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Trump aimerait voir Farage devenir ambassadeur britannique à Washington

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L'ancien leader de l'Ukip joue les trublions entre le président américain élu et la chef du gouvernement britannique, Theresa May.

Correspondant à Londres

Entre le milliardaire populiste devenu président des Etats-Unis et le roi du Brexit, l'entente est au beau fixe. Au point d'embarrasser le gouvernement britannique de Theresa May. Donald Trump et Nigel Farage prennent un malin plaisir à afficher leur «relation spéciale», au détriment des liens diplomatiques traditionnels entre leurs deux pays.

Dans sa série de tweets iconoclastes depuis son élection, Trump a lancé ce mardi sur le réseau social un pavé dans la marre. «Beaucoup de monde aimerait voir Nigel Farage représenter la Grande-Bretagne comme ambassadeur aux Etats-Unis. Il ferait du bon boulot!» De quoi faire s'étrangler le Foreign Office.

 

 

«Pas de poste à pourvoir»

«Pas de poste à pourvoir», a répliqué sèchement Downing Street, contraint d'ajouter que «nous avons déjà un excellent ambassadeur aux Etats-Unis». La facétie pourrait être réduite à un buzz de réseaux sociaux si l'affaire n'était pas en train de devenir humiliante pour Theresa May. Après l'avoir prise au téléphone au lendemain de son élection après s'être entretenu avec une dizaine d'autres chefs d'Etats avant elle, Donald Trump lui aurait lancé cavalièrement qu'il faudrait qu'elle lui fasse signe si elle était de passage aux Etats-Unis. Il n'a pas oublié ses propos peu amènes à son égard tenus durant la campagne.

À l'inverse, l'ancien leader de l'Ukip (United Kingdom Independence Party), le parti souverainiste qui a œuvré sans relâche pour le Brexit, n'a pas ménagé son soutien au candidat républicain, au point d'apparaître à ses côtés lors d'un meeting cet été et de venir l'épauler en coulisse durant un débat télévisé face à Clinton. En signe de remerciement, Nigel Farage a été le premier politicien étranger reçu par le président élu à la Trump Tower, le week-end suivant sa consécration. Une rencontre immortalisée par une photo sur fond de dorures clinquantes.

Dès son retour à Londres, Farage s'est targué de cette proximité pour proposer au gouvernement de Theresa May de jouer les messieurs bons offices entre elle et le nouveau président. Une idée soutenue par une partie des conservateurs, aussitôt rejetée par Downing Street, qui assure ne pas avoir besoin de l'aide du député européen.

Invitation à Buckingham Palace

Après avoir annoncé son retrait de la politique au lendemain du référendum, Nigel Farage ne se résigne pas à quitter le devant de la scène. Il est revenu aux commandes de l'Ukip par interim à la suite du fiasco de la démission de celle qui lui a succédé après 18 jours en fonction. Un nouveau leader doit être désigné lundi à la tête du parti, en proie à de sanglantes luttes intestines. Certains évoquent l'idée d'un anoblissement de Farage qui pourrait être nommé à la Chambre des lords. En tout cas, après avoir poussé David Cameron à proposer le référendum sur l'Europe, il refuse, tel un sparadrap, de laisser en paix celle qui lui a succédé à la tête du pays.

«Je connais plusieurs personnes dans l'équipe de Trump depuis des années et je suis en bonne position pour aider avec le soutien du président élu, écrit Nigel Farage sur le site Breitbart. Le monde a changé et il est temps que Downing Street change aussi.»

Le gouvernement May cherche à établir une relation directe avec Donald Trump sans son entremise, pour tenter de relancer la fameuse «special relationship» transatlantique. Misant sur son goût évident pour les dorures, Downing Street prépare une invitation formelle à une visite d'Etat pour le président américain, qui ne résisterait pas à la perspective d'un séjour chez Sa Majesté à Buckingham Palace.

Rebondissant sur la proposition de Donald Trump, un député britannique lui a suggéré malicieusement d'envoyer Hillary Clinton comme prochain ambassadeur des Etats-Unis à Londres.

LE FIGARO

Commentaires

  • En fait, je pense que la nomination de Farage comme ambassadeur de la Grande -Bretagne aux USA serait excellente pour la France !

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