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europe

  • VGE veut faire revoter les Irlandais

    L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, 82 ans, estime que les Irlandais, qui ont rejeté par référendum le traité de Lisbonne, doivent soit «revoter», soit négocier «un accord d'exception» pour ne pas bloquer le processus d'intégration de l'Union Européenne.

    Le vote négatif des Irlandais est «un avertissement qui peut aboutir à un résultat positif s'il est correctement interprété», a considéré VGE sur RTL, jugeant que le calendrier de mise en oeuvre du traité simplifié le 1er janvier prochain était trop «précipité».

    Selon lui, il faut renvoyer son entrée en vigueur «après les élections européennes», au 1er juillet 2009.

    Par ailleurs, a-t-il estimé, le non irlandais peut permettre un «retour aux sources démocratiques parce que l'Europe s'est éloignée depuis les années 90 des sources démocratiques, c'est-à-dire du fait que l'on consulte et que l'on décide avec les opinions publiques».

    «Les Irlandais avaient le droit de répondre non», a-t-il dit, en relevant que le traité était «incompréhensible». Mais «un pays qui représente 0,7% de la population européenne ne peut pas décider pour les autres», a-t-il ajouté.

    Selon l'ancien président de la République, il serait «grotesque» de renégocier le traité une troisième fois et il faut donc «revenir vers les Irlandais pour leur demander un nouveau vote sur le texte, accompagné de garanties que l'on regardera avec plus de soin avec eux»...
    Et si les Irlandais votaient à nouveau pour le Non? Cette hypothèse, qui n'a rien d'invraisemblable, n'est même pas évoquée. ILS sont sûrs du nouveau vote de l'Irlande!
    Si l'Irlande ne représente que 0,7% de la population européennne, le plus "démocratique" serait de consulter par référendum l'opinion publique des 26 pays d'Europe: on connaîtrait la volonté véritable des peuples pour lequel on décide.
  • Petit camouflet à Bush...

    Le président des Etats-Unis demandait d'accorder à la Géorgie et à l'Ukraine le statut de candidat officiel à l'OTAN. Les pays européens ont refusé. Comme ils ont refusé la demande américaine concernant l'adhésion de la Macédoine, reportée à plus tard. Ce double 'non' est une première. L'administration Bush a toutefois réussi à obtenir l'appui de l'ensemble de ces alliés à son projet d'extension du bouclier anti-missile à l'Europe.

    Non à l'Ukraine et à la Géorgie, oui à la Croatie et à l'Albanie

    L'Ukraine et la Géorgie espéraient se voir octroyer le Plan d'action en vue de l'adhésion (MAP) à Bucarest, avec le soutien affiché des Etats-Unis et malgré l'opposition de la Russie. Mais un groupe de pays, emmenés par l'Allemagne, la France et le Bénélux, s'y est opposé, selon le Premier ministre belge Yves Leterme, qui a souligné que le moment n'était pas encore venu d'accorder ce statut à ces deux anciennes républiques soviétiques.

    L'Allemagne, la France et la Belgique s'étaient déjà fortement opposés aux Etats-Unis lors de leur intervention en Irak en 2003, ce qui leur avait valu l'appelation de "vieille Europe" de la part du secrétaire américain à la Défense de l'époque, Donald Rumsfeld.

    Ce double "non" infligé à un président américain, même en fin de mandat - M. Bush, dont c'est le dernier sommet atlantique, quittera la Maison Blanche en janvier prochain, après l'élection présidentielle du 4 novembre - est une première, soulignait jeudi matin le journal italien 'La Repubblica'.

    Preuve de son embarras, M. Bush est resté muet sur le compromis finalement trouvé sur la Géorgie et l'Ukraine, tout en saluant l'invitation faite à l'Albanie et à la Croatie et regrettant que cela n'ait pas été le cas pour la Macédoine.

    M. Bush a affirmé que le processus d'élargissement se poursuivait, sans évoquer nommément la Géorgie et l'Ukraine. "Je suis heureux que l'Alliance se soit entendue pour inviter l'Albanie et la Croatie à devenir membres de l'OTAN", a-t-il dit lors de la session du sommet élargie aux dirigeants croate et albanais. "Nous regrettons de ne pas avoir été en mesure de trouver un consensus" en ce qui concerne la Macédoine, dont le nom provoque un conflit avec la Grèce, a-t-il dit. "Le problème du nom doit être résolu rapidement", a-t-il ajouté. Il n'a pas cité la Géorgie ni l'Ukraine, mais "la porte de l'OTAN doit rester ouverte", a-t-il dit, et les candidats doivent bénéficier d'un examen "complet et juste".

    L'OTAN a signifié à Bucarest que "le processus d'élargissement continuera", a-t-il dit dans un message transparent à l'intention de la Russie, à la veille de la tenue du Conseil OTAN-Russie avec le président Vladimir Poutine qui doit clore les réunions vendredi à Bucarest.

    M. Bush a en revanche enregistré un succès en ralliant ses alliés à son projet de bouclier anti-missile, avec l'installation prévue en République tchèque d'un puissant radar de détection et de dix missiles intercepteurs en Pologne d'ici 2012, alors que ce dossier était jusqu'ici presque tabou à l'OTAN. "Nous reconnaissons que l'initiative prise par les Etats-Unis et d'autres est utile. La France y participera avec pragmatisme", a affirmé le président français Nicolas Sarkozy. Le bouclier américain "peut être un élément important de réponse à cette menace" posée par la prolifération croissante de missiles balistiques, a pour sa part admis M. Leterme.

    (RTL info - 03.04.08)

     


  • Plan de rigueur à l'horizon...

    Alors que les voyants - hormis le chômage - passent au rouge, le gouvernement est obligé de revoir sa feuille de route économique. Sa recette : accélérer les réformes. Mais pour la gauche, un plan de rigueur est inéluctable.

    C'est dit! « Le budget 2008 a été construit sur des hypothèses qui ne sont plus d'actualité », a reconnu hier, devant les députés, Eric Woerth, le ministre du Budget, citant notamment le prix du baril de pétrole. Et de préciser que le gouvernement allait revoir « aux alentours du 15 avril » ses prévisions de croissance de 2008 mais aussi « réadapter les différents équilibres ». Dix mois et demi après l'élection de Nicolas Sarkozy, voilà le gouvernement contraint de revoir sa feuille de route économique.

    Pour l'instant, François Fillon, le Premier ministre, écarte toute idée de « plan de rigueur ». «Les recettes fiscales se tiennent », insiste de son côté Eric Woerth. Et de marteler : « Nous n'avons pas l'intention d'augmenter les impôts. » Il n'empêche, le gouvernement est aujourd'hui coincé entre une crise financière internationale qui s'aggrave et un déficit public en plein dérapage. Pas de plan de rigueur donc.. mais jusqu'à quand ?

    L'économie ralentit. Hormis le chômage qui continue grosso modo de baisser (- 0,7 % en février pour la catégorie 1), la situation économique se fragilise dans notre pays. Dans un entretien hier à « l'Express », François Fillon évalue désormais la croissance de notre économie entre 1,7%et2% pour2008. Bien en deçà donc de la fourchette de 2 % à 2,5 % prévue initialement. Partie cet été des Etats-Unis, la crise des subprimes, ces crédits immobiliers à taux variables accordés à des ménages modestes, est en train de toucher par ricochet la France. La flambée du prix du pétrole (107,78 $ le baril hier àNew York) et des produits alimentaires a, elle, pour effet d'augmenter les prix. Ce qui pèse aussi sur l'activité, car face à la valse des étiquettes et à un pouvoir d'achat qui stagne, les ménages n'ont pas d'autre choix que de se serrer la ceinture.

    Le déficit public dérape. Pour l'année 2007, il devrait atteindre 2,7 % du produit intérieur brut, au lieu de 2,4% promis par Nicolas Sarközy. Un mauvais chiffre là encore après trois années de baisse consécutives. « Bonnet d'âne » au niveau européen en matière de réduction des déficits, la France, qui se rapproche du plafond de 3 % du PIB autorisé par le traité de Maastricht, risque dès avril une mise en garde de la part de la Commission européenne. Ce mauvais score compromet aussi la promesse faite à Bruxelles d'équilibrer nos finances publiques en 2012. François Fillon l'a confirmé d'ailleurs à sa façon en indiquant hier dans « l'Express » que le gouvernement devrait « nécessairement » réviser son objectif de déficit pour 2008, qui était jusqu'alors de 2,3 %.

    La planche de salut des réformes structurelles. Réforme des retraites, de la santé, c'est par ce biais que le gouvernement entend desserrer l'étau et retrouver un peu d'air. Sauf que, depuis la défaite de l'UMP aux municipales, le climat politique s'est subitement durci. La nouvelle réforme des retraites démarre mal. Celle de l'hôpital s'annonce à hauts risques. Hier, François Hollande, le premier secrétaire du PS, a de nouveau jugé qu'un « plan de rigueur est inéluctable ». Et d'enfoncer le clou : « Vous n'avez aucune marge de manoeuvre tant que vous ne serez pas revenus sur le paquet fiscal (NDLR : de 15 milliards d'euros voté cet été) ».

  • L'Europe lance son premier vaisseau spatial cette nuit

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    Pour la première fois, l'Europe lancera cette nuit un vaisseau, l'ATV, qui doit ravitailler la Station spatiale internationale. Si tout se passe bien, le Vieux Continent entrera enfin dans la cour des « grands » de l'espace.

    UN DÉCOLLAGE de fusée reste toujours un moment impressionnant. Mais le tir de la nuit prochaine, prévu dimanche à 4 h 59 précises (heure de Paris) depuis le Centre spatial de Kourou, aura une signification toute particulière. « C'est la première fois que notre continent lance son propre vaisseau », souligne-t-on à l'Agence spatiale européenne (ESA).

    Un baptême du feu qui sera accompli à l'aide d'une fusée Ariane 5, le fleuron de l'industrie spatiale européenne.

    L'ATV, pour « Automated Transfer Véhicle » (véhicule de transfert automatisé), transporte à son bord du ravitaillement pour la Station spatiale internationale (ISS), qui tourne à 400 km au-dessus de nos têtes. Ce gros bidon de 20 tonnes, baptisé Jules-Verne, constitue la contrepartie européenne à l'utilisation de l'ISS.

    Une valeur de symbole

    « C'est le moyen choisi par l'Europe pour payer son loyer sur la Station », résume Yves Le Gall, PDG d'Arianespace, la société qui construit Ariane. Mais il a aussi valeur de symbole. Après l'envoi le mois dernier du laboratoire européen Columbus, utilisé par les astronautes de l'ISS pour des expériences scientifiques, voilà une nouvelle preuve que l'espace n'est plus interdit pour le Vieux Continent.

    La mission sera suivie avec un intérêt des deux côtés de l'Atlantique. Car même la toute puissante Nasa (l'agence spatiale américaine) a intérêt à ce que l'ATV fonctionne. Sa navette sera définitivement remisée dans deux ans. Et Orion, son successeur, loin d'être au point, n'effectuera ses premiers vols que dans cinq ou six ans. Or il faudra bien, d'ici là, relever les équipages de l'ISS, leur amener de la nourriture, de l'air et du matériel, à moins de compter uniquement sur les vaisseaux russes. La Nasa l'a fait durant trois ans, après la catastrophe de Columbia, mais a peu apprécié l'expérience. « L'ATV constitue donc une alternative intéressante », avoue Michael Griffin, le big boss de la Nasa. Si tout se passe bien, une demi-douzaine d'ATV sont prévus au programme. EADS Astrium, leur constructeur, travaille déjà sur le successeur du Jules-Verne.