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viol et meurtre

  • Une société de mort et de déchéance

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    Prescillia allait fêter ses 14 ans
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    C'est un deuxième séisme qui s’est abattu hier sur Montsoreau (Maine-et-Loire), six jours après la découverte dans un vieux moulin de la commune du corps sans vie de Prescillia Delaveau, une adolescente d’à peine 14 ans, bien connue de ce petit village touristique des bords de Loire. Comme tout le laissait pressentir, l’homme placé en garde à vue jeudi soir par les enquêteurs est passé aux aveux et a reconnu être l’auteur du meurtre de la jeune fille.

    Nouveau séisme. Agé de 21 ans, cet homme n’est autre qu’un voisin et proche de la famille de Prescillia. « C’est quelqu’un que l’on connaît parfaitement bien, c’était un véritable ami de ses frères. On n’arrive pas à y croire, on n’arrive pas à y croire », témoignait hier soir, bouleversé, un habitant du lotissement du Moulin-de-la-Tranchée où se serrent, collés les uns aux autres, une vingtaine de pavillons blancs aux toitures d’ardoise typiques de la région saumuroise.

    Dans la petite rue, les volets de la maison de Prescillia sont restés clos toute la journée d’hier. C’est ici, selon les explications qu’il a livrées aux gendarmes de la section de recherches d’Angers, que ce voisin s’est présenté dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 octobre. Par effraction ? Après un rendez-vous ? « Non », a répondu hier la procureur de la République d’Angers, Brigitte Angibaud, sans vouloir se montrer plus précise sur le scénario.
    Seule chez elle ce soir-là, en l’absence de ses parents, partis en déplacement professionnel, et de ses frères, l’adolescente avait séché le collège volontairement, expliquant à une copine ne pas se sentir bien. Elle avait été aussi vue en compagnie d’autres adolescents à boire des bières, selon les premiers témoignages recueillis en début de semaine. « L’analyse toxicologique du corps s’est révélée négative », a précisé hier soir Brigitte Angibaud. Que s’est-il passé alors ? L’homme a avoué avoir contraint la jeune fille à sortir de chez elle pour l’emmener au moulin de la Tranchée, le petit édifice éponyme au lotissement, situé à quelques centaines de mètres au-dessus. « Elle y est morte, étranglée après avoir subi des violences sexuelles », ajoute Brigitte Angibaud, sans détailler si ces violences ont eu lieu sur place ou au préalable dans la maison de Prescillia. « Il dit l’avoir tuée par peur de représailles. »

    « Professionnellement instable »

    Déjà connu des services judiciaires, l’homme avait été condamné pour deux vols cette année, dont un commis avec effraction. C’est son empreinte génétique, prélevée lors de ce délit et comparée aux traces d’ADN retrouvée sur le corps de Prescillia, qui a permis aux enquêteurs de le confondre. « Professionnellement instable », l’homme vivait seul chez sa mère dans une maison située à proximité de celle de Prescillia. « C’est quelqu’un qu’elle ne connaissait que par l’intermédiaire de ses frères et avec lequel elle n’avait pas de relation amoureuse », a précisé la procureur d’Angers, écartant la piste longtemps évoquée d’une rencontre via Internet.

    Le jeune homme devrait être déféré au parquet d’Angers aujourd’hui et mis en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans précédé de violences sexuelles. Un crime pour lequel il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de trente ans.

    Le Parisien -01.11.08

    RIP Prescillia