Si Nicolas Sarkozy a affirmé hier sa volonté de changer le système des régimes spéciaux, il a néanmoins critiqué la « méthode » de son Premier ministre. Avec un message clair : c'est lui et lui seul qui fixe le calendrier des réformes.
C'est un beau recadrage. Nicolas Sarkozy a profité hier d'un discours consacré à l'agriculture qu'il prononçait à Rennes lors de l'inauguration d'un salon de l'élevage pour tacler son Premier ministre. « Un peu de méthode ne nuit pas à la solution d'un problème », a-t-il estimé à la tribune.
Même s'il ne prononce pas le nom de François Fillon, chacun a compris : le président n'a pas apprécié la tempête déclenchée dimanche par le locataire de Matignon après ses propos mettant au pied du mur les syndicats sur la réforme des régimes spéciaux. Auparavant, le chef de l'Etat avait réaffirmé sa volonté de changer le système. « La vérité, c'est qu'il existe des régimes spéciaux de retraites qui ne correspondent pas à des métiers pénibles et qu'il existe des métiers pénibles qui ne correspondent pas à un régime spécial de retraite. Je vais changer cette situation parce qu'elle est indigne », a-t-il martelé, rappelant qu'il donnerait son calendrier mardi prochain.
Hier en fin d'après-midi, le chef du gouvernement est venu à l'Elysée rencontrer le président. Les deux hommes se sont expliqués. Puis Sarkozy a retrouvé seul ensuite l'état-major de l'UMP qu'il réunit chaque semaine. Le Premier ministre avait un rendez-vous pris de longue date avec François Chérèque, le leader de la CFDT, indiquait-on hier à Matignon pour justifier cette absence inhabituelle. A l'Elysée, on répète que c'est le calendrier qui sera fixé par le président qui donnera le la quant à la réforme des régimes spéciaux.
Recul dans les sondages:
Cette tension est apparue au sommet de l'Etat alors que la donne politique se complique pour le duo exécutif. Les deux hommes enregistrent un premier vrai recul dans les sondages. Dans le dernier baromètre Ifop - « Paris Match », le président est en baisse de cinq points. Son action est approuvée par 62 % des Français. Fillon, lui, perd neuf points, à 53 % d'opinions positives. Autre signe du trouble : lundi soir, l'Elysée a reporté le déplacement programmé aujourd'hui à Nantes, où le président devait évoquer l'avenir de la fonction publique. « Contraintes d'agenda », a-t-il été indiqué... Le chef de l'Etat trouvait-il encore opportun d'évoquer un dossier sensible au moment où les syndicats sont si remontés ?
(Source Le Parisien)
Commentaires
Le controle le controle.....
Le pauvre Fillon ne sait pas quoi faire pour "exister" médiatiquement face au vibrionnant qui occupe tout l'espace et ne fait finalement pas grand chose...
Y-aurait-il déjà de l’eau dans le gaz ? Il est vrai qu’avec l’affaire de Suez-GDF et l’effet de serre, il faut s’attendre à tout…
La grande bataille : Sarkozy vs syndicats ...dans toutes les bonnes salles de l'hexagone dès le 18 septembre ! L'affiche demain, en avant première !!!
Personnellement, j'ai de la compassion pour Fillon, qui doit être fourbu par la triste esbrouffe présidentielle
Cher phiconvers, Fillon aurait dû se méfier: quand on mange avec le diable, on choisit une cuillère avec un long manche...
C'est vrai qu'il a l'air épuisé! Qu'est-ce qu'il doit avaler comme couleuvres! Mais ça commence à passer mal...
Amicalement!