Par Nicolas Barotte
Mis à jour le 18/09/2016 à 19h29
Les électeurs de Berlin ont voté dimanche pour renouveler leur parlement. Un scrutin qui a révélé une nouvelle poussée des populistes anti-migrants de l'AfD et le pire résultat du parti conservateur d'Angela Merkel.
De notre correspondant à Berlin
Près de 2,5 millions de Berlinois se sont rendus aux urnes dimanche pour élire leur nouveau sénat. La capitale allemande a le même statut que les autres Länder du pays. Selon un sondage sortie des urnes, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande n'a recueilli que 18% des suffrages, en recul de plus de 5 points par rapport au dernier scrutin de 2011, alors que l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), fer de lance de l'opposition à la politique d'ouverture aux réfugiés dans le pays, fait son entrée dans le parlement local avec entre 11,5 et 12,5% des voix.
Pour Angela Merkel, il s'agissait d'un nouveau test à un an de la fin de son mandat. Les chrétiens-démocrates s'étaient préparés à une nouvelle soirée difficile, un nouveau signe de défiance pour la chancelière qui avait accepté, vendredi, une première concession face à ses détracteurs. Critiquée pour sa politique migratoire, elle ne dira plus «nous y arriverons». Depuis un an, c'était sa phrase fétiche.
» Frauke Petry, le visage de la droite radicale allemande
A Berlin, où l'on vote à la proportionnelle, la CDU quittera le gouvernement de coalition qui dirigeait la ville depuis 5 ans. Le maire SPD Michael Müller juge les différences avec les conservateurs trop importantes sur des questions de fond, comme l'intégration ou la sécurité. Le parti social-démocrate (SPD) essuie lui aussi à Berlin de fortes pertes par rapport à 2011, mais plus limitées, et il arrive en tête du scrutin avec 23% des voix. Cela devrait permettre au maire actuel Michael Müller, membre de ce parti, d'être reconduit dans ses fonctions. Il a indiqué lors de la campagne vouloir former une coalition de gauche avec les écologistes, crédités dans les sondages sortie des urnes de 16,5% des voix, et la gauche radicale de Die Linke, autre parti populiste en Allemagne, qui progresse de quatre points environ avec entre 15,5% et 16,5 des suffrages, selon les sondages.
La principale surprise réside dans le score du parti anti-migrants AfD, fondé en 2013. Les dernières enquêtes d'opinion promettaient jusqu'à 14% à l'Alternative für Deutschland. Sans égaler les résultats obtenus en Mecklembourg-Poméranie occidentale, avec 21%, le parti populiste réalise une performance. Face à la progression de la droite radicale, même le légendaire club Berghain était sorti de sa réserve pour appeler les électeurs à faire barrage aux populistes.
Commentaires
coalition de la gauche avec les écolos , vieux rituel .
Bravo et bonne continuation à l,AfD;
salutations.
Les Allemands découvrent peu à peu la monstruosité de sa politique de remplacement du peuple allemand. Peu à peu, deux camps vont se dégager et s'affirmer, celui des traîtres et collabos, et celui des résistants et des patriotes. C'est inéluctable !
Merkel mérite de finir comme le couple Ceaucescu !