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  • A 89 ans, une vieille dame est condamnée à 14 mois de prison pour négationnisme

     

    Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Vendredi, une vieille dame de 89 ans fait la Une des journaux allemands. Elle a été condamnée, jeudi, à 14 mois de prison pour négationnisme.

     
     
     
     
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    Marie ColmantfranceinfoRadio France

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    Ursula Haverbeck, condamnée en Allemagne, à 14 mois de prison pour négationnisme.
    Ursula Haverbeck, condamnée en Allemagne, à 14 mois de prison pour négationnisme. (PAUL ZINKEN / POOL)

    Elle s’appelle Ursula Haverbeck et sur toutes les photos elle sourit. Chignon blanc comme neige, les joues roses, elle a tous les signes distinctifs de la grand-mère gâteau. Pourtant, elle vient d'être condamnée, jeudi 30 novembre, par un tribunal en Allemagne pour négationisme. Il s'agit de la sixième condamnation, car la grand-mère gâteau est nazie.

    Elle a rejoint ce parti pendant la guerre avec son mari. Depuis, rien ne lui a fait changer ses convictions. Ainsi,  après la guerre, ils ont créé une école qui a fini par être interdite en 2008. Ils ont également répandu leur fiel dans plusieurs publications de la nébuleuse négationniste, mais aussi chez les Verts, que le mari d’Ursula avait rejoints dans les années 80, avant d’en être exclu.

    Sixième condamnation pour Ursula Haverbeck

    En avril 2016, l’Allemagne juge un ancien garde du camp d’Auschwitz, un camp de la mort. Ursula Haverbeck vole au secours du gardien. Elle écrit, au maire de la ville où l’homme est jugé, que ce procès est une erreur, que le camp d’Auschwitz n’était qu’un camp de travail et que l’Holocauste n’avait jamais eu lieu. Il faut préciser que les propos négationnistes tombent sous le coup de la loi allemande et sont passibles de cinq ans de prison.

    Quatre mois plus tard, en septembre 2016, elle est donc reconnue coupable de négationnisme, d’incitation à la haine raciale. Elle est condamnée à 18 mois de prison. C’est rien de dire qu’elle s’en fout pas mal. Elle va jusqu’à distribuer dans l’enceinte du tribunal, au juge et au procureur, des prospectus rédigés par ses soins dans lesquels elle nie les atrocités nazies. Elle prend dix mois de prison supplémentaires pour ce geste. La condamnation, de jeudi, en appel enverra-t-elle pour de bon Ursula Haverbeck derrière les barreaux ? Ses avocats plaident pour un assouplissement de la peine. Il est important de noter que, jusqu’à présent, Ursula Haverbeck n’a jamais passé une journée en prison en faisant appel de chacune de ses condamnations.

  • Cottbus (Allemagne) : des milliers de personnes à nouveau dans les rues pour réclamer le renvoi des migrants dans leurs pays d’origine

     

    20h18

    Malgré les températures glaciales, quelques milliers de personnes se sont rassemblées à nouveau samedi après-midi à l’appel de l’association « Zukunft Heimat » pour protester contre la politique d’immigration et d’accueil des réfugiés de Merkel.

     

    Une fois de plus, les orateurs ont dressé le portrait d’une Allemagne menacée par l’admission massive de réfugiés musulmans. Andreas Kalbitz, le chef de l’AfD de Brandenburg, les a qualifiés ironiquement d ‘«enrichisseurs».

    Il a ajouté que les manifestations se poursuivront jusqu’à ce que les revendications «frontières contrôlées et retour au pays» soient remplies. L’Allemagne a besoin d’une «politique d’expulsion» cohérente, a-t-il déclaré sous les applaudissements des manifestants.

     
     

    Ersten Schätzungen nach protestieren über 4500 Bürger gegen Merkels Politik der offenen Grenzen in .

    „Berlin, seht ihr uns? Wir sind Tausende und wir werden immer mehr. Wir stehen hier trotz Wintereinbruch, weil es uns ernst ist!“

  • Le succès des Mémoires de Jean-Marie Le Pen provoque un malaise chez les libraires

     

    21h41

    Depuis sa parution fin février, le livre de Jean-Marie Le Pen, « Fils de la Nation », bat des records de ventes. LCI est allé discuter de ce succès avec quelques libraires parisiens… et les a trouvé plutôt embarrassés.

     
     
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    […] le 9 mars, soit dix jours après sa sortie, le livre se hisse à la neuvième place des meilleures ventes tous genres confondus dans le classement hebdomadaire de Livre Hebdo, et à la première place dans la catégorie essais. Un succès qui n’est pas forcément assumé chez les libraires. Lorsque que l’on évoque le nom de Jean-Marie Le Pen au milieu de piles de livres, le regard de certains libraires se fige. Fuit. […]

    « Je n’ai pas envie de parler. On ne soutient pas [Jean-Marie Le Pen, ndlr.] et on ne veut pas entrer dans son jeu. Parce qu’en parler, c’est l’exposer », lance l’un de ses confrères du même quartier de la capitale. […] Dans une autre grande librairie de l’arrondissement, même réaction épidermique. Alors qu’une dizaine d’exemplaires du livre de Jean-Marie Le Pen sont empilés sur un présentoir au milieu de la pièce, un chef de rayon nous exprime sa gêne : « Je n’ai pas franchement envie que l’on soit mis en avant pour ça », explique-t-il, ajoutant ne pas avoir eu d’autre choix que de le commander. Et d’ajouter : « Si j’avais eu ma propre librairie, je ne suis pas sûr que je l’aurais vendu. » […]

    Mais si les commerçants ne se montrent pas très à l’aise à l’idée de le vendre, les clients, eux, semblent plutôt décontractés. […]

    LCI

    Merci à Historien

  • "J'avais l'impression d'être aux urgences d'un pays en guerre" : une matinée à la maternité de Mayotte

     

    Concentré de toutes les difficultés de l'île, franceinfo vous emmène passer une matinée dans la maternité de Mayotte où 26 bébés naissent tous les jours malgré l'insécurité et le manque de médecins.

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    Une infirmière habille un bébé nouveau-né dans l'unité de crèche et de soins intensifs de la maternité de Mayotte, à Mamoudzou, le 14 mars 2018.

    La grève générale se poursuit à Mayotte. L’intersyndicale attend toujours des mesures concrètes pour que les retards structurels sur l’île soient comblés en matière de sécurité, de services publics, d’éducation et de santé. À la maternité de Mayotte, à Mamoudzou, 26 bébés sont mis au monde tous les jours malgré le manque de médecins. La plupart le sont, par des femmes comoriennes, venues là pour donner la nationalité française à leur enfant.

    Trois mères et leur bébé par chambre

    Vendredi matin, la petite Hawa dort à poings fermés dans une chambre, mais Mariama, elle, est à bout de force. Elle a accouché la veille et n'a toujours pas pu se reposer. "On est entassées à trois femmes dans la chambre avec trois bébés qui pleurent alors que j'ai été hospitalisée à 2 heures du matin après une journée en salle d'accouchement, raconte cette maman. Et même à la maternité, il y avait trop de monde dans les couloirs, j'avais l'impression d'être aux urgences d'un pays en guerre. Ils sont débordés par le monde."

     

    Mariama a accouché à la maternité de Mayotte.
    Mariama a accouché à la maternité de Mayotte. (Sandrine Etoa-Andegue)

     

    Il est presque midi, j'ai déjà fait trois césariennes Docteur Alain Praud à franceinfo

    À la mi-journée, les poches sous les yeux du docteur Alain Praud, gynéco-obstétricien à la maternité en témoignent. "Dans un hôpital français, explique le praticien, on compte un médecin pour 300 accouchements. On devrait donc être 25, mais on est sept à prendre des gardes. Il est presque midi, j'ai déjà fait trois césariennes, il en arrive encore deux, ça fera cinq dans la matinée". Pour le spécialiste, "c'est du jamais vu. Il y a une accumulation de fatigue, un vrai risque de faire des erreurs parce qu'on ne dort pas".

    "Aujourd'hui, soit on laisse le sac, soit on laisse la peau"

    Dans la nurserie, à quelques pas, les gestes de Moina une infirmière-stagiaire sont surveillés, mais ici c'est le système-D raconte la jeune femme : "J'ai un bébé qui n'a pas de berceau ce matin, parce qu'il y a trop d'accouchements." 

    Et encore, cette matinée est calme, sans agitation, se réjouit Zabibo Moendanzé. Cette coordinatrice a déjà expérimenté la violence à la maternité. "Il y a deux ans, il n'y avait pas encore d'arme blanche, je me suis défendue parce que c'était des gamins, mais aujourd'hui, je ne le ferai pas. Désormais, soit on laisse le sac, soit on laisse la peau."