Cette figure emblématique de la cause des migrants a été interpellée lundi soir en gare de Cannes (Alpes-Maritimes) en compagnie de plus de 150 migrants cherchant à gagner Marseille.
Cédric Herrou a été mis en examen mercredi. Cette figure emblématique de la défense des migrants dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) a été interpellé lundi soir alors qu'il accompagnait plus de 150 personnes qui cherchaient à gagner Marseille pour déposer leur demande d'asile. Après une garde à vue prolongée, une information judiciaire à son encontre avait été ouverte mercredi dans la journée pour «aide à l'entrée et à la circulation d'étrangers en situation irrégulière».
Déjà poursuivi par le parquet de Nice, Cédric Herrou, dont le député européen EELV José Bové avait demandé mardi la libération, a été condamné en première instance à 3 000 euros d'amende avec sursis. La cour d'appel d'Aix-en-Provence pourrait avoir la main plus lourde le 8 août.
Un «protocole» organisé «de facto», selon Herrou
Cédric Herrou, qui demande depuis des mois aux pouvoirs publics un accueil d'urgence pour les milliers de personnes originaires de régions instables d'Afrique arrivant de Vintimille (Italie), en est à sa sixième garde à vue depuis 2016. Pendant que son domicile de Breil-sur-Roya, près duquel les gendarmes tiennent un barrage filtrant, était perquisitionné, il a dû expliquer pourquoi il avait amené ces migrants demandeurs d'asile d'abord à Nice, puis à Cannes.
«Il a répondu que la plateforme d'accueil des demandeurs d'asile de Nice avait elle-même conseillé, si les demandeurs ne voulaient pas rester dans les Alpes-Maritimes, de déposer leur demande à Marseille», a précisé son avocat Me Zia Oloumi. Un «protocole» avait été mis «de facto» en place avec la préfecture pour accompagner «en toute transparence» ces demandeurs d'asile, a-t-il rappelé. Plus de 230 migrants avaient ainsi gagné, en deux trains distincts, la vallée frontalière de la Roya avant de rejoindre Nice, accompagnés par des membres de l'association Roya Citoyenne. Tous ceux interpellés à Cannes, 156 au total, ont été renvoyés en Italie.
«Cédric Herrou et tous les gens de la vallée de la Roya ne vont pas chercher des réfugiés», a déclaré mardi sur France Inter José Bové. Les gens traversent et arrivent chez Cédric parce que c'est le seul point d'accueil possible où ils sont en sécurité. On n'est pas du tout dans une situation de passeurs de clandestins, tout ça se fait au grand jour», a--il poursuivi.
Le Parisien
Commentaires
Pas d'inquiétude pour lui, il n'est pas dans le camp de la "haine" (celle-ci est l'apanage exclusif des FdS patriotes et résistants). Il est à 100% dans la ligne idéologique du pouvoir et n'aura qu'une condamnation symbolique, avec la sympathie discrète du tribunal. Puis il recommencera.
la collaboration au grand jour , on n,a compris José !
de toute manière à peine sorti de sa garde à vue , le collabo Herrou va reprendre ses activités de passeur de clandos .
salutations.
Comme José Bové, Cedric Herrou est sûrement un faux agriculteur, sinon au lieu de se livrer à ces délits, il s’occuperait de son champ et de ses bêtes !