À El Hadi Doudi, imam de la mosquée As Sounna de Marseille, lumière des lumières, « sottise et bénédiction », comme dit Voltaire…
Le susdit a donc toutes les chances (ou malchances, selon que vous vous placez du côté de la laïcité, du bon sens et de la sécurité ou du côté d’Allah le Miséricordieux) d’être prochainement expulsé, même si son expulsion vient d’être suspendue. Citoyen algérien, il trouvera dans sa patrie d’origine de meilleures conditions pour prêcher le salafisme qu’à Marseille, où il n’y a qu’un tiers de la population réelle qui est musulman — les deux autres tiers le seront bientôt, grâces soient rendues au Très Haut.
Salafisme mon amour
Les raisons qui ont conduit à la recommandation d’expulsion sont pourtant mineures, et à vrai dire un peu captieuses (le mot signifie « trompeuses », particulièrement quand il s’agit de discours, je le précise à l’intention des sectateurs illettrés qui passeraient par là — et « sectateur » signifie « membre d’une secte », ce qui ne peut qualifier les Musulmans, qui sont ici très largement majoritaires — fin de la parenthèse). Notre homme de Dieu a juste qualifié les caricaturistes de Mahomet (sur lui, etc.) de « chiens et de terroristes », et plus globalement a expliqué que les Juifs, cette race maudite, étaient « impurs, frères des singes et des porcs ». Par ailleurs, certains de ses discours « appellent à la défaite et à la destruction des mécréants », raconte 20 minutes, « incitent à l’application de la loi du Talion à l’encontre de ceux qui combattent Dieu et son prophète et à l’égard desquels la sentence de Dieu est la mort ou la crucifixion » ou incitent à prononcer la formule « Allah akbar » dans les lieux publics pour « effrayer les mécréants ».
Sur son rocher, la Bonne Mère en tremble dans ses voiles.
La commission qui vient de proposer l’expulsion de notre homme de paix a considéré que ces éléments caractérisaient des actes de provocation, de discrimination, de haine et de violence. Peuh… Ces gens s’émeuvent pour un rien.
Les experts (très très experts) du salafisme du New-York Times
« Mon client risque la torture s’il rentre en Algérie », prévient son avocat. Mince alors ! On nous aurait menti ? L’Algérie ne serait pas une grande démocratie dont nous soignons régulièrement le dirigeant, leader suprême et lumière des lumières ? Enfin, lui ou l’une de ses réincarnations. Bouteflika est comme les chats, il doit avoir neuf vies.
L’expulsion de notre homme de foi, qui opère dans le tranquille quartier de la Belle-de-Mai (la zone la plus pauvre de France, d’après les gens informés, dans une ville que la Provence qualifie de « capitale de la pauvreté ») a ému le New York Times du 5 avril. Le journaliste Adam Nossiter, que j’ai connu plus cohérent (ainsi lorsqu’il expliquait comment une survivante de l’holocauste avait trouvé la mort, à 82 ans, par le fait de voisins musulmans antisémites — une association de mots qui n’est pas forcément un pléonasme, mais qui recouvre une réalité fréquente, comme l’a expliqué Georges Bensoussan) a cherché à comprendre comment la « patrie des Droits de l’homme » osait expulser un homme de Dieu. Notez qu’il cite les prêches enflammés dudit homme de Dieu sans s’en émouvoir apparemment — free speech, hein…
Il a donc demandé à des spécialistes ce qu’il fallait en penser… Et pour cela, il est allé chercher deux hommes…
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CAUSEUR