se rendre à la plage avec cette tenue de bain islamique couvrante.


 Le juge de Bastia estime qu'« en l'espèce, compte tenu des récents événements (...), la présence (...) d'une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés par l'arrêté (...) serait (...) de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir ».
 

  

Le maire de Sisco ne se sent pas concerné


Après cette décision, le maire de Sisco avait annoncé son intention de maintenir son arrêté survenu après des affrontements entre une famille d'origine maghrébine et habitant Furiani, et des villageois. Pourtant, cette rixe n'avait pas été déclenchée par une photo d'une musulmane se baignant en burkini comme cela avait été avancé au départ.  



« Je ne me sens pas concerné par la décision du Conseil d'Etat», avait déclaré l'édile. «Mon arrêté n'était pas de la prévention, je l'ai pris pour la sécurité des biens et personnes de ma commune, je risquais d'avoir des morts !», avait-il expliqué. Ange-Pierre Vivoni avait déclaré avoir pris cet arrêté «pour protéger toute la population, y compris les musulmans». Il estimait que, dans le contexte actuel, «il ne peut y avoir aucune provocation, de qui que ce soit». «Des musulmans m'ont remercié d'avoir pris cet arrêté, car leur religion prône la paix et l'entente des peuples», avait-il ajouté.

Reste désormais à savoir si le Conseil d'Etat estime que le Sisco est un cas à part.

 

LE PARISIEN

Commentaires

  • Bravo les Corses ! Nous devrions tous faire comme eux et renvoyer le Conseil d’Etat dans ses buts !

  • il faudra donc que les autres communes attendent d,avoir des batailles rangées sur leurs plages pour que leur arrêté soit validé.
    salutations.

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