Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

inhumains

  • Infra-humains

    1017188527.jpg
    Sa femme et rabatteuse, Michèle Olivier
    1194413267.jpg

    AFP. Le tueur en série présumé Michel Fourniret se décrit comme "un être mauvais et dénué de tout sentiment humain" dans le document qu'il a transmis jeudi à la cour d'assises des Ardennes pour justifier son souhait de garder le silence à son procès, dont l'AFP a obtenu une copie.

    Avant de suspendre l'audience vers 17H30, le président de la cour Gilles Latapie a distribué aux avocats une photocopie du document dans lequel le tueur en série présumé reprend sa formule lancée dès l'ouverture: "Procès sans huis clos, bouche cousue!", et s'en explique.

    "Difficile de prendre la parole quand ce que l'on a à dire n'est pas plus beau que le silence", écrit Michel Fourniret, s'inspirant d'un proverbe chinois, en préambule de ce texte manuscrit d'une dizaine de pages au style ampoulé.

    "La présence (au procès, ndlr) d'une assistance composée de X fois plus de curieux et de désoeuvrés de toute qualité que de personnes concernées musèle inévitablement le coupable, que je suis c'est-à-dire un être mauvais et dénué de tout sentiment humain", ajoute-t-il.

    Fourniret, accusé de cinq meurtres et deux assassinats de jeunes femmes ou adolescentes après des viols ou tentatives de viols entre 1987 et 2001, minimise également la part de responsabilité de son épouse Monique Olivier en affirmant qu'elle "est tombée dans les filets odieux d'un manipulateur".

    "M.O (Monique Olivier, ndlr) ne fut pour moi qu'un objet que mon absence de scrupules manipula constamment par un jeu pervers consistant à dire à une pauvre paumée romanesque ce qu'elle avait soif d'entendre, mais c'est constamment que je la frappais", poursuit-il.

    Le procès de Michel Fourniret et de son épouse et complice présumée Monique Olivier, s'est ouvert jeudi vers 10H30 à Charleville-Mézières. Il doit durer deux mois.

    Répétant qu'il souhaite un procès sans public ni journalistes, le principale accusé assure dans son texte transmis sous la forme d'une liasse de feuilles roulées que sa "position de mutisme (...) puis la décision de boycotter le procès furent pesées et mûries longuement".

    Dans des termes très confus, il nie à nouveau toute responsabilité dans la disparition de la petite Estelle Mouzin, et dans les dossiers Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce qui lui ont valu une mise en examen pour assassinat mi-mars.

    Il évoque également son désir de rencontrer en tête à tête les familles de ses victimes présumées et son souhait de se passer de ses avocats.

    "Je viens ici leur demander de recouvrer à la fois leur indépendance d'opinion et leur dignité en déclinant une commission (d'office) qui les voue à une présence réduite à un rôle de potiche indigne de leur qualité", écrit-il.

    "Le fond de ce document est sans intérêt. Il contient sa logorrhée habituelle", a réagi à la fin des audiences Me Alain Behr, avocat d'une des parties civiles, soulignant la "mégalomanie" et la "perversion" de Michel Fourniret.

    "Ce texte lui correspond, il est dans la ligne des correspondances qu'il a écrites depuis quatre ans", a estimé de son côté Me Pierre Blocquaux, un des avocats de Fourniret.

    LA MORT POUR LES IMMONDES!