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  • Résultats en direct - Macron obtient une majorité moins large que prévue

    http://premium.lefigaro.fr/elections/legislatives/2017/06/18/38001-20170618LIVWWW00145-en-direct-resultats-elections-legislatives-second-tour-deputes-en-marche-fn-les-republicains-ps.php#830181

  • La Corée du Nord libère un étudiant américain dans le coma

    http://premium.lefigaro.fr/international/2017/06/13/01003-20170613ARTFIG00285-coree-du-nord-liberation-de-l-etudiant-americain-qui-avait-vole-de-la-propagande.php

  • Eviter un tsunami En Marche

    Par Paul-Henri du Limbert

    C'est le 27 juin prochain, jour de la rentrée parlementaire, que l'on pourra visuellement mesurer l'ampleur de la vague En marche!, qui, si l'on en croit les sondages, devrait à nouveau tout balayer sur son passage dimanche. Ce jour-là, les députés se réuniront pour la première fois dans l'Hémicycle. On verra alors, au milieu, et débordant très largement sur les parties droite et gauche, le groupe des «marcheurs», étonnamment bodybuildé. Et, coincés aux extrémités, les Républicains et les socialistes, au mieux fluets, au pire rachitiques.

    Ni la droite ni la gauche n'ont semble-t-il réussi à remobiliser leurs électeurs entre les deux tours. Pour les socialistes, c'était, il est vrai, mission impossible. Qu'ils aient été «hollandais» ou frondeurs, l'opinion les a mis dans le même sac et les a punis pour ces cinq années d'immobilisme et de querelles perpétuelles. Quant à la droite, toujours sonnée d'avoir perdu l'imperdable au mois de mai, elle ne fait depuis qu'accentuer ses divisions, et du même coup l'acrimonie de ses électeurs. LR comme le PS ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes, et il serait vain de reprocher à Emmanuel Macron d'avoir autant profité des faiblesses de ses adversaires. Même si l'abstention record et le mode de scrutin majoritaire exagèrent singulièrement la véritable représentativité des «marcheurs».

    Par simple nécessité démocratique, il serait utile que la vague macroniste du premier tour ne se transforme pas en tsunami dimanche. Une démocratie a besoin pour fonctionner d'une majorité claire mais pas d'une majorité phénoménale qui, en raison des règles de fonctionnement du Parlement (composition des commissions, saisine du Conseil constitutionnel, temps de parole, etc.), occupe tout l'espace et agit quoi qu'il arrive à sa guise et en vase clos. Si l'opposition n'existe pas dans un Parlement où le groupe sur-majoritaire représente 15 % des électeurs inscrits, où donc existera-t-elle? Dans un pays comme la France, il faut craindre que ce ne soit dans la rue. À l'heure où Emmanuel Macron s'apprête à lancer des réformes nécessaires mais difficiles, notamment celle du Code du travail, une telle perspective n'est pas souhaitable.

    Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 17/06/2017. Accédez à sa version PDF en cliquant ici 

  • Le passé de la France “n’a plus lieu d’être” : les propos sidérants de l’adversaire En Marche de Ciotti

     

    11h31

    Caroline Reverso-Meinietti, adversaire En Marche d’Eric Ciotti aux élections législatives dans les Alpes-Maritimes, estime que la France ne doit pas s’enfermer dans un passé “qui n’a plus lieu d’être”.

     

    Après tout, Emmanuel Macron est bien capable de lâcher que “la culture française, il ne l’a jamais vue”, ou qu’en Algérie, la France a commis des “crimes contre l’humanité”. Quoi de plus normal que de voir ses candidats suivre son exemple lors des élections législatives ? Opposée à Eric Ciotti dans les Alpes-Maritimes, Caroline Reverso-Meinietti, une avocate de 31 ans inconnue du grand public, a gratifié les téléspectateurs d’une sortie hasardeuse dans un débat avec le ténor des Républicains. Selon elle, la France ne doit pas “s’enfermer dans un passé qui n’a plus lieu d’être”.


    Valeurs Actuelles

  • Grande-Bretagne : vers un nouveau scandale de viols massifs de jeunes filles blanches ?

     

    J-7

    On redoute une nouvelle affaire « Rochdale » alors que la police enquête sur 179 crimes sexuels sur des enfants dans une ville du West Yorkshire, où une fille blanche de 13 ans a été violée de façon répétée par un gang d’hommes pédophiles moyen-orientaux. 165 personnes figurent parmi les suspects.

     

    D’après Angela Sinfield, qui est une militante locale pour la sécurité des enfants, le nombre de victimes pourrait être bien supérieur comme beaucoup d’entre elles n’osent pas sortir de leur silence.

    Un des plus gros problèmes est que ces enfants ne se voient pas elles-mêmes comme des victimes. Elles disent que ces hommes sont leurs « petits amis », même quand ils sont bien plus vieux, et même mariés.

    L’année dernière, un gang de 12 pédophiles moyen-orientaux des environs a été condamné à un total de 143 années de prison, après qu’ils aient violé une fille de 13 ans.

    Le chef du gang, Arif Chowdhury, qui verse dans le trafic de drogue, est actuellement en fuite. Lui et ses amis ont terrorisé l’adolescente vulnérable, et il a orchestré la plupart des agressions sexuelles par des hommes moyen-orientaux de sa connaissance.

    Chowdhury, qui est âgé de 20 ans, a violé l’écolière tout en lui riant au nez. Alors qu’il était en liberté sous caution, il a réussi à s’enfuir au Bangladesh, un pays qui n’a pas d’accord d’extradition avec le Royaume-Uni.

    La plupart des pédophiles étaient au chômage et menaient une vie inepte et peu attrayante, fumant de la drogue et traînant dans un parking souterrain, a rapporté le juge de leur procès. Quand Chowdhury a offert l’adolescente vulnérable afin qu’ils l’utilisent comme un objet sexuel, les hommes se sont mis en rang pour la violer les uns après les autres, encore et encore.

    Selon le Juge Thomas, la victime « a clairement demandé de la pitié et de la compréhension mais ils la traitaient d’une façon dégradante, sans la moindre compassion. »

    « Ils n’ont pas fait preuve d’une seule once de décence ou d’humanité, alors que cet enfant vulnérable avait besoin de compréhension et qu’on prenne soin d’elle. »

    Durant le procès, les jurés ont entendu comment Chowdhury la battait régulièrement. Certaines des agressions sexuelles se sont produites sur un vieux canapé dans un parking souterrain désaffecté. En une autre occasion, cinq hommes l’ont violée à la suite dans la rue.

    Même si Chowdhury n’était pas présent, la menace de ce qu’il pouvait faire était suffisant pour s’assurer que la fille terrifiée ne s’enfuit pas.

    Au cours de son calvaire, sa situation était connue de la police et des services sociaux. Un des travailleurs sociaux a même fait en sorte que la victime reçoive un stérilet alors qu’elle avait seulement 14 ans.

    Finalement, en mai 2012, elle fut placée en soins. Maintenant âgée de 18 ans, elle a fait une déclaration pour exprimer qu’elle souffrait toujours des conséquences physiques et mentales de son supplice.

    Cette affaire fait écho à l’abus de jeunes filles par des gangs de pédophiles moyen-orientaux à Rochdale et Rotherham, où la police a ignoré des victimes vulnérables et évité d’arrêter des hommes majoritairement moyen-orientaux par crainte de paraître raciste.

    Le chef du gang pédophile de Rochdale continue de lutter contre son extradition au Pakistan, aux frais du contribuable.

    (…)

    DailyMail

    Merci à Cauchemar

  • Landes: mort du matador basque espagnol Ivan Fandiño grièvement blessé lors d'une corrida

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    17, 22h01 | MAJ : 18 juin 2017, 0h18|9

    Le matador espagnol Ivan Fandino a été grièvement blessé ce samedi dans les Landes par les cornes d'un taureau. 

     
    Faits diversMatadorTauromachietaureauIvan FandiñoCorrida
     

    Le torero a été blessé par la corne d'un taureau au niveau des poumons. C'est durant son transport vers l'hôpital de Mont-de-Marsan qu'il a succombé à ses blessures.

    Ça n'était plus arrivé en France depuis 96 ans... Le matador espagnol Ivan Fandiño est mort ce samedi soir lors d'une corrida à Aire-sur-l'Adour (Landes).

     

    Fandiño, 36 ans, a été pris alors qu'il effectuait un quite (mouvement avec la cape) avec son compatriote Juan del Alamo. En voulant faire une passe, il s'est pris les pieds dans sa cape et a trébuché au sol où il a été blessé par le taureau dont l'une des cornes l'a touché à un poumon. Il est mort dans l'ambulance pendant son transport vers de l'hôpital de Mont-de-Marsan (Landes).

     

    Il aurait fait deux arrêts cardiaques, selon son entourage. De son côté, le Centre hospitalier universitaire (CHU) s'est refusé à tout commentaire, se retranchant derrière le secret médical.

     

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    Le Parisien

     
  • Les finances de Donald Trump se portent (très) bien

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    • Par Clémentine Maligorne Reuters Agences
    • Mis à jour 
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    Le milliardaire élu à la tête des États-Unis aurait gagné au moins 600 millions de dollars entre 2016 et avril 2017, notamment grâce à son club privé de Mar-a-Lago en Floride et à la vente de ses livres.

    Pour s'installer à la Maison-Blanche, Donald Trump a dû céder les rênes de son empire. S'il n'est plus directement aux manettes - il en a confié la gestion à ses enfants - le milliardaire président peut toutefois se rassurer: ses affaires vont bon train. D'après un document fédéral de 98 pages publié vendredi sur le site internet du bureau américain de l'éthique gouvernementale, Donald Trump a fait état de revenus d'au moins 594 millions de dollars au titre de 2016 et du début de 2017 et d'actifs représentant au moins 1,4 milliard.

    Une fortune qui pourrait être encore plus élevée. Les chiffres publiés sont des fourchettes, dont certaines sont ouvertes, ce qui rend impossible des sommes précises. Le milliardaire refuse en effet de publier ses déclarations d'impôts, qui donneraient une image plus précise de sa richesse et de ses intérêts. Il a seulement rempli des documents fédéraux indiquant ses revenus, les actifs et les passifs sur l'année fiscale achevée au 15 avril 2017.

    Au regard de ce document que CNN a notamment pu consulter, il apparaît que Donald Trump a gagné l'an passé environ 37 millions de dollars grâce à son club privé Mar-a-Lago, luxueuse propriété de Palm Beach en Floride, dont les frais d'inscription ont doublé. Ce club a été surnommé «The Winter White House» (la «Maison Blanche d'hiver»), car le président s'y rend régulièrement avec sa pléthore d'agents du Secret Service et d'employés de son administration. Il y a notamment reçu le président chinois Xi Jinping. Des visites qui, selon des informations de presse, sont aux frais du contribuable américain.

    Donald Trump doit 282 millions d'euros à des créanciers

    Avec la vente de son livre «The Art of the Deal» (1987), Donald Trump a engrangé encore 1 à 5 millions de dollars. Autre source de revenus: le concours de Miss Univers, dont il était propriétaire, a rapporté près de 11 millions de dollars. Ou encore son terrain de golf à Aberdeen, en Écosse : «plus de 50 millions de dollars» d'après le document fédéral.

    Ce document montre aussi que Donald Trump est très endetté. À titre personnel, le milliardaire doit au moins 315,6 millions de dollars (282 millions d'euros) à des banques. Il a, entre autres, une dette d'au moins 130 millions de dollars auprès de la Deutsche Bank Trust Company Americas, une filiale de la banque allemande Deutsche Bank. 

  • Quel avenir pour le FN et Marine ? – par Guillaume Faye

     

     
     
     
     

    17/06/2017 – FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    Le FN dépérira vite s’il ne se sépare pas de M. Philippot qui a semblé fasciner et piloter Marine Le Pen, s’il ne révise pas de fond en comble son programme économique et social, photocopie de celui de la vieille gauche, s’il ne remuscle pas son discours sur l’immigration, l’islamisation et l’identité et si ce parti persiste dans une europhobie aussi sommaire et mal pensée que l’europhilie béate de Macron.

    La question Marion Maréchal–Le Pen

    Le conflit idéologique entre la ligne Philippot et celle de Marion Maréchal Le Pen s’est sans doute doublé de problèmes personnels. Cette dernière faisait–elle de l’ombre à sa tante par son rayonnement de jeune femme brillante ? M. Philippot – courtisan qui n’existe que par son emprise psychologique sur Marine Le Pen – n’aurait–il pas intrigué pour que la jeune députée, dangereuse pour lui, soit dégoûtée et jette l’éponge ? Marion Maréchal–Le Pen s’est retirée” provisoirement” dit–elle. Espérons–le et souhaitons aussi qu’elle reviendra quand Florian Philippot aura disparu.

    Le renoncement (temporaire ?) à la vie politique de Marion Maréchal Le Pen est une mauvaise nouvelle pour le FN mais aussi pour la France. Par sa jeunesse et son intelligence, elle était une des personnalités politiques les plus prometteuses à long terme. Son retrait, s’il s’avérait définitif, serait un immense gâchis. C’est une victoire (apparente seulement) pour la ligne de Florian Philippot qui, délaissant les fondamentaux du FN, a pourtant été responsable de la déroute de MLP face à Macron. Mais le but de M. Philippot et son ordre de mission ne seraient–il pas la neutralisation du Front national ?

    Marine Philippot doit redevenir Marine Le Pen

    Marine Le Pen ne doit plus être brocardée sous le sobriquet de Marine Philippot. Il est possible et souhaitable que son élimination du parti provoquera le retour de Marion Maréchal–Le Pen qui constituait un facteur puissant de succès médiatique et populaire pour le FN, alors que Philippot est impopulaire et antipathique par sa vanité distante et parce qu’il s’écarte des fondamentaux qui ont fait le succès du FN.

    Marine Le Pen, créditée au départ de la qualité de seule femme présidant et dirigeant un grand parti (et ce, non seulement aujourd’hui, mais dans toute l’histoire de la république !), a été affaiblie par l’impression de soumission à Florian Philippot, surmédiatisé, dont l’image est celui d’un intrigant. Dans l’opinion, elle n’était plus la patronne, ce qui lui a coûté des centaines de milliers de voix.

    Florian Philippot n’est pas nécessairement une taupe envoyée au sein du FN par le pouvoir pour le déstabiliser et le neutraliser, comme le soupçonne Jean–Marie Le Pen. On ne le sait pas. En tout cas, le résultat est le même : son influence, son discours, ses orientations idéologiques affaiblissent le Front national (dont il déteste la dénomination) dans un électorat qui ne se reconnaît pas en lui.

    À cause de lui, Marine Le Pen a édulcoré et gauchisé les axes du FN. Florian Philippot a menacé de démissionner du parti si celui–ci abandonnait l’idée du Frexit (sortie de la France de l’UE) ou du remplacement de l’euro par un nouveau franc. Le départ de M. Philippot serait une bonne nouvelle pour le FN. Il est extrémiste dans les domaines qui ne sont pas essentiels pour les Français (europhobie) et muet ou mou dans les domaines qui les préoccupent (immigration, islamisation, criminalité, etc.) Il est une machine à faire perdre des millions de voix. En créant son association dissidente ”Les Patriotes”, il a franchi une ligne jaune, prélude à sa démission ou à son exclusion.

    Les quatre handicaps du FN

    Le FN subit quatre handicaps, très différents, voire inverses, de la diabolisation massive de jadis.

    1) Le reflux du discours contre l’immigration invasive et l’islamisation. S’y est substitué une ligne ambiguë, assimilationniste, multiculturelle, pas claire, proche de celle de LR, voire en deçà. De récents propos de Marine Le Pen, opposés à l‘identité ethnique française, totalement alignés sur le politiquement correct, sont affligeants. Elle obéit au chevènementisme de son mentor.

    2) Une focalisation obsédante sur une sortie de l’euro et un retour au franc, inspirée par Philippot, et ressentie comme dangereuse et amateuriste par l’opinion.

    3) Un programme économique et social – toujours inspiré par Philippot – obsolète, contradictoire, irréalisable et proche de celui de la vieille gauche (Mélenchon et consorts), démagogique et électoralement décalé.

    4) Une présidente, Marine Le Pen, qui, après une période brillante, semble perdre la main et se ternir ; tandis que sa nièce, Marion, de plus en plus populaire, se retire en pleine bataille, comme si elle était écartée. Ce qui déçoit et laisse une impression de déclin.

    Catherine Nay écrit à propos de Marine Le Pen : « malgré un nouveau record de voix, les Français continuent à la juger inapte à s’installer à l’Élysée. Trop dangereuse et incompétente ». (in Valeurs actuelles, 27/04/2017). Erwan Le Noan, de Fondapol, prédisait dès janvier 2017 que Marine Le Pen échouerait à la présidentielle car « le FN sera freiné par ses divisions internes et sa position sur la sortie de l’euro ».

    Un groupe intitulé ”Les Horaces”, proche du FN, s’inquiétait à la même époque qu’une « gauchisation » économique et sociale du discours de Marine Le Pen afin de contrer Fillon « risquerait de la couper d’un électorat droitier et aisé, indispensable pour l’emporter en 2017 ».

    S’ajoute à cela l’interférence entre la politique, domaine de la sphère publique, et une histoire de famille, domaine de la sphère privée. Cette confusion n’aurait pas été grave s’il n’y avait pas eu de conflits étalés sur la place publique, fille contre père, puis tante contre nièce. Ces épisodes de guerres intestines ont couté beaucoup de voix au FN. Le « renouvellement » radical du FN, sans plus de précision, annoncé par Marine Le Pen pour surmonter une crise qui enfle comme un orage laisse les électeurs sur leur faim.

    Affadissement et gauchissement du message de Marine Le Pen

    Marine Le Pen a déclaré dans son grand meeting de Nice, le 27 avril : « je ne regarde pas votre origine, votre religion, votre orientation sexuelle ou votre couleur de peau. Et je vais même vous dire, ça ne m’intéresse pas ! » Propos malvenu vis-à-vis de son électorat qui signifie tout simplement : ”je suis multiculturaliste, antiraciste, assimilationniste (mission impossible vue l’ampleur de l’invasion), opposée à toute identité ethnique ”française” mais aussi, sur le plan ”sociétal”, de gauche, approuvant notamment le mariage homosexuel. Cette concession au politiquement correct banal peut lui être fatale. De même, son insistance pour lutter contre l’islamisme – et le terrorisme qui lui est lié – plus que contre l’islam et l’islamisation (à la différence de Philippe de Villiers). C’est un facteur d’affaiblissement et de déception. (1)

    Avec une exagération ridicule, MLP a déclaré : « Je m’inquiète de cette loi El Khomry puissance 1000 que Macron veut faire passer par ordonnance et qui est en fait une dérèglementation annoncée du droit du travail ». Même position que Hamon, Mélenchon et les hallucinés marxistes. Elle passe de « casse sociale », comme la CGT, dès qu’il s’agit de simplifier le droit du travail. Elle n’a pas compris que le droit du travail (et social) français, kafkaïen, est la principale source du chômage par découragement d’embauche et perte de compétitivité (réglementarisme) dans le secteur privé marchand, au bénéfice des privilèges des salariés pléthoriques des secteurs publics et assimilés.

    Néanmoins, Marine Le Pen a compris, mais trop tard, que la sortie de l’euro, marotte de Florian Philippot, était suicidaire pour sa candidature. Elle a retourné sa veste et a parlé de « renégocier les traités européens pour retrouver notre souveraineté et bâtir une Europe des nations », ce qui était une position de bon sens mais trop floue, tardive, imprécise. Je répète ce que j’ai toujours dit sur l’euro : le créer a été une erreur, mais en sortir unilatéralement est impossible. Il faut le laisser dépérir .

    La défaite paradoxale du second tour

    Avec 10,64 millions de voix et 33,90% des suffrages exprimés au second tour, le Front national atteint son record historique, bien supérieur à tous ses homologues en Europe. C’est presque le double du score de Jean-Marie Le Pen face à Chirac en 2002. Pourtant, ce résultat apparaît à beaucoup, et notamment à l’intérieur du FN, comme une défaite décevante ; on attendait au moins 40% des suffrages pour Marine Le Pen.

     

    En dépit des énormes erreurs de Marine Le Pen et du FN, divisés et impréparés, un mouvement de fond est apparu : 10,64 millions d’électeurs, c’est énorme comparé au passé, certes, mais insuffisant par rapport à l’espérance. Donc, c’est une défaite, un échec. La logique électorale ressemble au poker ou au bridge : on gagne si l’on remplit le contrat qu’on a annoncé, on perd si l’on échoue à l’assurer. Beaucoup espéraient Marine Le Pen élue (même Poutine qui l’a reçue au Kremlin parce qu’il croyait à cette possibilité) et ont donc vécu son score comme une fin de partie et une déception.

    Au cours du débat télévisé du 3 mai contre Macron, Marine Le Pen a négligé l’immigration, pourtant première cause des votes en sa faveur. Sa prestation a été tellement ratée, sa stratégie d’ouverture à la vieille gauche extrême tellement incompréhensible que seuls 20 % des électeurs de Fillon ont voté pour elle. Elle s’est décrédibilisée dans sa proposition tordue de rétablir le franc tout en conservant l’euro. Et, évidemment, échec total pour récupérer les électeurs de Mélenchon (moins de 10%) puisque ils la considèrent comme ”fasciste”, selon la grille de lecture gaucho–communiste. Rien de robuste non plus sur le rétablissement de l’école publique en plein naufrage, ou sur la justice. Ces sujets mobilisent pourtant bien plus son électorat, acquis ou nouveau, que ses vaticinations socialo–technocratiques inspirées par son mentor Philippot, empêtré dans une europhobie mal argumentée, par un souverainisme factice et par un gaullisme mal documenté. (2)

    Un programme impraticable

    Le programme économique de Marine Le Pen est collectiviste et étatiste – rien à voir avec l’ ”État stratège” gaullien. C’est une machine à chômage qui mettrait la France en situation de défaut de paiement.

    Outre la sortie de l’euro – sur lequel elle a reculé –, le programme économique de Marine Le Pen est peu sérieux et dangereux, comme le retour à la retraite à 60 ans ou l’abrogation de la très timide loi travail El Komri. On note une ignorance des fléaux de la dette abyssale, des réglementations paralysant les entreprises, d’une fiscalité confiscatoire qui fait fuir les Français fortunés et investisseurs et décourage les petits ruisseaux des placements boursiers. Tout est de gauche, vieillot, démago. Il s’agit aussi de flatter les légions de fonctionnaires privilégiés et l’esprit corporatiste. Selon un sophisme bien connu : pour améliorer le ”service public”, multiplions les fonctionnaires. Or, c’est l’inverse qui est vrai.

    Cette posture de la direction du FN est une erreur stratégique. C’est pour plaire à l’électorat populaire, en suivant un archéo-ouvriérisme inopérant, que MLP a choisi cette ligne socialisante. Or, l’électorat des classes modestes qui la suit, vote surtout FN en réaction contre les désastres de l’immigration, de l’insécurité et de l’islamisation qu’il vit au quotidien. Pas pour un néo–communisme, style Hamon ou Mélenchon. Le choix stratégique de Marine Le Pen, obéissant à Philippot, est plombé.

    Laisser déraper d’abord le déficit jusqu’à 4,5% du PIB jusqu’en 2018, puis le réduire à 1,3% en 2022 et ce, grâce à la lutte contre la fraude et la réduction du coût de l’immigration et une taxe impraticable sur les importations, ce scénario de MLP est une plaisanterie décevante. La flambée des taux d’intérêt des emprunts n’est pas prise en compte, qui serait aggravée par une sortie de l’euro. Les ”économistes” qui conseillent la ligne du FN sont aussi hors sol que ceux qui conseillaient Mélenchon et Hamon.

    Même si le FN fait un moindre score dans la bourgeoisie conservatrice que dans les classes populaires, ce n’est pas une raison pour négliger des millions de voix potentielles dans la première catégorie ! En effet, le FN perd plus de voix ”bourgeoises” (pas si négligeables que ça…) en tenant son discours économiquement gauchisé et europhobe qu’il n’attire de voix ”populaires. Le calcul est perdant.

    (1) Marine Le Pen et le ”gaulliste” Florian Filippot, tous deux adeptes d’une vision non ethnique de la Nation, en rupture avec les fondements de leur propre électorat FN, devraient méditer cette phrase du général de Gaulle (discours de Frontenac au Québec, en juillet 1967) parlant des Québécois : « morceau de notre peuple, par le sang qui coule dans ses veines, par la langue qui est sienne, par la religion qu’il pratique, par l’esprit, les mots, les noms, les coutumes, le comportement ». L’actuel Premier Ministre canadien, M. Trudeau, ne doit pas être d’accord avec ces propos. Le FN actuel est largué.

    (2) Le général de Gaulle était partisan de la force politique de l’État, au sens de Richelieu et de Colbert mais pas du tout de l’étatisme et du socialisme économiques. Il voulait libéraliser l’économie française et ses forces vives.