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  • Portrait de Macron selon les Anciens

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    Ivan Blot, énarque, haut fonctionnaire, spécialiste de la Russie contemporaine, conférencier, essayiste, écrivain…

    ♦ Aristote dit que pour comprendre un objet social, humain ou institutionnel, il faut prendre en compte quatre causes : la cause finale qui donne du sens à son existence, c’est la plus importante. Il y a la cause formelle : les normes qui s’appliquent. La cause efficiente : les hommes qui sont autour et agissent. La cause matérielle, les racines.


    1/ Macron social

    Dans le cas de Macron, son ego, son « moi » est sa cause finale. C’est Narcisse amoureux de lui-même. Dans les 50 premières pages de son livre, il cite les mots « moi, je » 250 fois et une seule fois le mot « France ».

    La cause formelle est l’argent, la richesse. Tout doit lui être subordonné. Si les frontières font perdre des gains, il faut les supprimer.

    La cause efficiente, ce sont les réseaux oligarchiques, plus ou moins secrets ou discrets : réseaux maçonniques, homosexuels, réseaux ethniques, réseaux médiatiques, réseaux technocratiques. C’est par les filets des réseaux que l’on contrôle un peuple, qu’on l’emprisonne sans qu’il s’en rende bien compte.

    La cause matérielle est le nomadisme, le rejet des racines, de toutes les racines géographiques et historiques, nationales, partisanes, familiales, etc.

    Voici donc le schéma qui permet de connaître l’essence de Macron selon la méthode d’Aristote :

    Argent

    Ego
    Macron Réseaux

    Nomadisme

    La personne normalement civilisée se situe au sein des quatre pôles suivants : Dieu, l’Honneur, la personne et les racines.

    2/ La personnalité de Macron, sa structure psychologique

    Selon les spécialistes, notre cerveau est triunique, c’est-à-dire se compose de trois cerveaux en interaction les uns avec les autres : le cerveau reptilien instinctif, le cerveau affectif et moral (le cœur des Pères de l’Eglise) et le cerveau rationnel, calculateur.

    Le cerveau instinctif, ou « reptilien » car on le partage avec les reptiles : il guide la faim, l’agressivité, la sexualité, la peur, etc. Il est nécessaire à notre survie. Mais chez l’homme, il est chaotique, donc dangereux, et doit être maîtrisé. Il contient de l’énergie.

    Le cerveau affectif est la source de nos sentiments, y compris le sentiment moral, la charité envers autrui, l’héroïsme, le sens de l’humain, mais aussi la colère. On le partage avec les mammifères supérieurs. Il mobilise de fortes énergies.

    Le cerveau rationnel, ou néo-cortex, proprement humain, permet le langage et la pensée abstraite. Il n’a pas d’énergie propre et donc doit s’associer aux autres cerveaux pour l’action.

    Dans le cas de Macron, les cerveaux reptilien et rationnel sont très développés au détriment du cœur, de l’affect et du sens moral. On obtient donc le schéma suivant :

    Cerveau calculateur développé

    Cerveau affectif et moral atrophié

    Cerveau reptilien instinctif développé

    Cette structure psychologique est très dangereuse : c’est celle des personnalités égocentriques autoritaires. Les dictateurs d’Afrique ou d’Amérique latine présentent souvent ces caractéristiques. L’intelligence est grande mais s’exerce pour satisfaire les pulsions instinctives chaotiques. Le sens moral est réduit. L’individu est porté à l’abstrait non à l’humain et son langage s’en ressent. C’est un menteur structurel avec des bouffées d’hystérie, un hypocrite permanent. Ce type d’individu est toujours dangereux et il est impossible de lui faire confiance à cause du monopole de son Moi qui prime toute autre considération.

    Ivan Blot
    1/05/2017

    Correspondance Polémia – 2/05/2017

    Image : Emmanuel Macron vu par son psy Aristote

  • Emmanuel Macron est président : que faire ?, par Gabriel Robin

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    Sa femme, Brigitte Trogneux, lui embrasse la main

     

     
    Gabriel Robin

    Gabriel Robin

    La clé du succès d’Emmanuel Macron est qu’il a su créer une dynamique positive autour de sa candidature. […] Le blitzkrieg du marcheur s’explique tant par une conjonction particulièrement favorable des astres politiques que par les qualités propres qu’il a su exprimer […].

    Nous devons donc tirer des enseignements de ce qui constitue une défaite, dans un contexte très spécifique (impopularité record du précédent exécutif, série toujours en cours d’attentats terroristes, crise majeure de la zone euro) :

    – Il y eut des prémices à ce semi-échec. D’abord, la session de rattrapage de l’élection autrichienne. Puis, dans un second temps, les résultats assez faiblards des populistes néerlandais. Sans faire mention des plus anecdotiques élections partielles allemandes, au cours desquelles l’AfD chutait assez lourdement. On ne peut pas établir de parallèle exact, tant les sociologies électorales de ces formations alliées sont diverses, mais il semblerait que les progressions de ces mouvements subissent une érosion. Effet de seuil ? Possible.

    La clé du succès d’Emmanuel Macron est qu’il a su créer une dynamique positive autour de sa candidature. À nous, aussi, d’entraîner une vague d’espérance pour la France et le continent européen. Il faut savoir se projeter dans le futur ! Si nous lui laissons l’exclusivité de la narration du présent, nous lui confierons les clés de l’avenir.

    – Peut-on dire que notre discours a été parfaitement entendu ? Oui, mais pas par une majorité. Nous devons nous adresser à l’ensemble du corps électoral français. Certes, un jeune avocat des métropoles mondialisées n’aura pas forcément les mêmes préoccupations quotidiennes qu’un ouvrier picard dont l’usine est menacée par les délocalisations. Mais tous ont un point commun : ils vivent dans une France menacée par la submersion démographique, l’islamisme et la relégation.

    Pour s’adresser à la France dans toute sa complexité sociologique, il faut urgemment adapter notre discours. Éviter le folklore, les outrances ou l’hystérie.

    – Nous devons constituer la première force d’opposition à Emmanuel Macron, dont le programme, je le crois, ne pourra pas pleinement répondre aux aspirations des Français.

    Le temps de la réflexion est venu. Sans rien perdre de ce qui fait sa force, notre mouvement peut et doit évoluer. Il le faudra car le temps presse. Le train passe rarement deux fois…

    Gabriel Robin

    Extraits d’une tribune publiée par Boulevard Voltaire
    (reprise partiellement ici avec l’aimable autorisation de l’auteur)

  • JOURNAL TVL DU 10 MAI 2017

  • Marion Maréchal-Le Pen: "désertion" aux "conséquences terribles", selon J.-M. Le Pen

     

    Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, a vu mardi dans le prochain retrait de Marion Maréchal-Le Pen de ses mandats...

     

    Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, a vu mardi dans le prochain retrait de Marion Maréchal-Le Pen de ses mandats politiques une "désertion" aux possibles "conséquences terribles".

    "S'il n'y a pas une raison gravissime à cette décision, je considère que c'est une désertion", a déclaré le grand-père de la députée FN du Vaucluse, dans un entretien au figaro.fr.

    Marion Maréchal-Le Pen va annoncer mercredi dans la presse quotidienne régionale qu'elle quitte son mandat de cheffe de l'opposition FN au Conseil régional de Paca et qu'elle n'est pas candidate à un nouveau mandat de députée. Elle avait exprimé à de nombreuses reprises son envie de se lancer dans le monde du privé, et laissé poindre sa lassitude quant aux relations compliquées au sein du Front national avec sa tante Marine Le Pen notamment.

    Selon Jean-Marie Le Pen, qui l'avait encouragée à se lancer en politique, son retrait "va créer une grande déception". Car, "bien au-delà de la Paca, Marion représentait un espoir d'avenir pour pas mal de militants et d'électeurs du Front national".

    "Je pense que Marion aurait dû prendre cette décision avant, ou attendre un peu car nous sommes en campagne électorale. Le pays attend le verdict des urnes. Qu'en pleine bataille législative, l'une des vedettes les plus aimées et admirées du mouvement défaille, cela peut avoir des conséquences terribles", a-t-il ajouté.

    Pourra-t-elle se porter candidate à la présidentielle un jour? "Pas si elle se retire du combat! Parce qu'il faut prendre de l'élan", a aussi jugé le père de Marine Le Pen, qui s'est lui-même présenté cinq fois à la magistrature suprême.

     
     
     
     
    Publié le : 09/05/2017 à 20:36 - Mis à jour le : 09/05/2017 à 20:36
  • Elève Marine ? Hors sujet !, par Jean-Yves Le Gallou


      

    09/05/2017 – FRANCE (NOVOpress) : Dans une tribune libre à paraître demain dans l’hebdomadaire Minute, dont la version pdf est déjà disponible en ligne, Jean-Yves Le Gallou s’en prend en termes vifs à la stratégie électorale de Marine Le Pen qui a consisté à « transformer l’or d’une situation politique en plomb électoral ». Voici, en intégralité, le texte du président de la fondation Polémia.

    « Ceux qui passent des examens et des concours ne l’ignorent pas : pour réussir, il faut bosser ses matières fortes et celles à fort coefficient. L’inspecteur des finances Macron le savait : c’est sur l’économie qu’il pouvait creuser l’écart. Il a choisi d’en parler et d’insister sur ces questions lors du débat qui l’a opposé à Marine Le Pen. Son challenger a fait un choix curieux : elle a choisi de livrer bataille sur le terrain de son adversaire. Voici sa logique !

    Mes électeurs s’intéressent à l’immigration : pouah, comme c’est politiquement incorrect – et que cela ne plaît pas aux médias –, je vais leur montrer ce dont je suis capable et leur présenter mon beau programme économique.

    Le remplacement de l’immigration par l’euro

    Minute Couv second tour Le Gallou

    Le Grand Remplacement – démographique et civilisationnel – est un « fantasme complotiste », la sortie de l’euro, voilà l’alpha et l’oméga de mon projet ! Une première en science électorale : battre la campagne pour annoncer une dévaluation ! En bégayant les arguments germanophobes et europhobes de Seguin et de Chevènement dans les années 1990 contre « le franc fort ». Et ce dans la plus grande confusion intellectuelle.

    Au demeurant, Marine Le Pen a des excuses : réunissez trois « experts » de l’euro, vous en ressortirez avec quatre ou cinq avis différents tant les questions monétaires sont complexes. Seuls les énarques, les financiers et les frères Philippot peuvent faire semblant de les comprendre…

    Regardons maintenant les enquêtes d’opinion. Sur les autres sujets que la monnaie et l’économie, il y a une grande porosité idéologique et politique entre les électeurs des Républicains et ceux du FN : sur l’immigration, sur la sécurité, sur la lutte contre l’islamisation et le terrorisme, sur la défense de la conception traditionnelle de la famille, sur le retour des fondamentaux à l’école et la liberté scolaire. Mais pour Marine Le Pen et son âme damnée, « il n’y a bon bec qu’à gauche ». D’où une campagne de premier et de second tours aux accents principalement mélenchonistes.

    Au soir du premier tour, 14 % des électeurs de Mélenchon envisageaient de se reporter vers Marine Le Pen, mais 33 % de ceux de Fillon et 60 % de ceux de Dupont-Aignan. Les trois quarts des réserves étaient donc « à droite » mais les électeurs eurent droit à quinze jours de tentatives de séduction… à gauche. Aux uns les risettes, aux autres les rictus. Étonnant non ? Pourtant, d’un point de vue électoral, il est aussi stupide de désespérer Neuilly que Billancourt !

    Une seule exception : l’accord avec Dupont-Aignan qui comprenait une décision sage, différer la sortie de l’euro. Las, dès le lendemain, Florian Philippot déchirait ce « chiffon de papier » et annonçait – croix de bois, croix de fer, si je meurs je vais en enfer – que « dans huit mois, les Français pourraient acheter leur baguette en francs ». Waouh !

    Toutes les mères et pères de famille étaient rassurés : en 2030, leur fille pourrait payer sa burka en franc. Vous êtes soulagés ? Moi aussi.

    L’art de transformer l’or en plomb

    Continuons notre métaphore sur les examens : pour réussir, il faut éviter les « impasses ». Dans une élection, il y a 15 millions de parents d’élèves (sans compter les grands parents) parmi les électeurs. Une paille ! Le fort en thème Macron le savait : dans sa profession de foi de deuxième tour, le candidat d’En Marche ! affirme que « son deuxième chantier sera celui de l’éducation et de la culture » avec comme priorité « la transmission des fondamentaux ». Des promesses en l’air sans doute ! Mais pas un seul mot – non pas un seul mot – sur l’école, la transmission, la liberté d’enseignement dans la profession de foi de Marine Le Pen. Comment expliquer une telle lacune ? Sectarisme ? Incompétence ? Malveillance ?

    En tout cas, les résultats sont là : au premier tour, 21 % après avoir démarré à 28 % (score des élections régionales et intentions de vote dans les premiers sondages) ; au deuxième tour, 34 % après avoir démarré à 40 % ou 42 % des intentions de vote.

    Une campagne électorale de Marine Le Pen sur la ligne Philippot, c’est moins 7 %. L’art de transformer l’or d’une situation politique en plomb électoral. Quel gâchis ! Jusqu’où ? Jusqu’à quand ? »

    Jean-Yves Le Gallou

    Ancien député au Parlement européen, Jean-Yves Le Gallou est le président-fondateur de la Fondation Polémia. Dernier ouvrage paru : Immigration : la catastrophe – Que faire ?, éd. Via Romana, 2016.

    Texte publié dans le n° 2821 de Minute daté du 10 mai 2017
    déjà disponible sur ce lien