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Allemagne: "La fin de la puissance douce" (éditorial)

Par Arnaud de La Grange
Publié le 22/12/2016 à 20h05

Par Arnaud de La Grange

Le deuil n'est pas encore fait que les critiques fusent comme des orgues de Staline. Après la tragédie berlinoise, le gouvernement d'Angela Merkel est sous le feu. L'offensive s'est déclenchée sur deux fronts. Le premier, c'est celui de la politique d'accueil des migrants, jugée incontrôlable et incontrôlée. Il était déjà ouvert depuis quelques mois, mais il vient de se réchauffer. Le deuxième, plus nouveau, c'est celui des dysfonctionnements du système. Un choc au pays de l'efficacité reine.

Côté police et justice, des ratés à répétition ont laissé dans la nature un assassin en puissance. L'auteur présumé de l'attentat ne sortait pas de nulle part. Depuis des mois, ce Tunisien était fiché comme l'un des islamistes les plus dangereux du pays. Dans un pays censé l'accueillir, ses agissements auguraient mal d'intentions bienveillantes. Et sa demande d'asile avait été rejetée en juin. Il était pourtant toujours sur le sol allemand. Hier, un journal - de gauche - allemand notait que 168 000 migrants devant être refoulés ne l'avaient pas été.

Plus grave pour Angela Merkel, les tirs viennent de toute part. Des populistes de l'AfD, cela va de soi. De ses turbulents alliés de la CSU, cela ne surprend pas non plus. Mais aussi des rangs de son propre parti. «Ce n'est pas comme cela que nous allons garantir la sécurité de l'Allemagne», a martelé hier un responsable de la CDU. Des mots terribles quand la chancelière cultivait l'image de la protectrice de son peuple.

L'Allemagne a son histoire. Tout ce qui touche aux libertés individuelles y est particulièrement sensible. Mais sans sacrifier les principes, un aggiornamento en matière de sécurité semble inévitable, à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières. Berlin croyait que sa grande réserve sur les affaires du monde la mettait à l'abri de ses convulsions. Mais pour les islamistes, cette «puissance douce» est une réussite occidentale de trop. Ils n'ont pas besoin qu'on les attaque pour déclarer la guerre. Voilà les Allemands tragiquement poussés dans l'arène.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 23/12/2016.

Commentaires

  • Il faut le dire clairement : La Mère maquerelle ne protégeait en rien le peuple allemand ; au contraire ! C’est elle qui organisait le Grand Remplacement en Allemagne ! Espérons que le peuple allemand va enfin ouvrir ses yeux et comprendre qu’il est trahi par cette horrible mégère !

  • abad : comme en France , certains et certains en ayant même le nez dans la M. . .ne comprenne jamais .
    salutations.

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