La femme du candidat de la droite à la présidentielle aurait touché 500 000 euros en tant qu'attachée parlementaire de son mari alors qu'une collaboratrice du député affirme « n'avoir jamais travaillé avec elle »
La femme du candidat de la droite à la présidentielle, François Fillon, Penelope Fillon, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari - ou du suppléant de celui-ci - à hauteur d'environ « 500 000 euros brut » au total, rapporte dans son édition de mercredi le Canard Enchainé.
L'hebdomadaire se base sur les feuilles de paie de la femme du candidat pour avancer qu'elle aurait été rémunérée sur l'enveloppe réservée aux députés pour leurs collaborateurs.
Thierry Solère, porte-parole du candidat, a confirmé à l'AFP que Pénélope Fillon avait «bien été la collaboratrice de François Fillon» et qu'elle «a travaillé à la Revue des deux mondes». «Il est fréquent que les conjoints des parlementaires soient leurs collaborateurs», a-t-il affirmé, sans citer de chiffre de rémunération.
S'il n'est pas interdit en effet pour un parlementaire d'embaucher un de ses proches, le fait de rémunérer l'un d'eux au titre d'un emploi fictif est répréhensible par la loi.
« Collaboratrice » du suppléant aussi
Et c'est là que le bât blesse. Toujours selon le palmipède, une collaboratrice de François Fillon à l'époque des faits, assure « n'avoir jamais travaillé avec elle. Je n'ai pas d'info à ce sujet. Je ne la connaissais que comme femme de ministre.»
L'hebdomadaire rapporte également qu'à partir de 2002, après l'entrée de François Fillon au gouvernement, Penelope Fillon, sans profession connue et qui est toujours en retrait des activités politiques de son mari, est devenue collaboratrice du suppléant de celui-ci, Marc Joulaud. C'est d'ailleurs à cette période qu'elle aurait été rémunérée le plus (de 6900 à 7900 euros mensuels).
En 2012, la femme du député a de nouveau été rémunérée « pendant six mois au moins » quand François Fillon est redevenu député de la Sarthe, après cinq ans à Matignon. « Au total, Penelope aura perçu environ 500 000 euros brut sur les caisses parlementaires » en huit ans, affirme le Canard Enchainé.
Parallèlement, Penelope Fillon aurait également touché un salaire de 5 000 euros bruts par mois entre le 2 mai 2012 et décembre 2013, de la part de la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (PDG de Fimalac), un ami de François Fillon.
Le directeur de la revue, Michel Crépu, se dit « sidéré » : « Je n'ai jamais rencontré Penelope Fillon et je ne l'ai jamais vue dans les bureaux de la revue», précise t-il à l'hebdomadaire, assurant que Penelope Fillon a dû signer « deux ou peut-être trois notes de lecture.»
Le Parisien
Commentaires
Il ne faut pas lui en vouloir, à la pauvre Pénélope : elle passait son temps à tricoter et à détricoter le pull de son mec qui ne se décidait à revenir à la maison : alors il faut la comprendre !
Fillon se plaint de "boules puantes" (Macron?) …certes ! Mais il les a cherchées ! 500 000 euros (de nos impôts!) pour un non-travail, si c'est avéré, ce ne sont pas des "boules puantes", mais une escroquerie, quelque soit l'habillage verbal qu'on mettra autour ! Les "sans dents" apprécieront.
c,est l,hôpital qui se fout de la charité , car les pseudo socialos ne sont pas en reste . .!!
salutations.
Le plus grave est la corruption: la femme du premier ministre recevait 5 000 EU par mois de Marc de Lacharrière, par le biais de la Revue des Deux-Mondes.
Or Marc de Lacharrière est le propriétaire de l'agence de notation Fitch Rating, spéculateur financier, membre du comité directeur du groupe de Bilderberg.