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Des Mirage français à Kandahar

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Pour la première fois, des avions de combat français vont être déployés dès la fin septembre en Afghanistan. Sur une base américaine. Le désengagement de la France n'est plus à l'ordre du jour.

En rapatriant au tout début de l'année ses forces spéciales (quelque 200 commandos) déployées dans le pays depuis 2003, la France avait donné l'impression de vouloir se désengager militairement de l'Afghanistan. Il n'en est rien. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, s'y rendra les 7 et 8 septembre, précédant de quelques semaines l'arrivée de Mirage français à Kandahar, la plus grande base de l'Otan (elle compte quelque 11 000 hommes et une centaine d'avions) en Afghanistan.

Basés jusqu'à présent à Douchanbé, au Tadjikistan voisin (qui restera la base logistique arrière de la France avec notamment deux Transall C-160), six avions de chasse seront redéployés à Kandahar, la seconde ville d'Afghanistan, en plein « pays taliban ». En deux vagues successives : trois Mirage 2000 D dès la fin septembre, trois Mirage F1 CR vraisemblablement à la mi-octobre. Il s'agit d'avions de combat qui participent régulièrement à des missions de bombardement, notamment pour dégager les troupes de la Coalition ou de l'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité) engagées quotidiennement au sol contre les talibans.


Officiellement, cette décision « a été prise pour des motifs opérationnels ». Il s'agit de « rapprocher nos avions de combat de leur zone potentielle d'intervention », a confirmé hier le nouveau porte-parole du ministère de la Défense, Laurent Teisseire, et « il n'y a pas de changement de mission ni de moyens » pour les troupes engagées sur le théâtre afghan.

 Mais le fait d'intégrer nos pilotes et les 150 hommes nécessaires à la maintenance de nos appareils au sein d'une base américaine, c'est aussi un signe politique fort - même si on se refuse encore à l'admettre - donné aux Etats-Unis alors que les troupes de l'Otan sont quotidiennement confrontées aux talibans et déplorent désormais des morts tous les jours dans leurs rangs.


 

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