"Beaucoup d'entre nous ont été détenues plus d'une fois et ont subi des abus extrêmes de la part des agents de l'Etat", a souligné Jenni Williams, dirigeante de Femmes du Zimbabwe debout (Woza), en présentant ce rapport à Johannesburg.
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Les trois-quarts des femmes interrogées ont fait état d'insultes ainsi que de traitements humiliants et dégradants, tandis que la moitié ont indiqué avoir fait l'objet d'agressions et de torture psychologique.
Le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai et des dizaines de ses partisans avaient été violemment frappés par les forces de l'ordre au mois de mars, alors qu'ils tentaient de participer à un rassemblement de prière.
Une militante de Wosa, Clarah Makoni, s'est effondrée en larmes en racontant sa détention en avril, alors qu'elle portait à manger à des amis participant à une manifestation contre les coupures d'électricité.
"J'avais peur, très peur. Je n'avais jamais senti autant d'agressivité", a déclaré à l'AFP cette jeune fille de 19 ans, originaire de Harare.
"J'ai été battue, j'ai reçu des coups de pieds et été torturée par la police Au bout de plusieurs heures, on m'a dit de revenir au poste de police le lendemain parce que je ne pouvais être arrêtée en raison de mon âge. Quand j'y suis retournée, j'ai été encore battue et torturée jusqu'à en être malade."
"J'ai été transférée à Bulawayo (sud), là où ils torturent des gens (centre de torture de Fairbridge) et où j'ai été torturée pendant des heures. J'ai été fouettée alors que j'étais allongée à plat ventre. Ensuite, ils m'ont mis dans une pièce pleine de glace."
Puis elle s'est vu ordonner de traverser une clôture électrique pour rentrer chez elle, à plus de 400 km...
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