Pour le politologue bulgare Ivan Krastev, très influent en Europe de l’Est et dans les pays anglo-saxons, l’Union européenne risque bel et bien de se désintégrer à cause de la crise des migrants.
Allemagne, Autriche, Catalogne… Le politologue bulgare Ivan Krastev, qui a publié cet automne « Le Destin de l’Europe », un petit livre aussi passionnant qu’inquiétant sur l’état de l’Europe depuis l’arrivée massive des réfugiés, revient sur les dernières crises qui ont secoué le Vieux continent. Interview.
Brexit, crise politique en Allemagne, extrême droite au gouvernement en Autriche… Toutes ces turbulences que traversent les pays de l’Union européenne sont-elles liées à la crise des migrants ?
Oui, car la crise des migrants a eu pour effet spectaculaire de refaçonner les mentalités et les politiques nationales dans les différents Etats membres de l’Union européenne, que ce soit dans les pays qui ont connu un réel afflux de migrants et de réfugiés, comme l’Allemagne et l’Autriche, ou dans des pays où le changement est pour beaucoup le résultat de l’imagination, comme en Europe centrale et de l’Est.
L’une de ses conséquences les plus visibles, c’est une rébellion de l’électorat contre les élites méritocratiques. En Allemagne, en Autriche et dans de nombreux pays, on assiste à un glissement majeur des votes du centre-gauche, en plein effondrement, vers l’extrême droite. […]
Commentaires
ok ! Gauthier michel
par contre en France on ne voit pas vraiment un glissement majeur vers le FN .
salutations.
Pourvu qu'il ait raison ! Marine a une carte à jouer en restant (ou en devenant !) intransigeante sur le GR. Mais elle doit d'abord oser dire que le GR n'est pas un "fantasme". On ne lutte pas contre un "fantasme" ni contre un problème qu'on n'ose pas désigner par son nom !