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Attaque de Münster : qui est Jens R., le conducteur de la camionnette-bélier ?

 


Un Allemand a tué deux personnes samedi 7 avril en fonçant avec une camionnette sur des clients assis à une terrasse à Münster, en Allemagne. 

Une chose paraît certaine : le drame survenu au centre-ville de Münster, dans le nord-ouest du pays, n'est pas d'un attentat djihadiste.

Par L'Obs

 

La police allemande tente dimanche 8 avril de cerner les motivations du conducteur de la camionnette-bélier qui a foncé, pour une raison encore inconnue, la veille sur une foule en terrasse d'un café avant de se donner la mort.

A-t-il voulu se suicider en emportant avec lui d'autres personnes ? A-t-il agi avec des motivations politiques ?

Une chose paraît certaine : le drame survenu au centre-ville de Münster, dans le nord-ouest du pays, n'est pas d'un attentat djihadiste comme celui qui avait ensanglanté Berlin en décembre 2016 lorsqu'un demandeur d'asile tunisien avait foncé sur la foule d'un marché de Noël avec un camion.

"Rien n'indique pour le moment qu'on ait affaire à des motivations islamistes", a déclaré le ministre de l'Intérieur de la région où s'est produit le drame samedi après-midi, Herbert Reul, à une heure où les habitants et touristes se pressaient aux terrasses des cafés et restaurants pour profiter d'une journée ensoleillée.

Troubles psychologiques et petite délinquance

Le conducteur du véhicule-bélier était "un Allemand et non un réfugié comme on le colporte partout", a-t-il ajouté. Le ministre fédéral de l'Intérieur, Horst Seehofer, doit se rendre dimanche sur les lieux du drame et apporter des précisions sur cette affaire. Une conférence de presse de la police et du parquet devrait aussi se tenir.

Les médias allemands ont identifié le conducteur comme Jens R., âgé d'environ 48 ans, et résidant à Münster même, non loin des lieux où il a projeté son véhicule sur des clients d'un café-restaurant, tuant deux personnes et en blessant 20 autres.

Selon les médias, il souffrait de troubles psychologiques. Une source proche de l'enquête a confirmé à l'AFP qu'il y avait eu "dans le passé plusieurs incidents" avec le conducteur.

Toujours selon les médias, l'homme connu pour un passé de petit délinquant et des actes de violences connaissait des difficultés professionnelles. Il avait tenté "il y a peu" de se suicider et avait tout récemment clamé son intention de recommencer, cette fois de manière spectaculaire.

Mais il entretenait aussi des liens avec les milieux d'extrême droite, indique la chaîne ZDF. Et selon l'hebdomadaire Spiegel, les policiers ont saisi un fusil d'assaut à son appartement.

L'assaillant s'est suicidé avec une arme à feu peu de temps après les faits "dans son véhicule", tout près du café-restaurant, selon les autorités. Un "objet suspect" ressemblant à un explosif a été découvert dans sa camionnette et une équipe de déminage a été dépêchée sur place.

Le drame s'est produit à une heure d'affluence en plein centre-ville de cette cité de 300.000 habitants.

Un contexte tendu

"On a entendu un grand bruit et des cris, la police est arrivée", a raconté sur la chaîne n-tv un serveur du café. "Il y avait beaucoup de gens qui criaient, je suis en colère, c'est complètement lâche de faire une chose pareille", a-t-il ajouté.

L'irruption du véhicule à vive allure sur cette place historique a provoqué la panique parmi les passants. Des images circulant sur les réseaux sociaux montraient des chaises renversées et cassées.

La chancelière Angela Merkel s'est dite "profondément bouleversée" par "les terribles événements" de Münster. "Tout sera fait pour élucider cette affaire et soutenir les victimes et leurs proches", a ajouté la chancelière sur Twitter.

En France, le président Emmanuel Macron a présenté ses condoléances à l'Allemagne pour "l'attaque de Münster".

Si les motivations du conducteur ne sont pas encore totalement établies, ces faits interviennent dans un contexte tendu en Allemagne.

Les autorités allemandes sont sur le qui-vive depuis un an et demi en raison de plusieurs attentats islamistes perpétrés ou envisagés dans le pays.

Plusieurs des actes terroristes ont été commis par des demandeurs d'asile et valent à Angela Merkel d'être accusée par ses détracteurs d'avoir fait peser un risque à son pays en ouvrant la porte à des centaines de milliers de réfugiés en 2015 et 2016.

Commentaires

  • "des liens avec l,extrême-droite" , enfin , cela va rassurer la gauche et toute la bien pensance collabo.
    salutations.

  • HUM HUM.....Gauthier m

  • Mais c'est bien sûr: la preuve que ce n'est pas un immigré (ou assimilé), mais un allemand de pure souche puisqu'on ne donne pas son nom (il faut quand même du temps pour établir une identité bien allemande) ! Et preuve que ce n'est pas un djihadiste, c'est que Macron a tout de suite présenté ses condoléances; il ne l'aurait jamais fait pour un djihadiste!

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