EADS a subi un nouveau coup dur mercredi avec de nouvelles accusations de "délit d'initiés massif" au sein du groupe européen d'aéronautique et de défense, qui ont déclenché un début de polémique politique.
C'est au moment où EADS semble avoir surmonté les difficultés, en s'apprêtant à livrer le 15 octobre son premier A380, que ses principaux dirigeants et actionnaires sont accusés d'avoir vendu des actions, entre fin 2005 et début 2006, avant les annonces des retards de livraison de l'avion géant qui ont plongé sa filiale Airbus dans une crise profonde en juin 2006.
Ils se sont rendus coupables d'"un délit d'initiés massif", et l'Etat français connaissait la situation, a indiqué le quotidien Le Figaro, citant une "note préliminaire" de l'Autorité des marchés financiers (AMF), transmise au parquet de Paris.
L'AMF a confirmé avoir transmis en septembre au parquet une "note d'étape" sur ces délits présumés, mais a souligné que "ses investigations ne sont pas achevées" et qu'elle "ne s'est pas prononcée sur les faits".
Selon une source proche du dossier, le parquet a transmis la note "il y a quelques jours" à la juge du pôle financier Xavière Simeoni, chargée d'instruire l'affaire sur plainte notamment de l'Association des petits porteurs actifs (Appac).
Selon Le Figaro, "le ministère des Finances, également informé des difficultés à venir, a pourtant donné à l'époque son feu vert à la vente des actions détenues par Lagardère".
Thierry Breton, ministre des Finances à l'époque, a répondu que l'Etat, actionnaire à hauteur de 15%, avait "eu un comportement irréprochable" et que les autres actionnaires "étaient totalement libres de leur stratégie".
Interrogée à l'Assemblée nationale, l'actuelle ministre, Christine Lagarde, a récusé "un quelconque délit d'initié" de la part de l'Etat, qui "n'a jamais cédé une seule action" en raison du "caractère stratégique de l'entreprise".
A gauche, le PS a dénoncé une "nouvelle French connection au plus haut niveau de l'Etat" et le PCF a demandé une commission d'enquête parlementaire.
Le rapport, selon Le Figaro, est "accablant pour les groupes Lagardère, DaimlerChrysler, actionnaires d'EADS, ainsi que pour les principaux dirigeants du groupe européen et de sa filiale Airbus". Ils auraient vendu des actions avant de "rendre tardivement publiques les difficultés d'Airbus" qui ont provoqué un effondrement du titre EADS.
Du côté syndical, on a évoqué en France "écoeurement", "colère" mais aussi "inquiétude" face au risque d'une "nouvelle déstabilisation". En Allemagne, le syndicat IG Metall a demandé que "l'affaire soit éclaircie rapidement" car "les responsables incriminés exercent encore des responsabilités".
Daimler n'a pas voulu commenter, alors que le groupe Lagardère a annoncé une action en justice pour obtenir "réparation" après des "accusations infondées", contestant les "interprétations" du Figaro.
Lagardère a été lourdement sanctionné en Bourse (-5,42% à 58,45 euros), plus qu'EADS (-0,78% à 21,71 euros).
Le gendarme de la Bourse cité par Le Figaro a mis en cause les ventes d'actions d'une vingtaine de dirigeants, "preuve de l'absence de confiance dans la poursuite de la progression du cours". Ils met aussi en cause les deux grands actionnaires privés, qui ont vendu chacun 7,5% du capital le 4 avril 2006, au plus haut, pour 2 milliards d'euros chacun.
Les petits porteurs de l'APPAC ont indiqué qu'ils allaient exiger la démission des dirigeants mis en cause par l'AMF et qu'ils souhaitent l'annulation du pacte d'actionnaires liant l'Etat à Lagardère et Daimler.
C'est au moment où EADS semble avoir surmonté les difficultés, en s'apprêtant à livrer le 15 octobre son premier A380, que ses principaux dirigeants et actionnaires sont accusés d'avoir vendu des actions, entre fin 2005 et début 2006, avant les annonces des retards de livraison de l'avion géant qui ont plongé sa filiale Airbus dans une crise profonde en juin 2006.
Ils se sont rendus coupables d'"un délit d'initiés massif", et l'Etat français connaissait la situation, a indiqué le quotidien Le Figaro, citant une "note préliminaire" de l'Autorité des marchés financiers (AMF), transmise au parquet de Paris.
L'AMF a confirmé avoir transmis en septembre au parquet une "note d'étape" sur ces délits présumés, mais a souligné que "ses investigations ne sont pas achevées" et qu'elle "ne s'est pas prononcée sur les faits".
Selon une source proche du dossier, le parquet a transmis la note "il y a quelques jours" à la juge du pôle financier Xavière Simeoni, chargée d'instruire l'affaire sur plainte notamment de l'Association des petits porteurs actifs (Appac).
Selon Le Figaro, "le ministère des Finances, également informé des difficultés à venir, a pourtant donné à l'époque son feu vert à la vente des actions détenues par Lagardère".
Thierry Breton, ministre des Finances à l'époque, a répondu que l'Etat, actionnaire à hauteur de 15%, avait "eu un comportement irréprochable" et que les autres actionnaires "étaient totalement libres de leur stratégie".
Interrogée à l'Assemblée nationale, l'actuelle ministre, Christine Lagarde, a récusé "un quelconque délit d'initié" de la part de l'Etat, qui "n'a jamais cédé une seule action" en raison du "caractère stratégique de l'entreprise".
A gauche, le PS a dénoncé une "nouvelle French connection au plus haut niveau de l'Etat" et le PCF a demandé une commission d'enquête parlementaire.
Le rapport, selon Le Figaro, est "accablant pour les groupes Lagardère, DaimlerChrysler, actionnaires d'EADS, ainsi que pour les principaux dirigeants du groupe européen et de sa filiale Airbus". Ils auraient vendu des actions avant de "rendre tardivement publiques les difficultés d'Airbus" qui ont provoqué un effondrement du titre EADS.
Du côté syndical, on a évoqué en France "écoeurement", "colère" mais aussi "inquiétude" face au risque d'une "nouvelle déstabilisation". En Allemagne, le syndicat IG Metall a demandé que "l'affaire soit éclaircie rapidement" car "les responsables incriminés exercent encore des responsabilités".
Daimler n'a pas voulu commenter, alors que le groupe Lagardère a annoncé une action en justice pour obtenir "réparation" après des "accusations infondées", contestant les "interprétations" du Figaro.
Lagardère a été lourdement sanctionné en Bourse (-5,42% à 58,45 euros), plus qu'EADS (-0,78% à 21,71 euros).
Le gendarme de la Bourse cité par Le Figaro a mis en cause les ventes d'actions d'une vingtaine de dirigeants, "preuve de l'absence de confiance dans la poursuite de la progression du cours". Ils met aussi en cause les deux grands actionnaires privés, qui ont vendu chacun 7,5% du capital le 4 avril 2006, au plus haut, pour 2 milliards d'euros chacun.
Les petits porteurs de l'APPAC ont indiqué qu'ils allaient exiger la démission des dirigeants mis en cause par l'AMF et qu'ils souhaitent l'annulation du pacte d'actionnaires liant l'Etat à Lagardère et Daimler.
Commentaires
« Interrogée à l'Assemblée nationale, l'actuelle ministre, Christine Lagarde, a récusé "un quelconque délit d'initié de la part de l'Etat, qui "n'a jamais cédé une seule action" en raison du "caractère stratégique de l'entreprise" »: si cela est exact, alors l’état, connaissant la situation, a été nul dans cet affaire(pour ne pas dire plus) , car en ne vendant pas au moment où les actions étaient au plus haut il a appauvri tous les contribuables, puisque l’Etat se retrouve avec des actions très dévaluées. Mais peut-être y a avait-il d’autres intérêts en jeu, pour ne pas vendre ?
Cher abad, c'est très trouble, très compliqué. Je ne fais pas partie des initiés! Dois-je dire hélas ( je serais riche!!!) ou tant mieux? Le scandale me semble énorme, mais ON va le dégonfler sans doute rapidement! Les petits porteurs seront lésés, qu'importe... L'Etat fait profil bas. EADS est "lié" à l'affaire Clearstream... Villepin demande qu'on enquête sur la provenance des 3 millions d'euros que Gergorin a versé à un cabinet anglais pour
enquêter sur Clearstream, les listings, etc... Attendre et voir!
Toujours sur le qui-vive avec les déconnexions téléphoniques (Livebox) du réseau local!
Une galère, tout à l'heure!
Il faut patienter. le réseau France telecom est surchargé: on n'avait pas prévu l'explosion du haut débit dans le Midi de la France... Il y a des heures de pointe!
je vais vite pour vous poster. Amitiés