France Info 8 mai. Gianni Alemanno estime que la Gay Pride, qui se tient tous les ans à Rome, est un acte d’exhibition sexuelle, et que la municipalité allait trouver une formule pour que la manifestation n’offense personne.
A peine élu, le nouveau maire de Rome entend bien marquer sa différence. Premier maire de droite depuis la fin de la guerre, premier ancien néo-fasciste également, Gianni Alemanno semble multiplier les piques - plus ou moins provocatrices.
Dernière en date : la Gay Pride. “Je respecte les personnes homosexuelles, j’en connais quelques unes et je ne fais pas dans la discrimination. Mais je crains que la Gay Pride soit tout autre chose, un acte d’exhibition sexuelle, et je suis opposé à toute forme d’exhibition, homosexuelle ou hétérosexuelle.” Et pour préciser sa pensée, Gianni Alemanno poursuit : “Le problème, ce n’est pas oui ou non à l’homosexualité, mais oui ou non à l’exhibition.”
Du coup, le maire promet une discussion au conseil municipal pour trouver une formule “qui n’offense personne”.
Ces propos ont évidemment suscité l’émotion des responsables d’associations homosexuelles - et de la gauche. Comme le résume Franco Grillini, ex-député de gauche, “on savait que la droite italienne, la pire d’Europe, n’aimait pas cette manifestation. Mais qu’elle la conteste en l’insultant montre qu’elle ne sait pas se mesurer avec ses adversaires. Pour la droite, le bon homosexuel est celui qui se cache et ne revendique pas de droits.”
Fin du round. Auparavant, Gianni Alemanno s’en était d’abord pris au musée de l’Ara Pacis, inauguré voici deux ans. Un musée qu’il faut enlever, dit-il. “A la première bonne occasion, j’organiserai un référendum en demandant ’le musée Meier, oui ou non’ et comme cela, ce sera aux citoyens de décider. S’ils décident ’non’ alors nous trouverons un moyen pour le déplacer.” Le musée, en verre, abrite un petit autel antique ; sa construction a suscité de nombreuses critiques.