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Macron veut priver Pologne et Hongrie d'aides européennes, car elles «ne respectent pas les valeurs»

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Viktor Orban, Angela Merkel et Emmanuel Macron à Bruxelles le 23 février 2018
 

Alors que Bruxelles cherche à faire des économies pour pallier le départ du Royaume-Uni, le président français a proposé de conditionner le versement des fonds européens au respect des «valeurs» de l'UE, pointant du doigt la Hongrie et la Pologne.

Le Brexit devrait laisser un trou d'environ 10 à 13 milliards d'euros par an dans le budget de l'Union européenne : de quoi raviver les tensions entre les Etats membres et notamment entre les pays occidentaux et les pays de l'Est. A l'occasion d'un premier sommet européen consacré à la question budgétaire post-Brexit qui se tenait le 23 février à Bruxelles, le président français Emmanuel Macron a brandi la menace d'une éventuelle diminution des versements de l'UE aux pays ne respectant pas la ligne politique fixée par les 28 Etats, qui ne seront bientôt plus que 27.

Le chef de l'Etat estime en effet que la Pologne et la Hongrie tirent excessivement profit des règles européennes dans leur propre intérêt. «Ils nous prennent un peu pour des imbéciles», a-t-il déclaré au sujet de Viktor Orban et Mateusz Morawiecki, respectivement Premier ministre hongrois et Président du conseil des ministres polonais.

Si le président français tente bien évidemment de s'imposer comme le porte-voix de la refondation de l'UE sur la scène européenne, son irritation reflète bien les tensions qui s'accroissent depuis plusieurs mois entre Bruxelles et ces deux pays. Alors qu'une procédure contre la Pologne a été déclenchée par la Commission européenne le 20 décembre 2017, l'UE estimant que Varsovie commettait une «violation grave» de l'Etat de droit avec sa réforme judiciaire, Emmanuel Macron a fortement condamné les choix politiques du gouvernement polonais, allant jusqu'à  évoquer des sanctions : «Il serait de bon sens de suspendre le versement de fonds [...] quand les gens ne respectent pas les valeurs» européennes.

Quant à Viktor Orban, Emmanuel Macron lui a réservé ses propos les plus durs. Si les différends entre Bruxelles et Budapest sur la question des quotas de migrants font régulièrement surface dans le débat politique, le chef de l'Etat français a élargi sa critique de la ligne politique hongroise à la question économique. «Quand on détricote l'Europe, quand on utilise les fonds [européens] pour faire du dumping social et fiscal, on prend les contributeurs nets un peu pour des imbéciles : la solidarité se justifie parce que nous avons des valeurs et des projets communs. Ce n'est pas un self-service», s'est agacé Emmanuel Macron.

La perspective de la sortie du Royaume-Uni de l'UE impose aux 27 pays restants de rogner sur certaines dépenses. Si la Politique agricole commune (PAC) devrait en faire les frais, les fameux fonds de cohésion et les aides territoriales, supposés égaliser les niveaux économiques des différents Etats membres, devraient être les premières dépenses réduites : ils représentent près d'un tiers du budget de l'UE. Or, la Hongrie et la Pologne comptent parmi les premiers bénéficiaires de ces aides, touchant respectivement 25 milliards et 80 milliards d'euros pour la période 2014-2020.

Lire aussi : Décision «politique» : Varsovie et Budapest dénoncent la procédure inédite de l'UE contre la Pologne

RT

NdB: L'accueil de plusieurs milliers de migrants - une "ligne politique" de l'UE qui coûte des milliards d'euros! Macron se garde bien  de parler de cette immigration massive dont les peuples européens ne veulent pas.

 

 

Commentaires

  • effectivement , plutôt mal placé le sieur Macron pour faire des leçons de moraline à ces deux pays .
    salutations.

  • L'UE ne pourra pas continuer d'exister sous la dictature franco-allemande et son chantage permanent aux subventions !
    Je n'espère qu'une chose, le renforcement du groupe de Viségrad (Hongrie, Pologne, Tchéquie, Slovaquie...) auquel se joindront l'Autriche et peut-être d'autres pays comme l'Italie.
    Les vraies nations européennes doivent se révolter et dire adieu à Bruxelles, à ses Commissaires (bien nommés), au couple Macron-Merkel, et retrouver leur souveraineté sur leurs frontières et la composition ethno-religieuse de leurs peuples !
    Soutenons Orban, nouvel héros des Européens de souche !

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