L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a affirmé le 30 mars que Washington ne considérait plus le départ du président syrien Bachar al-Assad comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays.
C'est un énorme revirement diplomatique du côté de Washington. Alors que l'administration de Barack Obama avait demandé à plusieurs reprises le départ du président syrien, son successeur ne semble pas en faire une priorité.
«Il faut choisir ses batailles», a dit Nikki Haley, ambassadrice américaine auprès de l'ONU, à un groupe de journalistes au siège de l'organisation, à New York. «Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad», a-t-elle notamment précisé.
Nikki Haley s'exprimait après des propos similaires du secrétaire d'Etat Rex Tillerson qui avait déjà signalé, le 30 mars à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que «le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien».
Selon Nikki Haley, Washington veut désormais concentrer ses efforts sur une solution politique au conflit.
«Notre priorité est vraiment de regarder comment on peut obtenir des résultats. Avec qui devons-nous travailler pour réellement faire une différence pour les gens en Syrie ?», s’est-elle interrogée.
La diplomate a affirmé ne pas vouloir se focaliser sur le sort de Bachar al-Assad «de la même façon que l'administration précédente».
«Est-ce que nous pensons qu'il est un obstacle? Oui. Est-ce que nous allons rester assis là et nous concentrer sur le faire partir? Non.», a-t-elle martelé.
RT