Le mystère de l'Ange à la porte entravée
vient au temps d'aujourd'hui par telle neige et boue
que la forêt aspire au beau printemps des loups -
des ailes se battront dans le vent de l'été
Le silence l'ortie qui croît dans les fossés
et qu'on n'arrache pas... Qu'en sera-t-il de nous
si nos mains sont brisées aux rayons de la roue
Je marche dans la ville ouverte à mes pensées
Décombres du futur qui fuiront vers l'espace
sous quel portique noir se courbe notre race
qui écoutait l'amour dans les tilleuls solaires
Vers quel orbe de gel cette aurore qui bat
comme le sang à nos poignets... Un chant si clair
ne finit pas... dans la nuit je l'entends déjà
Gaëlle Mann