Réagissant au drame de Carcassonne, le président de la République a utilisé aujourd'hui des mots d'une rare vigueur. Cette violence vis-à-vis de l'institution militaire laisse sans voix.
Il y a eu l'erreur d'un homme - un sergent - qui, à l'heure où j'écris ces lignes, doit être personnellement effondré. Il n'y a eu - par miracle - aucun mort. Soyons clairs : quelque chose, dans l'institution militaire, n'a pas fonctionné selon les règles. La justice essaiera de comprendre quoi, et d'ici là espérons que la médecine parvienne à soigner les blessés, vers lesquels vont toutes nos pensées.
Sans faire de procès d'intention, ce que le président de la République a montré aujourd'hui, c'est ce qu'il pense vraiment de l'armée. Il ne la comprend ni ne l'aime. La grogne des militaires lui reste manifestement en travers de la gorge. L'imagine-t-on, un instant, tenir les mêmes propos de la police ? L'antimilitarisme de droite est-il un fantasme ?
Je rappelle que le régiment-frère du 3ème RPIMa de Carcassonne, le 8ème RPIMa de Castres est arrivé ce matin même en Afghanistan. Envoyé par ce même président de la République sur un théâtre de guerre.
Sur leur VAB, les paras du 8 devront servir leur mitrailleuse de 12,7 mm sans protection. Les blindés AMX-10 RC, envoyés pour les soutenir, ont un plancher en aluminium, évidemment à l'épreuve de toutes les mines ! Rappellons-nous cette phrase, prononcée aujourd'hui par le chef des Armées : "Il y a eu des négligences inacceptables. Elles devront être sanctionnées"...