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chroniques

  • PHILIPPE RANDA

    SANS VERGOGNE PATRONALE !
    Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

    Imaginez quelqu’un qui achète avec une fausse facture, au dixième de leur valeur, des bijoux à un Raymond, un Mohammed ou un Wladimir… Ce bijoutier-là est un receleur, un sale type qu’il convient d’arrêter et de condamner. Nul n’en disconviendra et un tel délinquant n’aura pas (jusqu’à présent en tout cas) l’outrecuidance de clamer : « Ces bijoux-là, je les ai payés, ils sont à moi ! »
    Imaginez maintenant quelqu’un qui emploie un étranger, nommé Mohammed ou Wladimir, le déclare sur la foi de papiers qu’il n’aura pas été vérifier de trop près, le paiera de ce fait au strict minimum tout en exigeant toutefois qu’il laisse sa montre au vestiaire, fort d’un slogan « Travaille plus et estime-toi privilégié »… Depuis quelques jours, ce patron-là exige haut et fort la régularisation de son employé… lequel s’est mis en grève, fort de l’appui (entre autres) du syndicat CGT. Entre braves gens, n’est-ce pas !
    Le gouvernement de Nicolas Sarközy, comme il fallait s’y attendre, s’apprête à régulariser quelques centaines de ces travailleurs sans-papiers, c’est-à-dire clandestins : « À Paris, pas plus de 400 demandes de régularisation », minimise toutefois le cabinet du ministre de l’immigration, Brice Hortefeux… Et dans le reste de la France ? On n’en touche mot, à croire qu’il n’y en a pas ! On est d’ailleurs sensé croire dans la foulée au règlement définitif de l’immigration clandestine, une bonne fois pour toute… C’est en tout cas ce qu’on ne manque pas de nous marteler après chaque régularisation… massive ou non !
    Et si ça continue, on verra ce qu’on verra… C’est-à-dire bis repetita ! Et pour cause !
    Passons sur la régularisation, en l’occurrence, du travail illégal, sur le non-lieu donné aux patrons-voyous et sur l’indécent soutient syndical au patronat négrier… Autrefois, tout cela se pratiquait déjà, certes, mais en catimini. Maintenant, on braque les caméras dessus et on étale toutes ces vilaines manières sur la place publique en les aspergeant de bons sentiments pseudo-humanitaires… voire éventuellement, qui sait !, de quelques enveloppes de l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie).
    Les milieux de la restauration, de l’hôtellerie et du bâtiment qui ont organisé cette campagne pour obtenir la régularisation des travailleurs clandestins se plaignent de la pénurie récurrente de main-d’œuvre… À les entendre, les citoyens français rechigneraient à accepter certains emplois, jugés trop difficiles, trop dévalorisants et trop mal payés.
    Difficiles ? Sans doute, mais bien moins qu’à d’autres époques, tout de même…
    Dévalorisants ? C’est le cas, aujourd’hui, de toutes les professions manuelles et cela, depuis ces éminents événements de Mai 68 après lesquels « l’intellectuel » est devenu le mètre-étalon de toutes les comparaisons. Auparavant, celui qui était digne, c’est celui qui travaillait. Quel que soit son métier. Et plus on travaillait « dur », plus on était estimé. Celui qui était indigne, c’était le « sans travail », le chômeur, devenu aujourd’hui, une victime.
    Mal payées ? Sans doute, mais la faute à qui ou à quoi, sinon justement à cette dévalorisation morale du travail manuel et à ces pratiques tolérées – et depuis ces derniers jours, revendiquées sans vergogne – de main-d’œuvre immigrée illégale. S’il y a des Français qui trouvent « difficile », « dévalorisant », et « mal payées » certaines professions – bien contents de les laisser à d’autres, fussent-ils hors-la-loi –… et préférant leurs droits à la mendicité institutionnalisée communément appelé ASSEDICS(1), il va sans dire, vis-à-vis d’eux, que la régularisation d’étrangers sans-papiers qui veulent travailler n’est que justice !
    Vis-à-vis des autres Français en situation régulière et qui travaillent, c’est beaucoup plus discutable.

    Note
    (1) Sachez qu’il y a désormais du beau monde dans la rubrique « droit à l’assistanat », tels les députés non réélus : (Repris sur RMC par JJ Bourdin) « Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 Euros (60 mois x 6 952 euros d’indemnités ....). Les élus, de la gauche à la droite sont tous d’accord ! Et la plupart des médias ne pipent pas mot !!! Et à l’issue des 5 ans, ils percevront “à vie” 20 % de ce traitement !!! Alors, faîtes des efforts, travaillez pour payer des impôts qui serviront à payer les “golden parachutes” de nos députés. 5 ans d’indemnité “chômage” pour les députés = parachute en or de 417 120 Euros ». On finira bien par voir des députés étrangers venir clandestinement siéger au Palais-Bourbon dans l’espoir de s’y faire régulariser…

    © Philippe Randa est écrivain et éditeur (www.dualpha.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquées leurs origines, c’est-à-dire le site www.philipperanda.com

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