Pour dissuader les nouvelles arrivées, l'administration Trump sépare les familles qui traversent la frontière avec le Mexique. Même les enfants en bas âge sont concernés.
Avant l'élection de Donald Trump, les familles de migrants et demandeurs d'asiles qui étaient interpellées à la frontière mexicaine étaient détenus ensemble dans des centres de rétention, en attente de jugement. Mais les directives du gouvernement ont changé: maintenant, les parents et enfants sont détenus séparément, parfois dans des villes différentes, et même dans le cas d'enfants très jeunes.
Depuis plusieurs mois, des centaines de cas de séparations ont été rencensés par les associations de défense des droits civiques.
«Ce qui se passe ici est sans précédent. Ici en Arizona, nous avons vu plus de 200 cas de parents séparés de leurs enfants. Certains de ces enfants sont très jeunes, nous voyons régulièrement des enfants de deux ans, et la semaine dernière, il y avait un enfant de 53 semaines sans ses parents», expliquait Laura St. John de l'organisation The Florence Project, sur MSNBC.
L'association de défense des droits civiques ACLU a engagé une procédure légale contre cette pratique du gouvernement, qu'ils considèrent comme une violation de la Constitution des États-Unis.
Sur Twitter, le journaliste Chris Hayes a partagé des extraits de la plainte dans lesquels sont décrits plusieurs cas de séparation, comme celui de Miriam, venue du Honduras, qui dit avoir été séparée de son bébé de dix-huit mois et ne pas l'avoir vu pendant plus d'un mois. En mars, un procès de l'ACLU avait permis de réunifier une mère congolaise demandeuse d'asile avec sa fille de sept ans. Elles avaient été séparées pendant quatre mois.
La nouvelle approche, introduite par le ministère de la Justice, consiste à condamner les personnes qui ont traversé la frontière illégalement à des crimes, et non plus à des infractions civiles, comme c'était le cas auparavant. Les adultes sont donc placés en prison, et non en centre de rétention, alors que les enfants sont gérés par une autre entité administrative, qui détient habituellement les mineurs qui traversent seuls la frontière.
Interviewé par MSNBC, un avocat de l'ACLU a dit que c'était «la pire chose»qu'il avait vue en 25 ans de travail sur les droits des immigrés.
«Je parle à ces mères et elles décrivent leurs enfants qui hurlent "maman, maman, ne les laisse pas m'emmener".»
Il y a quelques jours, le chef de cabinet de la Maison Blanche John Kelly a défendu la pratique en disant qu'il s'agissait d'une dissuasion efficace et que les enfants seraient «placés dans des foyers ou autres».
SLATE
Commentaires
Au moins, c'est efficace ! Ce serait impensable en France où les cul-bénis droidl'hommistes de droite comme de gauche hurleraient au "fascisme", au "nazisme", etc.
Les pays doivent arrêter l'invasion de leur territoire par tous les moyens. Toute invasion, même de femmes avec enfants, est un acte de guerre, parce que débouchant sur un remplacement de population. Pas d'états d'âmes maladifs !