Barack Obama s'est engagé mercredi à «éliminer» la menace que fait peser l'Iran sur Israël, au cours d'une intervention à Washington devant la principale association de défense des intérêts israéliens aux Etats-Unis.
«Il n'y a pas de plus grande menace pour Israël et pour la paix et la stabilité dans la région que l'Iran», a estimé M. Obama devant les congressistes de l'AIPAC, le principal lobby pro-israélien aux Etats-Unis.
«Le danger iranien est grave et réel et mon but sera d'éliminer cette menace», a-t-il dit.
Il s'agissait de la première intervention publique de M. Obama depuis qu'il est devenu le candidat du parti démocrate pour l'élection présidentielle de novembre.
Le sénateur de l'Illinois qui, au cours de la campagne des primaires, avait promis, s'il est élu président, de discuter avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est soupçonné par son adversaire républicain John McCain de naïveté et de faiblesse face à l'Iran.
Devant l'AIPAC, M. Obama a tenu à souligner son soutien à l'Etat hébreu se félicitant notamment des «liens indestructibles» entre les Etats-Unis et Israël.
«En tant que président je ne transigerai jamais quand la sécurité d'Israël sera en jeu», a-t-il dit dénonçant ceux qui nient l'Holocauste, ceux qui veulent la destruction d'Israël ou encore ceux qui ne reconnaissent pas l'existence d'Israël.
«Ceux qui menacent Israël nous menacent», a martelé le candidat démocrate. Il a promis d'offrir à Israël tous les moyens disponibles pour se défendre «de toutes les menaces qu'elles viennent de Gaza ou de Téhéran».
M. Obama a également promis de s'engager personnellement pour aider Israël «à établir deux Etats, un Etat juif d'Israël et un Etat palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité». «Jérusalem doit rester la capitale d'Israël» et «demeurer indivisible», a-t-il dit.
Israël contrôle l'ouest de Jérusalem depuis 1950, et Jérusalem-Est depuis 1967. Le 30 juillet 1980, une «loi fondamentale» votée par le parlement israélien a proclamé Jérusalem «réunifiée et capitale éternelle d'Israël». Cette annexion n'a pas été reconnue par la communauté internationale.
Les Palestiniens ambitionnent de leur côté de faire de Jérusalem-est la capitale de leur futur Etat dans le cadre d'un règlement permanent du conflit israélo-palestinien.
Pour atteindre l'objectif de deux Etats, M. Obama a souhaité "isoler" le Hamas jusqu'à ce que cette organisation palestinienne renonce au "terrorisme", reconnaisse le droit à exister Israël et se soumette aux accord passés.
«La sécurité d'Israël est sacro-sainte. Ce n'est pas négociable», a-t-il dit.
(Le Parisien - 04 juin 2008)