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  • L'Europe lance son premier vaisseau spatial cette nuit

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    Pour la première fois, l'Europe lancera cette nuit un vaisseau, l'ATV, qui doit ravitailler la Station spatiale internationale. Si tout se passe bien, le Vieux Continent entrera enfin dans la cour des « grands » de l'espace.

    UN DÉCOLLAGE de fusée reste toujours un moment impressionnant. Mais le tir de la nuit prochaine, prévu dimanche à 4 h 59 précises (heure de Paris) depuis le Centre spatial de Kourou, aura une signification toute particulière. « C'est la première fois que notre continent lance son propre vaisseau », souligne-t-on à l'Agence spatiale européenne (ESA).

    Un baptême du feu qui sera accompli à l'aide d'une fusée Ariane 5, le fleuron de l'industrie spatiale européenne.

    L'ATV, pour « Automated Transfer Véhicle » (véhicule de transfert automatisé), transporte à son bord du ravitaillement pour la Station spatiale internationale (ISS), qui tourne à 400 km au-dessus de nos têtes. Ce gros bidon de 20 tonnes, baptisé Jules-Verne, constitue la contrepartie européenne à l'utilisation de l'ISS.

    Une valeur de symbole

    « C'est le moyen choisi par l'Europe pour payer son loyer sur la Station », résume Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, la société qui construit Ariane. Mais il a aussi valeur de symbole. Après l'envoi le mois dernier du laboratoire européen Columbus, utilisé par les astronautes de l'ISS pour des expériences scientifiques, voilà une nouvelle preuve que l'espace n'est plus interdit pour le Vieux Continent.

    La mission sera suivie avec un intérêt des deux côtés de l'Atlantique. Car même la toute puissante Nasa (l'agence spatiale américaine) a intérêt à ce que l'ATV fonctionne. Sa navette sera définitivement remisée dans deux ans. Et Orion, son successeur, loin d'être au point, n'effectuera ses premiers vols que dans cinq ou six ans. Or il faudra bien, d'ici là, relever les équipages de l'ISS, leur amener de la nourriture, de l'air et du matériel, à moins de compter uniquement sur les vaisseaux russes. La Nasa l'a fait durant trois ans, après la catastrophe de Columbia, mais a peu apprécié l'expérience. « L'ATV constitue donc une alternative intéressante », avoue Michael Griffin, le big boss de la Nasa. Si tout se passe bien, une demi-douzaine d'ATV sont prévus au programme. EADS Astrium, leur constructeur, travaille déjà sur le successeur du Jules-Verne.