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le bourbier

  • CETTE SALE GUERRE QUI N'EST PAS LA NÔTRE

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    A Kaboul, mains dans les poches... 20 août 2008

    Un Boeing C135 médicalisé, parti de Kaboul et transportant 11 des 21 soldats français blessés lors de combats lundi contre les talibans en Afghanistan, s'est posé mercredi à 10h52 à l'aéroport de Paris-Orly.


    L'appareil avait quitté Kaboul à 01h38 GMT (03H38 heure de Paris).


    Les soldats sont accueillis par le secrétaire d'Etat chargé de la défense et des anciens combattants, Jean-Marie Bockel et par le chef d'état-major de l'armée de terre, Elrick Irastorza.

    Cinq d'entre eux seront transférés à l'Hôpital d'instruction des armés (HIA) Béguin à Saint-Mandé (Val de Marne), tandis que l' HIA Percy de Clamart (Hautes Seine)accueillera les six autres militaires blessés .

    «Ces militaires ont été blessés par balles ou par des éclats, deux d'entre eux ont été blessés dans un accident de blindé, ils souffrent de blessures de moyenne gravité, ils allaient bien, mais ils ont besoin de suivi», a affirmé la médecin-chef Anne Robert, chef du Sirpa Santé.

    «Les blessés qui sont restés à Kaboul sont les militaires les moins touchés», a-t-elle ajouté.

    Les corps des dix soldats tués lors de cette embuscade devraient être rapatriés mercredi, a affirmé M. Bockel.

    L'armée n'a pas encore communiqué l'identité des victimes, issues de régiments basés à Castres (Tarn), Calvi (Haute-Corse) et Noyon (Oise).

    Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo, et le délégué interministériel Patrick Karam ont toutefois nommé deux des soldats tués, le Réunionnais Anthony Rivière, du 8e régiment parachutiste d'infanterie de marine de Castres, et le Néo-Calédonien Baouma Melan, du Régiment de marche du Tchad installé à Noyon.

     

    Le chef de l'Etat accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et du ministre de la Défense Hervé Morin, était arrivé à 08H00 (03H30 GMT) à l'aéroport de Kaboul, et s'était aussitôt rendu en hélicoptère au camp Warehouse, quartier général du commandement régional de Kaboul de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.

    Après avoir passé en revue un détachement du Régiment de marche du Tchad, qui constitue l'ossature du bataillon français de Kaboul, le président français et les deux ministres se sont recueillis devant les cercueils des dix soldats, dans la chapelle ardente dressée dans le camp.

    Nicolas Sarközy s'est entretenu avec des militaires du 8e Régiment parachutiste d'infanterie de marine (8e RPIMa), qui lui ont raconté l'embuscade et les combats contre les talibans, dans la vallée d'Uzbeen du district de Saroubi, à 50 km à l'est de Kaboul.

    Une centaine d'insurgés islamistes avaient pris en embuscade une unité de reconnaissance se déplaçant à pied sous un «feu nourri», tuant aussitôt neuf soldats dans les rangs français.

    Il a fallu l'intervention d'une force de réaction rapide et un soutien aérien rapproché pour dégager les troupes. Une trentaine d'insurgés auraient été tués, selon Hervé Morin.

    Un dixième soldat est mort mardi dans la même zone, lorsque son véhicule blindé s'est renversé.

    Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière pour l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble le Drakkar à Beyrouth en 1983 (58 morts).

    Le président américain George W. Bush a présenté mardi ses condoléances aux familles des soldats tués et adressé «à tous les Français» ses «remerciements sincères pour les sacrifices qu'ils ont faits, et pour l'engagement de la France à participer au maintien de l'ordre en Afghanistan».

    Nicolas Sarközy s'est ensuite rendu à l'hôpital du camp, où il a rencontré 10 des 21 soldats blessés dans les combats de lundi, dont certains devaient être rapatriés mercredi matin à Paris.

    M. Sarközy, qui avait décidé en avril de renforcer le contingent français en Afghanistan, a réaffirmé sa détermination à poursuivre la lutte contre le «terrorisme» aux côtés des Américains dans le pays.

    Il aura un entretien à huis clos avec le général Michel Stollsteiner, commandant français des troupes internationales dans la région de Kaboul, avant de rencontrer le président afghan Hamid Karzaï au Palais présidentiel.

    Environ 3.000 militaires français sont actuellement engagés en Afghanistan, au sein de l'Isaf, principalement à Kaboul et dans la province de Kapisa, au nord-est de la capitale.

    Avant le drame de lundi, 13 militaires français étaient morts en Afghanistan depuis 2001, dans des accidents, opérations ou attentats. Le dernier avait péri le 21 septembre 2007, dans un attentat suicide à la voiture piégée à Kaboul.

    Quelque 176 soldats étrangers, en majorité américains, sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires.

    Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

    Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70.000 soldats de deux forces multinationales, celle de l'Otan et l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom).

    Le Parisien- AFP. 20.08.08


    Le président français Nicolas Sarközy a , par ailleurs, quitté Kaboul mercredi en début d'après-midi, après une visite éclair où il a demandé aux soldats français de «relever la tête», au nom du «combat contre le terrorisme», après la mort de 10 des leurs.