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Poésie en liberté

  • Où meurent les jardins

    L'amour a peut-être des yeux où meurent les jardins

    je me souviens

    ces allées désertes

    nous deux

    qu'importe

    mémoire

    si la nuit soudain a ouvert le feu

    seulement la nuit la plus noire

    et l'heure du couvre-feu

     

    Gaëlle Mann (L'été nu derrière les stores)

  • Marseille, la rue Marveyre

    Au coin de la rue Marveyre

    des putes sont oiseaux de mer

     

    criardes et folles

    des becs à dépecer l'enfer

    elles viennent se poser

    totémiques

    aux angles mauves de la mer

     

    d'une autre mode leur solitude

    d'une autre coupe leur destin

    aux grands soirs d'août

    sur hauts socques de fonds marins

    elles regardent passer les autres

     

    elles qui sont plus autres encore

     

     

     Gaëlle Mann (L'été nu derrière les stores)