Tout juste investi, le nouveau président américain a signé ce lundi un décret qui interdit le financement d'ONG qui soutiennent l'avortement. Ce qui a provoqué de vives critiques des associations de défense du droit des femmes.
Alors que des millions de personnes ont défilé ce week end aux Etats-Unis lors de Women's March contre Donald Trump et ses propos sexistes, le nouveau président américain a signé lundi un décret qui interdit le financement par des fonds fédéraux d'ONG internationales qui défendent l'avortement. Le jour choisi est d'autaut plus symbolique, puisque la veille était célébré le 44e anniversaire de "Roe V. Wade", l'arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l'avortement en 1973 aux Etats-Unis.
Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial du pays, a alors réagi en indiquant que "les femmes les plus vulnérables dans le monde" allaient "souffrir de cette politique, qui va saper des années d'efforts en faveur de la santé des femmes". "Cela va provoquer des fermetures de cliniques dans le monde entier, avec pour corollaire une augmentation des grossesses non désirées et des avortements dangereux", a-t-elle indiqué tout en appelant au "combat". De son côté, l'association américaine de défense des libertés ACLU (American Civil Liberties Union) dénonce un décret qui "représente une agression à l'encontre de la santé des femmes".
Pour le parlementaire démocrate Steny Hoyer, "le fait que le gouvernement de Donald Trump et les républicains du Congrès mettent à profit leur première semaine aux commandes de l'Etat pour s'attaquer à la santé des femmes en dit long sur leurs priorités".
Les associations Pro life s'en félicitent
En revanche, les associations "Pro life", qui militent contre l'avortement, se sont quant à elles félicité de cette initiative. "Il s'agit d'une étape cruciale sur la voie pour rendre sa grandeur à l'Amérique", a estimé Tony Perkins, président de l'organisation Family Research Council, reprenant le slogan de campagne "Make America great again". Ainsi, il a remercié le président d'avoir tenu sa promesse "de ne plus obliger les contribuables à payer pour des avortements".
Mais ce n'est pas la première fois qu'une telle mesure est prise. Ces interdictions avaient d'abord été mises en place sous la présidence du républicain Ronald Reagan en 1984, avant d'être annulées par le démocrate Bill Clinton, puis réhabilité sous George W.Bush, et de nouveau annulées avec Barack Obama.
Lorsque Donald Trump a signé ce décret, il s'est entouré uniquement de membres masculins de son gouvernement, pour la plupart hostiles à l'avortement, comme par exemple son vice-président Mike Pence. Ce dernier avait notamment adopté une législation répressive à l'égard de l'avortement, lorsqu'il était gouverneur de l'Indiana. Par ailleurs, le nouveau président américain entend nommer prochainement à la Cour Suprême un juge opposé à l'IVG.
LCI
Commentaires
ça déménage avec Trump ! De toute manière, il n'a rien à attendre des féministes hystériques (pléonasme)! Alors, qu'il continue son travail au bulldozer !
C’est exactement ce qu’a proposé Marion il ya quelques semaines : supprimer les subventions aux officines faisant la propagande pour l’avortement dont le planning familial. Cela avait soulevé une tempête en France : et c’est Trump qui le fait aux USA ! Quelle leçon ! Merci Trump !