Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Incompétence en République démocratique du Congo (ex-belge)

24f16386b02f20c029ac94a938039dd8.jpg
Le ministre des Transports de la République démocratique du Congo (RDC) a été révoqué vendredi pour "incompétence", au lendemain d'un accident d'avion qui a fait 50 morts à Kinshasa et relancé la polémique sur l'incapacité de l'Etat à réformer son aviation civile.

Rémy Henry Kuseyo a été limogé pour son "incapacité" à mettre en oeuvre "des mesures efficaces tendant à assainir l'espace aérien congolais de manière à réduire la fréquence et la gravité des accidents d'avion", aux termes d'une ordonnance signée par le président Joseph Kabila et le Premier ministre Antoine Gizenga.

Un nouveau comité de direction de l'Aviation civile a été nommé par une seconde ordonnance, en remplacement du comité précédent, suspendu en juillet par M. Kuseyo pour "la non observance des normes" dans la délivrance de licences d'exploitation aérienne et "la complaisance dans le contrôle technique" des aéronefs.

Jeudi matin, un Antonov 26 d'une compagnie privée congolaise, transportant 23 personnes, s'est écrasé peu après son décollage, percutant une dizaine de maisons avant de s'enflammer dans un quartier très peuplé de l'est de la ville.

Le bilan de l'accident s'est brusquement alourdi à 50 morts vendredi après-midi, après la découverte de nouveaux corps sous les décombres de maisons et le décès d'une fillette gravement brûlée à l'hôpital général, a déclaré à l'AFP Serge Mulumba, directeur adjoint du cabinet du ministre des Affaires humanitaires.

La Croix-Rouge congolaise a levé son dispositif de "recherche active" de victimes sur le site de l'accident, tout en maintenant une équipe sur place pour accueillir "d'éventuels blessés", a indiqué samed à l'AFP son porte-parole.

"Nous avons fouillé tout le périmètre et nous ne pensons pas trouver de nouveaux corps", a déclaré Alphonse Mulowayi.

"Tous les corps carbonisés qui étaient dans l'épave ont été sortis. Nous avons aussi évacué des corps d'habitants qui étaient ensevelis sous les murs écroulés (de leurs maisons)", a-t-il expliqué.

De son côté, le ministère des Affaires humanitaires a obtenu l'accord de la présidence pour le déblocage de fonds d'urgence, pour "assister convenablement les blessés", organiser des "funérailles dignes" et aider à "reloger les familles dont les maisons ont été détruites", a déclaré à l'AFP Serge Mulumba, directeur adjoint du cabinet du ministre.

Médecins sans frontières a fourni aux hôpitaux concernés "des pansements ainsi que du matériel", notamment destinés "à la prise en charge des grands brûlés".

La presse de Kinshasa a dénoncé "les larmes de crocodile" des autorités, qui laissent opérer "des cercueils volants", relançant la polémique sur l'incapacité de la RDC à réformer sa flotte, essentiellement composée de vieux avions de fabrication soviétique, volant souvent sans licence en règle et à l'origine de dizaines d'accidents meurtriers ces dernières années.

En mars 2007, après une série de précédentes mesures infructueuses, le ministre Kuseyo avait accordé trois mois aux compagnies pour leur mise en conformité, avant d'interdire en septembre tous les appareils de type Antonov.

Selon des courriers publiés vendredi par le Forum des As, M. Kuseyo avait été sommé de revenir sur cette mesure portant "préjudice aux compagnies qui sont en règle" par Nkulu Mitomba Kilombo, ministre d'Etat rattaché à la présidence.

Commentaires

  • Ces avions sont à l'image du pays,pourtant riche potentiellement,à savoir délabrés.
    Qu'ils regardent du côté de leurs "remarquables" (terme sarkozien) dirigeants pour savoir qui est responsable de cette déchéance.
    Peu d'espoir pour ce magnifique pays (pour sa faune et sa flore uniquement)!

Les commentaires sont fermés.