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L'alarmante vétusté des casernes militaires (03/12/2015)

 

Une proposition de loi sur le financement des rénovations a été rejetée ce jeudi par l'Assemblée nationale.

La vétusté des casernes logeant des militaires et des gendarmes atteint un niveau alarmant en France. Balcons condamnés car ils menacent de s'effondrer, appartements glacials car le chauffage est en panne depuis des années, murs gangrenés par l'humidité… En 2011, la Cour des comptes avait dénoncé cette situation anormale, que le plan Vivien avait également pointée en… 1996.

François de Mazières, député-maire de Versailles, et Serge Grouard, député du Loiret, ont tenté de faire avancer ce dossier. Mais leur proposition de loi, signée par 70 députés et visant à faire financer la réhabilitation de ces sites par l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) a été rejetée, jeudi 3 décembre, par l'Assemblée nationale. «L'ANRU n'a pas été créée pour répondre à cette problématique et ne peut se substituer aux ministères» concernés, a expliqué le ministre de la Ville, Patrick Kanner. Les deux élus LR estimaient que les casernes auraient pu être éligibles aux crédits de l'Anru dans le cadre d'une dérogation qui a par exemple déjà bénéficié à 5 programmes dont les internats d'excellence, accessibles aux élèves des zones urbaines sensibles.

Des forces surengagées en France et en Opex

La porte de l'Anru n'est toutefois pas totalement fermée. L'agence peut soutenir «la rénovation de casernes situées dans ces quartiers prioritaires ou à proximité, comme à Melun», a estimé Daniel Goldberg, député PS de Seine-Saint-Denis. Malgré le vote négatif, les députés ont reconnu et les deux ministres de tutelle (Défense et Intérieur) qu'il fallait trouver des solutions.

Militaires et gendarmes «exercent un métier difficile qui peut aller jusqu'au sacrifice ultime. La nation se doit de les loger décemment», juge Serge Grouard. Il y a une «anomalie», selon François de Mazières, entre les hommages répétés aux forces de l'ordre et l'absence de crédits pour réhabiliter leur logement. Lutte contre Daech, opération «Sentinelle» en France, interventions sur les lieux des attentats en janvier et en novembre (Charlie Hebdo, Hyper Cacher, Bataclan…), traque des terroristes… Nos forces sont, partout, surengagées.

Situation critique

Quelque 125.000 logements sont concernés, dont 75.000 au titre des 3000 casernes de gendarmerie. Sur ce total, les 667 casernes domaniales (31.000 logements), gérées par l'État, seraient dans une situation critique. «Depuis 2013, l'État n'a pas engagé un seul euro dans l'entretien courant de ces grandes casernes: Melun et Satory sont dans des états déplorables», regrette le maire de Versailles. Côté rénovation, le compte n'y est pas non plus: alors qu'il faudrait consacrer entre 200 et 300 millions d'euros par an pour réhabiliter ce patrimoine domanial, le ministère de l'Intérieur ne lui consacre que 70 millions par an. À Satory, quartier de Versailles, qui est le QG des gendarmes d'élite (GIGN, compagnies mobiles), l'état de la Cité Delpal construite dans les années 1930 est devenu un symbole.

De son côté, le ministère de la Défense, qui gère 47.000 logements, ne consacre que 20 millions d'euros par an aux rénovations. L'urgence est là: «En Île-de-France, insiste Serge Grouard, ce sont 1350 logements répartis dans neuf résidences militaires qui sont prioritaires.»

Commentaires

  • L’état lamentable dans lequel se trouvent nos militaires ne date pas d’hier ! Et tous les partis de gouvernement, de droite comme de gauche sont complices : Sarkozy est aussi coupable que Hollande, et maintenant Macron !

  • Il faut dire aussi que du temps de mon service militaire, les hommes du contingeant, non seulement se tapaient toutes les corvées de quartier mais aussi que leur métier du civil servait aux réparations des locaux et véhicules, cuisines etc. Pour un salaire de la peur, la solde avec paquets de "Troupes" ! Une honte déjà car tout partait en vrille. Avec l'abandon du service, on vendit les casernes, idem dans la gendarmerie où des logements sociaux sont aménagés à leur place !
    Et on pique ou va voler aux retraités et nécessiteux de l'argent que Macron et ses sbires dépenseront en futilités ou dans le gouffre de l'endettement !

  • "les loger décemment " , je vois plutôt que ce sont les clandos qui débarquent qui sont logés décemment à l,hôtel , sur le compte du con-tribuable .
    il a ceux qui servent le pays en laissant parfois leur vie, et les autres fraichement arrivés qui sont servis comme des rois .
    salutations.

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