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Affrontements africains à Pigalle

Environ 150 jeunes issus de deux groupes rivaux se sont affrontés dans la nuit de lundi à mardi, place Pigalle à Paris. Commerçants, riverains et touristes ont été effrayés par ces échauffourées. Treize personnes ont été placées en garde à vue.

DES GROUPES de jeunes qui se pourchassent, armés de bâtons, de marteaux et même de machettes. Des coups de feu, deux blessés légers... et plus de trente interpellations.

Dans la nuit de lundi à mardi 28/08, les abords de la place Pigalle, à Paris, ont été le théâtre de plusieurs bagarres très violentes entre bandes rivales. Pendant près de deux heures, des dizaines de jeunes tous d'origine africaine se sont affrontés dans ce haut lieu de la vie nocturne parisienne (Le Moulin Rouge...).
« Vers 1 heure, j'ai vu une bonne cinquantaine de mecs qui se poursuivaient dans la rue Blanche. Certains hurlaient 9-3, 9-3 », se souvient Gabriel, un habitant du IXème arrondissement. « Des agresseurs sont rentrés en masse dans une épicerie pour s'emparer de bouteilles qui leur ont servi de projectiles. D'autres brandissaient des barres de fer ! On a l'habitude des incidents nocturnes autour de Pigalle. Mais je n'en avais jamais vu de cette ampleur », confie-t-il.

Originaires de la banlieue parisienne

Les accrochages ont débuté dès minuit et demi à la sortie du métro Pigalle. Selon les premiers éléments de l'enquête, "des inconnus auraient fait feu depuis une voiture avec un flash-ball" sur un groupe de jeunes qui se trouvaient sur le trottoir. Le déclencheur d'une longue série d'affrontements et de courses-poursuites autour de Pigalle qui n'ont pris fin que vers 2 heures.

Au total, les policiers ont interpellé 38 personnes, âgées de 17 à 22 ans et pour la plupart originaires de la banlieue parisienne. Treize d'entre elles ont été placées en garde à vue. Si le "flash-ball" n'a pas pu être retrouvé, les policiers ont en revanche mis la main sur un couteau à cran d'arrêt, un marteau et un... hachoir !

Les heurts se sont déroulés à peine vingt-quatre heures après la sanglante bagarre qui avait fait deux blessés graves dimanche soir au coeur de la gare du Nord. Une quarantaine de jeunes s'étaient affrontés dans les couloirs de la gare RER. Deux jeunes, domiciliés à Paris pour l'un, dans le Val-d'Oise pour l'autre, avaient été poignardés. Deux agresseurs présumés, originaires des Hauts-de-Seine, avaient été interpellés.

Une expédition punitive

Selon les policiers, les violents incidents de la place Pigalle pourraient être la suite de ce premier incident. Les agresseurs présumés interpellés dans la nuit de lundi à mardi venaient d'un peu partout de l'Ile-de-France. « Il y a des Parisiens, des types du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis... Finalement, leur seul point commun, c'est d'être déjà tous connus des services de police », note un policier. Les gardes à vue ont été prolongées hier pour tenter d'éclaircir les obscures rivalités à l'origine des violences de la nuit.

Seule quasi-certitude à ce stade de l'enquête : une expédition punitive avait bien été programmée. Lundi soir, vers 22 heures, des agents RATP avaient repéré une trentaine de jeunes encagoulés, gantés et armés de barres de fer qui se regroupaient sur le site de La Défense. La police, qui n'avait pu procéder à aucune interpellation,* avait en revanche retrouvé des couteaux et des barres de fer dans les poubelles. Moins de deux heures plus tard, les bagarres éclataient à Pigalle.

* On se pose la question: pourquoi la police n'avait-elle pu procéder à aucune interpellation alors que 30 jeunes se regroupaient armés de barres de fer? Ils ont les jambes en flanelle, nos policiers, pour leur courir après? Ou bien ont-ils reçu des ordres de leur hiérarchie?

 Bravo, MAM, la ministre de l'Intérieur!

(Source: Le Parisien)

Commentaires

  • Ca devient un peu le Far West, mais bizarrement les médias parlent très peu de ces affrontements...

    Garga

  • Hé oui, Garga, les médiats n’en parlent pratiquement pas; ce sont les ordres qui, d’ailleurs, sont appliqués sans qu’il soit nécessaires de les donner : ils savent tous à quoi s’en tenir. Ils laissent filer une toute petite information dans un journal ou une radio et de telle façon que cela n’attire jamais l’attention des gens. Ainsi on ne peut pas dire qu’on n’en parle pas du tout et on ne peut pas les accuser d’étouffer complètement ces affaires, mais cela revient au même. C’est ça la démocratie, dont ils se gargarisent à longueur de journée. Il est vrai qu’ils ne connaissent pas la signification de ce mot (ils sont bien incapables de lire Jacqueline de Romilly).
    Amicalement.

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