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économies

  • 166 mesures pour économiser 7 milliards d'euros

    Le deuxième conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP), qui s'est réuni, vendredi 4 avril, sous la présidence de Nicolas Sarközy, a abouti à l'adoption de 166 mesures destinées à rationaliser les services de l'Etat, à renforcer leur efficacité et celle des politiques publiques.

    Cet arsenal de dispositifs va de la réforme annoncée de la politique du logement à la réorganisation territoriale de l'Etat. S'y ajoutent les 96 mesures adoptées le 12 décembre 2007. Comme l'annonçait Le Monde daté du 3 avril, l'Elysée en attend plus de 7 milliards d'économies "brutes". Une fois restituée aux agents de l'Etat la part qui leur revient (primes, hausses de traitement, pour intéresser les fonctionnaires à la réforme), l'économie nette se situerait entre 5 et 6 milliards d'euros.

     


    A l'issue de ce conseil de modernisation, le deuxième depuis le lancement en juin de la révision générale des politiques publiques (RGPP), le président de la République devait se rendre à Bercy pour installer la nouvelle direction générale des finances publiques (DGFP), confiée à Philippe Parini, ex-receveur général des finances et l'une des chevilles ouvrières de la réforme.

     

    M. Sarközy devait ainsi saluer le succès de la fusion des anciennes directions générales des impôts et de la comptabilité publique. Envisagée par Dominique Strauss-Kahn, mal engagée par le socialiste Christian Sautter, elle aura finalement été menée à bien par Eric Woerth, ministre du budget et rapporteur du comité de suivi de la RGPP.

    Les économies attendues de ces mesures se feront sur trois ans – 2009, 2010 et 2011 – et proviendront pour moitié du non-remplacement d'un fonctionnaire de l'Etat sur deux partant à la retraite. Au total, 105 000 emplois seront supprimés. La réduction des effectifs s'imposera à tous, sans que la règle du un sur deux s'applique nécessairement partout, précisait, jeudi 3 avril, l'Elysée. Le nombre des suppressions de postes à l'éducation nationale, qui emploie près de la moitié des agents de l'Etat, n'est pas encore arrêté.

    LOGEMENT, EMPLOI, SANTÉ

    La seconde moitié des économies proviendra pour l'essentiel de la révision des grandes politiques d'intervention économiques et sociales, qui mobilisent 464 milliards d'euros par an. Logement, emploi, formation professionnelle, santé, etc. : toutes seront passées au crible et, le cas échéant, rabotées.

    Est-ce pour ne pas "braquer" les collectivités territoriales et les partenaires sociaux, impliqués dans ces politiques, et avec lesquels il devra discuter ? Est-ce pour ne pas donner l'impression d'avoir en poche un plan préficelé ? L'Elysée n'a pas précisé, jeudi, comment l'Etat économiserait entre 3,5 et 4 milliards d'euros sur ces politiques tout en récusant tout plan de rigueur pour 2009.

    (le Monde- 04.04.08)

    Une seule mesure suffirait pour économiser beaucoup plus que 7 milliards d'euros...

  • La grande déprime

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    Malgré la "baisse du chômage", malgré les chiffres truquées, les Français, selon l'Insee, n'ont jamais été aussi déprimés. Conséquences, une consommation en berne et une croissance fragilisée. La tâche du gouvernement en est d'autant plus difficile.

    L'indice du moral des ménages, dévoilé hier par l'Insee, a atteint son plus bas niveau historique à - 36 au mois de mars, en recul d'un point par rapport à février.

    Du jamais-vu depuis la création de cet indicateur en 1987.

    La baisse du chômage rime avec précarité. Confrontés à un climat économique morose, entre croissance revue à la baisse, aggravation des déficits publics et pouvoir d'achat en berne, les Français broient du noir. Et rien, pas même "la baisse continue du chômage", ne semble en mesure de leur redonner le sourire. « Ils ont le sentiment que l'amélioration du marché du travail repose pour beaucoup sur le développement des temps partiels et des emplois précaires », explique Philippe Waechter, économiste chez Natixis.

    Un pouvoir d'achat freiné. Pas de quoi remonter le moral des Français. D'autant que ces derniers sont toujours confrontés à des revenus qui font, pour beaucoup, du surplace et à des prix qui ne cessent de monter. « Les Français sont inquiets et s'interrogent. On leur a promis de doper leur pouvoir d'achat et ils ne voient rien venir », résume Philippe Waechter. Une consolation toutefois : l'Insee note que davantage de ménages anticipent un ralentissement des prix au cours des douze prochains mois.

    Consommation en berne. Cette sinistrose ambiante pourrait bien avoir des répercussions à terme. L'enquête du mois de mars révèle ainsi un net repli des intentions d'effectuer des achats importants dans les prochains mois (- 2 points par rapport à février, - 24 points depuis juillet dernier). « Du jamais-vu depuis 1997 », s'alarme Alexander Law, économiste chez Xerfi. « On a déjà constaté que les dépenses pour les biens d'équipement de la maison, les écrans plats ou encore les ordinateurs, qui tiraient la consommation vers le haut depuis 2003, commencent à ralentir », renchérit Philippe Waechter. Certains distributeurs s'alarment également de la faiblesse des ventes de vêtements en ce début de printemps pluvieux. Du coup, les Français sont plus que jamais fourmis. « Les ménages estiment que le moment est désormais venu de se reconstituer une épargne de précaution, quitte à délaisser les rayons des magasins pendant quelque temps encore », souligne Alexander Law. Le taux d'épargne remonte effectivement, puisqu'il est passé de 15,4 % en 2006 à 16,3 % l'année dernière.

    Une croissance fragilisée. Une situation pour le moins préoccupante. En effet, la consommation des ménages reste le véritable pilier de la croissance française. Tout ralentissement aurait un impact immédiat sur l'économie dans son ensemble. Et ce, alors même que le contexte, crise financière internationale oblige, est déjà particulièrement difficile. Le gouvernement a en effet revu à la baisse cette semaine ses prévisions de croissance, dans une fourchette comprise entre 1,7 % et 2 %, alors que le budget a été bâti sur une hypothèse de croissance de 2,25 %.

    Rien ne va plus!

    Et même le Sentier s'inquiète: la vente des vêtements diminue...