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  • Prostitution : Aïssatou, 16 ans, livrée à cinq hommes dans un hôtel

     

    >Faits divers|Julien Constant|24 novembre 2017, 8h23|18

    Aïssatou a rencontré son premier client sur le parking d'un centre commercial près de Paris. 

     

    Adolescente en souffrance, Aïssatou s'est retrouvée aux mains d'un réseau de proxénétisme, attirée par l'argent facile.

    Vendre son corps sur des parkings de supermarchés ou dans des hôtels de banlieue pour s'acheter des vêtements de marque et un nouveau smartphone. C'est l'histoire d'Aïssatou*, 16 ans à l'époque. L'histoire d'une chute dans la prostitution. Comme douze autres jeunes filles, dont cinq adolescentes, âgées de 14 à 16 ans, elles ont été sous la coupe d'un chômeur de 21 ans et de sa complice, reconvertis en proxénètes.

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    Les faits se sont déroulés en 2015 en région parisienne. Nous avons eu accès à certaines de ses déclarations faites au cours de l'enquête. Avant d'être prise dans les griffes de ce réseau, Aïssatou a connu une enfance chaotique. Placée en foyer après avoir été victime d'attouchements, elle retourne vivre chez sa mère et se retrouve en échec scolaire. « Il y avait trop de choses intéressantes à faire en dehors des devoirs : la télé, Internet, les sorties, je faisais ce que je voulais », relate-t-elle.

     

    Après une fugue, sa mère la renvoie en Afrique de l'Ouest dans le pays d'origine de ses parents à l'occasion de l'enterrement d'une tante. Isolée, elle fait appel à son père qui accepte de la faire rentrer en France. Il l'accueille chez lui. Mais la jeune ado rêve de vêtements de marques, de chaussures et de téléphone portable dernier cri.

    60 hommes la sollicitent en quelques jours

    Une de ses copines, âgée de 14 ans, lui explique que son argent de poche, elle le gagne en se prostituant. Aïssatou se met alors en contact avec un homme : « Il m'a dit que je pouvais faire l'escort, c'est-à-dire accompagner des hommes par exemple pour aller au restaurant. Au début, il n'était pas question de sexe. Mais il a fini par m'en parler. Je devais soit faire l'escort masseuse en tenue sexy ou l'escort danseuse. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté. Je voulais me faire de l'argent », raconte-t-elle.

    Le proxénète et sa complice lui donnent très vite le « mode d'emploi ». Elle leur envoie des photos d'elle, nue et habillée, qu'ils postent, accompagnées d'un numéro de téléphone, sur des sites d'annonces spécialisés. Aïssatou devient Charley. « Ils m'ont conseillée de dire aux clients que j'avais 19 ans et que c'était 100 € la demi-heure ou 200 € pour une heure. Ils prenaient 40 % des gains », témoigne-t-elle. Au total, soixante hommes vont la solliciter en quelques jours.

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    Elle rencontre son premier client sur le parking d'un centre commercial près de Paris. Il lui donne 300 €. « Il m'a juste demandé de le masturber dans sa voiture », explique la jeune fille. Avec cet argent, Aïssatou s'achète un nouveau téléphone. Puis vient un nouveau client. Encore sur un parking de grande surface. Il la fait monter et la conduit chez lui. Elle acceptera un troisième rendez-vous du même type. De quoi empocher 150 € et faire du shopping.

    Elle donne l'alerte avec ses parents

    Quelques jours plus tard, la jeune fille fugue, en compagnie de sa petite soeur. Elles partent rencontrer un homme qui voulait réaliser des photos d'elles. Conduites dans un « coin chelou sur Paris », Aïssatou comprend que le « photographe » veut obtenir plus. Aïssatou refuse. Les deux sœurs sont emmenées dans le Val-d'Oise et « livrées » pour des passes dans une chambre d'hôtel avec cinq hommes à l'intérieur.

    C'est cet événement qui amènera Aïssatou et ses parents à donner l'alerte. Auditionnée, la jeune fille livre ensuite ce constat terrible : « C'est vrai que j'étais d'accord. Mais j'ai mûri et je n'ai plus envie de faire ça. Si on me proposait de refaire la même chose aujourd'hui, je dirais non. »

    * Le prénom a été changé.

    Le Parisien

  • La préfecture de police de Paris décide d'interdire une manifestation de Génération Identitaire

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    Le préfet de police de Paris a pris un arrêté contre une manifestation de Génération Identitaire. Si la préfecture de police avance un risque d'affrontements violents, les identitaires accusent les pouvoirs publics de céder à l'«extrême gauche».

    Une manifestation de l'association Génération Identitaire (GI) prévue pour le 25 novembre 2017 a été interdite par le préfet de police de Paris. La manifestation avait été déclarée au préalable auprès de la préfecture de police. Celle-ci a décidé d'interdire la manifestation ainsi que les contre-manifestations prévues en réaction afin d'éviter des «affrontements violents», d'après l'AFP.

    Intitulé «Face aux islamistes, défendons l'Europe», Génération Identitaire souhaitait avec se rassemblement faire entendre sa voix «face aux gouvernements passifs et à leurs politiques laxistes», selon un message diffusé sur Twitter par Clément Galant, un responsable de l'association.

    Leonidas, héros de la bataille des Thermopyles en 480 avt JC. Il a défendu l'Europe face à l'envahisseur Perse. Toi aussi fais parti des défenseurs de l'Europe  lors de la manifestation du 25 novembre à Paris.

     

  • La députée Danièle Obono LFI défend les stages interdits aux Blancs...

    http://www.fdesouche.com/911635-deputee-daniele-obono-lfi-defend-stages-interdits-aux-blancs-organises-syndicat-sud-education-93

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  • Souffrons-nous de nos invisibles défaites ? La remarque de Renaud Camus fait réfléchir

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    Je ne sais pas si j’ai bien compris Renaud Camus mais en tout cas il a ouvert la porte à la réflexion.

    Renaud Camus s’est interrogé ainsi : « Peut-être souffrons-nous cette fois de ne pas avoir connu de visible défaite ?«

    Je ne sais pas si je vais interpréter cette pensée dans le sens souhaité par son auteur mais il me semble que j’ai le droit de l’analyser comme immédiatement j’ai été tenté de le faire.

    Nous n’avons connu que trop de visibles défaites qui ne nous permettaient pas de nous leurrer, les désastres étant apparents, monstrueux, terrifiants, douloureux, tragiques. La Première et la Seconde Guerre mondiale, la collaboration, Vichy, les guerres coloniales, Điện Biên Phủ, l’Algérie, les massacres terroristes, autant de combats perdus, autant de millions de morts ou de victimes de proximité, autant d’ostensibles déroutes auxquelles même les indifférents par vocation ou par confort ne pouvaient échapper, tant elles bouchaient l’horizon, l’avenir.

    Comme ces défaites étaient visibles, l’alternative était simple en pleine conscience : on se relevait pour un autre futur ou on les pressentait comme la manifestation d’un déclin fatal.

    Mais que faire quand elles sont invisibles et que, même si on a la lucidité de les deviner dangereuses, silencieuses, incorporées à notre quotidienneté, grignotant subtilement notre savoir-vivre collectif, la douceur de l’appartenance, le réconfort de la familiarité, on est frappé d’impuissance ?

    Parce que l’adversaire est partout et nulle part, le poison insidieux, les démissions naturelles, la lâcheté évidente et la chute irrésistible.

    Parce que l’humanisme nous persuade qu’il convient de tout supporter et que nous serions de mauvais Français si nous nous rebellions contre ce qui nous est sans cesse présenté comme inéluctable.

    Parce qu’on a le droit de pleurer les victimes du terrorisme et de pleurer sur elles mais le devoir de moins s’émouvoir sur toutes les autres, les criminels et les délinquants ordinaires faisant, eux, après tout, partie de notre monde.

    Parce que les quartiers où la police n’entre plus ou est molestée ne nous concernent pas directement. Ce sont d’invisibles défaites qui nous offrent l’excuse facile d’une action qui serait, prétend-on, plus néfaste que le mal lui-même.

    Parce que ne plus se sentir chez soi, dans une France qu’on ne reconnaît plus – une autre France, selon la belle expression de Georges Bensoussan -, trop composite, multiculturelle au goût de Mediapart, se percevoir comme dépossédé, sur le bord de la route, abandonné, contraint de renier sa propre histoire, ses racines chrétiennes, constitue d’invisibles délitements et des reculs si diffus, si intimes pour chacun qu’il serait vain de se croire assez audacieux pour leur résister, pour les réduire.

    Parce que les maîtres que les élèves ne respectent plus, l’éducation qui se préoccupe plus des préjugés du genre à détruire que des fondamentaux à enseigner sont les signes impalpables d’une société qui ne se sent pas mourir – la bonne conscience fait de tout progressisme pervers, de toute libération abusive une chance ! – et, les défaites étant invisibles, l’absence de toute victoire est à peine remarquée !

    Parce que la cigarette à l’écran est scandaleuse mais que la nudité obsessionnelle y a forcément droit de cité ! Mais j’oubliais : c’est de l’art !

    Parce que la liberté d’expression, dans l’indifférence générale, prend l’eau mais qu’on se convainc que des polémiques absurdes et des indignations ridicules peuvent en tenir lieu.

    Les invisibles défaites sont les pires qui, éloignées de nos yeux, ne nous agitent pas l’âme ni ne nous secouent l’esprit.

    Ou qui nous crèvent les yeux mais, ne nous faisant pas de mal immédiatement, douloureusement, nous permettent de faire comme si elles n’existaient pas.

    Je ne sais pas si j’ai bien compris Renaud Camus mais, en tout cas, il a ouvert la porte à la réflexion.

    Philippe Bilger

    Texte repris du site philippebilger.com