C'est un deuxième séisme qui s’est abattu hier sur Montsoreau (Maine-et-Loire), six jours après la découverte dans un vieux moulin de la commune du corps sans vie de Prescillia Delaveau, une adolescente d’à peine 14 ans, bien connue de ce petit village touristique des bords de Loire. Comme tout le laissait pressentir, l’homme placé en garde à vue jeudi soir par les enquêteurs est passé aux aveux et a reconnu être l’auteur du meurtre de la jeune fille.
Dans la petite rue, les volets de la maison de Prescillia sont restés clos toute la journée d’hier. C’est ici, selon les explications qu’il a livrées aux gendarmes de la section de recherches d’Angers, que ce voisin s’est présenté dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre. Par effraction ? Après un rendez-vous ? « Non », a répondu hier la procureur de la République d’Angers, Brigitte Angibaud, sans vouloir se montrer plus précise sur le scénario.
« Professionnellement instable »
Déjà connu des services judiciaires, l’homme avait été condamné pour deux vols cette année, dont un commis avec effraction. C’est son empreinte génétique, prélevée lors de ce délit et comparée aux traces d’ADN retrouvée sur le corps de Prescillia, qui a permis aux enquêteurs de le confondre. « Professionnellement instable », l’homme vivait seul chez sa mère dans une maison située à proximité de celle de Prescillia. « C’est quelqu’un qu’elle ne connaissait que par l’intermédiaire de ses frères et avec lequel elle n’avait pas de relation amoureuse », a précisé la procureur d’Angers, écartant la piste longtemps évoquée d’une rencontre via Internet.
Le jeune homme devrait être déféré au parquet d’Angers aujourd’hui et mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans précédé de violences sexuelles. Un crime pour lequel il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de trente ans.
Le Parisien -01.11.08
RIP Prescillia