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La décision de Merck est d'autant plus marquante que ce vaccin expérimental - dénommé V520 - était généralement perçu comme l'un des plus prometteurs parmi tous ceux qui sont en cours d'élaboration ou d'évaluation. A ce titre tous les spécialistes de la lutte contre le sida lui portaient un très vif intérêt.
Cet essai vaccinal international était mené sur près de 1 500 volontaires et était conduit sous l'égide des Instituts nationaux américains de la santé (NIH). Tous les volontaires étaient, au départ, séronégatifs mais tous étaient aussi plus exposés que la moyenne de la population au risque de contamination par le VIH.
Il s'agissait pour l'essentiel d'homosexuels masculins et de prostituées. L'essai avait commencé en décembre 2004 et devait au total concerner 3 000 volontaires en Australie, au Brésil, au Canada, en République Dominicaine, en Haïti, en Jamaïque, au Pérou, à Parto-Rico ainsi qu'au Etats-Unis. Le même vaccin était en cours d'évaluation en Afrique du sud et les essais dans ce pays ont également été arrêtés.
Comme dans tous les essais cliniques de ce type, les responsables avaient, pour des raisons éthiques, expliqué que le fait de participer à cette recherche ne devait aucunement conduire à un relâchement vis-à-vis des méthodes de protection, à commencer par l'usage systématique du préservatif lors des relations sexuelles. Pour autant rien ne permet au promoteur de l'essai de savoir si ses recommandations sont en pratique suivies ou si le fait d'être "vacciné" conduit à une modification de comportement.
"Ce sont là des nouvelles très décevantes, a déclaré Keith Gottesdiener, chef du groupe spécialisé de Merck sur les recherches cliniques vaccinales et des maladies infectieuses. Un effort majeur pour développer un vaccin protecteur contre l'infection par le VIH n'a en définitive pas tenu ses promesses."
Alors que les vaccins expérimentaux de première génération cherchaient à stimuler la production par l'organisme d'anticorps dirigés contre le VIH, le vaccin de Merck visait à induire la production de cellules immunitaires spécialisées dans la défense antivirale, les lymphocytes T "tueurs".
Michael Zwick, du Scripps Research Institute, estime qu'il est encore trop tôt pour savoir si ce résultat négatif signifie que les tous les candidats vaccins fondé sur la même stratégie conduiront aux mêmes conclusions.
D'autres recherches sont en cours dans le domaine des vaccins préventifs ainsi que dans celui de vaccins thérapeutiques.
Commentaires
Voilà une bien mauvaise nouvelle. Rappelons-nous que lorsque Luc Montagnier découvrit le virus du SIDA, en 1983, il annonça que la mise au point d’un vaccin serait très difficile et demanderait plus dix années de recherches. En fait, il était optimiste ! Mais n’était-ce pas un optimisme de commande ?
Est ce que le traitement était sous forme suppositoires ? plus éfficace pour certains cas !
Non,la technologie, aussi ingénieuse et développée soit elle, ne pOURRA résoudre tous les problèmes médicaux,énergétiques effroyablement complexes posés par le sysyème de la nature à l'espèce humaine.
En outre,Le SIDA est un indispensable régulateur naturel de la surnatalité des habitants du Tiers Monde,constat attristant mais réaliste.