Viry-Châtillon (Essonne)
Qui est vraiment Véronique Metelo ? Au lendemain de l'incarcération de cette infirmière de Viry-Châtillon, sa personnalité semble de plus en plus insaisissable. Soupçonnée d'avoir administré des doses mortelles de morphine à une vieille dame fortunée dont elle avait la garde, cette femme de 52 ans a été mise en examen hier pour « empoisonnement sur personne vulnérable », « abus de faiblesse », « vol » et « escroquerie ». Un jeune homme sans papiers qu'elle hébergeait a lui été poursuivi pour « escroquerie ». Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Décrite comme mythomane, l'infirmière de Viry-Châtillon semble se plaire à brouiller les pistes. Début août, elle avait hébergé Simone B., une Parisienne aisée de 72 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle dit s'être liée d'amitié avec elle. « Je l'aimais beaucoup, je l'appelais maman », a-t-elle soutenu hier au juge d'instruction. Pourquoi alors lui avoir administré de la morphine, alors que l'état de santé de la mamie ne le nécessitait pas ? « Pour la calmer parce qu'elle était très agitée », soutient l'infirmière qui assure s'être « trompée dans les dosages ».
Une version mise à mal par le comportement de Véronique Metelo pendant les dix jours où la vieille dame a séjourné chez elle. D'abord, elle a menti à ses voisins, prétendant que sa pensionnaire était son « ex-belle-mère, très malade et sans logement ». Puis elle a dépensé sans compter l'argent de sa « protégée ». Alors que Simone restait dans le F 4 sans répondre aux appels téléphoniques de sa famille, son infirmière courait les boutiques avec les deux cartes bleues et les chéquiers de sa riche pensionnaire. Et elle versait de l'argent sur son propre compte en banque. Au total, l'infirmière a prélevé 10 000 €. Elle a également tenté d'hériter d'un appartement de la vieille dame en lui faisant signer un simulacre de testament.
Avant d'accueillir Simone, Véronique Metelo avait semble-t-il un niveau de vie très modeste. Une vieille voiture, un appartement en mauvais état. Et près de 40 000 € d'impayés de loyers. Malgré son diplôme d'infirmière, celle qui se dit « docteur en médecine » dans son Zaïre natal (Congo ex-belge) ne semblait pas avoir de travail fixe. Elle multipliait les missions d'intérim dans les hôpitaux et les cliniques de l'Essonne. Chez elle, les enquêteurs ont retrouvé de grosses quantités de médicaments. Et un ordonnancier, dérobé dans un hôpital il y a deux ans. Ils ont également mis la main sur un document administratif portant la photo de Véronique, mais établi à un autre nom...
Commentaires
encore un drame de l'immigration !